Par Meïr Ben-Hayoun (notre photo) pour Tribune Juive
Vendredi 21 mars, Radio J a diffusé une très édifiante présentation de la scène politique israélienne par Léa Landman : entre autres, une traduction fausse de la fonction de Gali Baharav Miara.
Miara n’est pas « Procureure générale de l’Etat », mais יועצת המשפטית לממשלה. Cela signifie en français « Conseillère juridique du gouvernement ». Léa Landman connait suffisamment bien l’hébreu pour le savoir. Or cette traduction fallacieuse lui permet d’induire que le gouvernement d’Israël court-circuiterait le fonctionnement juridique correct du Parquet, ce qui est un mensonge flagrant.
Ainsi, Léa Landman élude l’éléphant dans la pièce, à savoir que le système juridique cherche à déboulonner le gouvernement toujours plébiscité par la majorité israélienne. En effet, selon le dernier sondage réalisé par Direct Polls, l’institut dont les prévisions lors des dernières consultations électorales étaient les plus proches des résultats effectifs, le gouvernement actuel, obtiendrait toujours 64 sièges à la Knesset. Léa Landman omet bien soigneusement de le mentionner dans son tour d’horizon.
Pour en revenir à la Conseillère juridique du gouvernement, Baharav Miara, elle entrave les décisions et nominations gouvernementales de façon brutale et au mépris du droit israélien. Léa Landman le mentionne sans en relever la dimension scandaleuse. Présentée par Léa comme une « garde du royaume », Baharav Miara s’oppose, entre autres, au renvoi du directeur du Shabak, Ronen Bar, par le gouvernement.
Or Léa Landman omet sciemment deux informations cruciales pour comprendre cette crise qu’elle cherche à imputer au Premier ministre Netanyahou – soi-disant le gouvernement Netanyahou se serait approprié illégalement une prérogative au mépris du droit et de l’intérêt d’Israël.
Ronen Bar et Baharav Miara entretiennent des relations amicales étroites depuis des années, ce qui selon les principes les plus élémentaires de droit, disqualifie cette dernière de statuer sur ce qui touche juridiquement au patron du Shabak : le fameux conflit d’intérêt. Baharav Miara s’était soigneusement préservée de le mentionner si ce n’est des révélations faites par des journalistes d’investigation. Au passage, on pourrait longuement exposer ces séries de connivences qu’on cache au public, comme également, l’intimité de certains responsables du Shabak avec des dirigeants des protestations, mais c’est déjà un autre sujet.
Deuxième information on ne peut plus claire également omise par Léa Landman: le droit, tout simplement.
Article 3 de la Loi sur le Shabak, alinéa A : « Le directeur du Service de sécurité générale (Shabak) sera mandaté par le gouvernement selon une candidature suggérée par le Premier ministre ».
Alinéa C: « Le gouvernement est habilité à interrompre le mandat du directeur du Shabak avant le terme de sa mission ».
Par conséquent, la décision de licencier Ronen Bar est une prérogative souveraine et exclusive, on ne peut plus légale et légitime, par le gouvernement d’Israël.
Concernant la reprise des opérations dans la Bande de Gaza, les infos biaisées partagées par Léa sont reprises en chœur par les réprobateurs d’Israël. Cela corrobore leurs diffamations selon lesquelles les combats reprendraient pour des raisons politiques internes, ce que Léa a bien laissé entendre, notamment concernant le retour du ministre Itamar Ben Gvir au gouvernement.
Ainsi, ce discours lancé par Léa Landman sur Radio J et repris de façon récurrente dans les médias français sert la soupe à la propagande de l’ennemi, à savoir Netanyahou ferait tuer cyniquement des habitants de la Bande de Gaza et mettrait en danger la vie d’otages pour préserver son gouvernement. Ce procès d’intention est un monument de délire paranoïaque.
Les raisons pour reprendre les combats cette semaine abondent : empêcher le Hamas de se reconstituer, finir de le démanteler et l’acculer à libérer les 59 derniers otages qui constituent son dernier atout stratégique – pas seulement à raison de un ou deux otages par semaine, ce qui lui laisserait plusieurs mois de répit pour se remettre complètement sur pieds, recruter des terroristes en masse, les entraîner et planifier la poursuite du djihad avec l’Iran et ainsi annuler les acquis de ces quinze derniers mois. Sans oublier les centaines de nos combattants qui seraient tombés pour rien, D’ préserve.
Pour ce qui est du Procureur de l’Etat, le vrai cette fois-ci, c’est Me Amit Iceman. Et Léa Landman qui connaît la réalité israélienne le sait également très bien.
En substance, les véritables motivations de Léa Landman n’ont rien à voir avec une analyse objective et rationnelle bien que le langage et la forme voudraient le faire croire.
Ce sont des aversions, voire haines personnelles pour tel ou tel acteur de la scène politique israélienne, ce qui est son droit. Or, en tel cas, il ne faut pas nous présenter cette rubrique comme une « analyse géopolitique », mais un éditorial, une opinion personnelle.
Si on a des doutes, à la fin de cette interview, il faut écouter la conversation amicale entre Léa Landmann et Steve Nadjar l’intervieweur. A partir de la 11ème minute, quelques perles : « ….En fait j’étais tellement énervée contre le gouvernement… » et Steve Nadjar de conclure: « … Mais c’était très bien… »
Effectivement, c’était « très bien » que la première radio juive de France fournisse des munitions à la propagande anti israélienne.
© Meïr Ben Hayoun, Représentant francophone du parti Otzma Yehoudit
Merci Méir, ces gens se cachent derrière des barrages remplis de mensonges, comme la gauche en général, ils ne veulent que contrôler et détruire nos sociétés.
Côté israel, nous avons la chaine 14 et tous ces complots minables de la gauche pro-hamas sont systématiquement analysés et mis à jour quotidiennement par de véritables experts en géopolitique.
L’affaire de ronen bar et d’autres de ses complices ne fait que commencer, ronen bar cherche à s’incruster pour se protéger et protéger d’autres dans le complot du 7 octobre, le hamas n’était pas seul dans cette tentative de coup d’état pour renverser Bibi, mais tout va mis à la lumière, c’est déjà le cas et des peines de prison à vie vont être prononcées d’ici peu !