Selon une enquête de l’Anti-Defamation League (ADL) parue ce mardi, 1.986 actes de nature antisémite ont été commis en 2017.
Un chiffre qui a plus que doublé par rapport à 2015, année où 942 incidents avaient été recensés, et qui représente une augmentation de 57% par rapport aux actes commis en 2016.
Parmi les incidents recensés en 2017, on dénombre notamment l’envoi de 160 colis-piégés à des centres communautaires juifs et à d’autres institutions; des actes qui avaient été commis en grande majorité par un adolescent israélo-américain, arrêté l’an passé.
Au sein des établissements scolaires et des campus américains, les actes antisémites ont également doublé, pour la deuxième année consécutive.
457 actes ont été commis au sein d’écoles non-juives en 2017; à titre de comparaison il y en avait eu 235 en 2016 et 114 en 2015.
Parmi les incidents antisémites recensés, outre les colis-piégés, on dénombre des cas de harcèlement ou de vandalisme, notamment dans les cimetières juifs. 19 agressions physiques à caractère antisémite ont également été perpétrées en 2017, une baisse de 47% par rapport à l’année précédente.
Pour le PDG de l’Anti-Defamation League, c’est « la confusion des événements en 2017 [qui] a provoqué une augmentation des attaques contre [la communauté juive aux Etats-Unis] ». Jonathan Greenblatt précise également: « ces incidents sont survenus à un moment où nous avons vu un climat croissant d’incivilité, l’enhardissement des groupes haineux et des divisions grandissantes dans la société ».
C’est dans les états américains à forte population juive que le plus d’actes antisémites ont été commis: 380 incidents ont été dénombrés à New York, 268 en Californie, et 208 dans le New Jersey.
Lors de la publication des données collectées au cours de son enquête, ADL a toutefois précisé que l’évolution des chiffres était en partie due au fait que de plus en plus de personnes osent rapporter les actes antisémites; des données qui n’étaient pas comptabilisées par le passé.