L’attaque des Forces de défense israéliennes (Tsahal) en avril dernier contre le système S-300 de l’Iran a dissuadé de futures attaques de l’Iran et du Hezbollah contre Israël, ont rapporté des sources au Jerusalem Post. Cette attaque a considérablement dissuadé l’Iran et le Hezbollah de lancer des offensives de grande envergure le mois dernier.
L’attaque de Tsahal contre le système de défense S-300 de l’Iran le 19 avril, en représailles au lancement de plus de 300 missiles et drones par Téhéran contre Israël les 13 et 14 avril, a eu un impact significatif sur la République islamique d’Iran et le Hezbollah en août, ont indiqué des sources de haut niveau au Jerusalem Post.
L’effet de dissuasion a opéré différemment pour chaque partie, ont expliqué les sources. Jusqu’à présent, l’Iran n’a pas réagi militairement contre Israël suite à l’élimination du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, le 31 juillet à Téhéran, qu’elle attribue à Israël.
Les sources sont convaincues que le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, considérait l’attaque contre le S-300 comme une perte significative, et que lui et les forces militaires iraniennes étaient encore plus perturbés par la question de savoir de quelle manière Israël avait réussi à mener cette attaque.
L’importance de l’attaque contre le S-300 résidait non seulement dans le fait qu’il avait fallu dix ans à Téhéran pour convaincre la Russie de lui vendre ce système, ou que cela représentait un bond considérable dans les capacités de défense aérienne, mais aussi dans le fait que le système était situé à proximité du site nucléaire de Natanz et d’une base aérienne militaire clé.
Selon des sources, « Khamenei a clairement compris » qu’Israël aurait pu facilement détruire ces sites stratégiques ultra-importants. Après des semaines de menaces bruyantes de la part de l’Iran, promettant de lancer une nouvelle attaque massive en représailles à l’élimination de Haniyeh, Khamenei a finalement décidé de renoncer concrètement à cette attaque.
Les sources présentent une image plus complexe concernant le Hezbollah, qui souhaitait riposter à l’élimination de son commandant militaire, Fouad Shukr, le 30 juillet. Finalement, le Hezbollah avait bien l’intention de frapper, malgré la démonstration de force d’Israël en avril contre l’Iran. Cependant, selon les sources, le Hezbollah a choisi une option de réponse plus limitée.
Au lieu de déclencher une guerre totale contre Israël avec 6 000 à 8 000 roquettes par jour, y compris des tirs de missiles plus précis à longue portée visant les civils à Tel-Aviv, dans le centre d’Israël et à Haïfa, le Hezbollah a finalement opté pour le tir de seulement quelques centaines de roquettes, et uniquement contre 11 bases de Tsahal et du Mossad.
Les sources ont déclaré au journal que la modification des plans du Hezbollah, due à la crainte de ce qu’Israël avait fait à l’Iran en avril, a non seulement empêché une guerre totale, mais a également offert à Israël un avantage tactique supplémentaire considérable.
La puissance combinée de l’attaque et de la défense d’Israël en avril contre l’Iran, ainsi que l’attaque préventive contre le Hezbollah le 25 août, selon les sources, ont probablement mis fin ou retardé de manière significative les intentions de l’Iran et du Hezbollah de transformer le mois d’août en un cauchemar pour Israël.