C’était l’une des nombreuses traditions à laquelle il avait mis fin lors de sa première année à la Maison Blanche, mais Donald Trump a visiblement décidé de faire marche arrière en 2018: Politico et le New York Times affirment que le président américain va bien accueillir cette année un dîner de rupture du jeûne (iftar), pendant le ramadan. Selon Politico, «ce dîner est prévu pour mercredi 6 juin».
Le site américain rappelle que la Maison Blanche avait été largement critiquée l’année dernière en rompant avec cette tradition instaurée sous le président Clinton, et embrassée par George W. Bush et Barack Obama. À la place, écrivait alors CNN, le 45e président américain avait envoyé un communiqué de presse dans lequel il présentait ses «salutations chaleureuses» à ceux qui célébraient l’Aïd el-Fitr.
Quels invités?
Comme le rappelle le New York Times, Donald Trump a fait de violentes déclarations à l’encontre des musulmans par le passé. «Lors de sa campagne, il a dit à un journaliste qu’il pensait que “l’Islam nous hait.” Il a répété et insinué pendant des années que Barack Obama pourrait être musulman, et en 2015, il a dit qu’il envisagerait sérieusement de fermer des mosquées. Un peu plus tard, cette année-là, il a lancé son appel pour l’interdiction d’entrée sur le territoire américain pour les musulmans, et depuis son élection, il a délivré plusieurs interdictions d’entrée sur le territoire américaine à l’encontre de nations à majorité musulmane».
L’année dernière, BuzzFeed se demandait s’il n’allait pas être compliqué de trouver des personnes souhaitant assister à ce dîner en compagnie du président et de son entourage. Pour l’instant, personne n’a encore de réponse sur ce point. Politico indique en effet qu’un «porte-parole de la Maison Blanche a refusé de fournir une liste des invités». The Hill explique que ce sont généralement «des membres importants de la communauté musulmane, des diplomates et des membres du Congrès».
Le site politique rappelle néanmoins que le 15 mai dernier, alors que le ramadan était sur le point de débuter, la Maison Blanche avait publié une déclaration du président dans laquelle il écrivait que le «ramadan nous rappelle la richesse que les musulmans ajoutent à la fresque religieuse de la vie américaine».