Le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans, serait dans un état de santé préoccupant, révèle le New York Times. Selon ce rapport, son second fils, Mojtaba, âgé de 55 ans, apparaît comme le principal candidat à la succession.
Ma’ariv
La lutte secrète pour la succession en Iran approfondit la crise : d’après les informations publiées aujourd’hui (samedi) par le New York Times, le guide suprême d’Iran, l’ayatollah Khamenei, âgé de 85 ans, souffre d’une maladie grave. Khamenei, en poste depuis 1989, détient les pouvoirs les plus étendus du pays, incluant le contrôle de l’armée et du système judiciaire, et est au cœur d’un débat animé sur l’avenir du pouvoir en Iran.
Le rapport révèle qu’après le décès de Raisi, les craintes augmentent en Iran quant à la possibilité que le second fils de Khamenei, Mojtaba, âgé de 55 ans, prenne la relève. Mojtaba Khamenei, figure relativement mystérieuse dans la politique iranienne, exerce une influence considérable en coulisses et est particulièrement proche des Gardiens de la Révolution. Il a étudié à l’université de Téhéran et s’est spécialisé dans les études religieuses dans la ville de Qom, centre d’apprentissage chiite majeur en Iran.
Selon des sources de renseignement occidentales, Mojtaba est considéré comme la main droite de son père ces dernières années et est profondément impliqué dans la gestion de la politique iranienne, y compris dans le programme nucléaire et les relations avec les organisations affiliées au Moyen-Orient. Il est associé à la branche la plus conservatrice du régime iranien et est perçu comme le successeur potentiel de son père, partageant ses positions fermes envers l’Occident et Israël.
Le journal américain souligne que les Gardiens de la Révolution, réputés pour leur grande influence, devraient jouer un rôle décisif dans le choix du successeur et sont connus pour leur position encore plus ferme vis-à-vis d’Israël.
Des sources de renseignement occidentales et des experts du Moyen-Orient, cités par le New York Times, estiment que Mojtaba, aligné avec la ligne conservatrice, pourrait renforcer davantage la position dure de l’Iran dans la région. Des instituts de recherche à Washington, dont l’Institut d’études du Moyen-Orient, soulignent une opposition importante parmi les cercles réformistes en Iran à une succession « dynastique » au sein de la famille. Selon le rapport, des experts du département d’État américain estiment que la lutte pour la succession pourrait engendrer des tensions internes aiguës dans le pays.