Le rabbi de Wiznits-Monsey zatsal

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En veille de Chabbath est décédé à Monsey, New York, le rabbi Mordekhaï Hager zatsal, le doyen des rabbis de notre génération, à l’âge de 95 ans. Il était l’un des dirigeants ‘hassidiques appartenant à la filiation de Wiznits. Il était considéré comme l’un des derniers grands rabbis vivant parmi nous, un exemple de hauteur et de droiture, sans oublier sa compassion remarquable pour l’ensemble du peuple juif.

 

La ‘hassidouth Wiznits elle-même se regroupe de nos jours autour de rabbi Israël, dont le siège se trouve à Bené Brak, avec quelques 3.500 familles dans le pays, et un millier de famille dans le monde. On trouve toutefois diverses branches affiliées à Wiznits ailleurs, comme par exemple à ‘Haifa, sous le nom de Séret-Wiznits, Dzikov-Wiznits à Re’hovoth, ou Kossov-Wiznits à Buro-Park, New York.

Historiquement, Wiznits est une dépendance de la ‘Hassidouth Kossov, fondée par rav Mena’hem Mendel de Kossov, l’une des personnalités de la seconde génération après le Ba’al Chem Tov. Rabbi Mena’hem Mendel de Wiznits a été nommé Admor en 1884. Son fils a pris le relais, puis ses neuf petits-fils, chacun étant devenu rabbi dans son fief. De nos jours, Wiznits partout se distingue par l’importance de ses communautés et des organisations qui les entourent et complètent leur travail social et religieux.

 

Le rabbi de Wiznits-Monsey est né voici 95 ans à Groswardein. Son père était l’un des rabbis de la génération. Dès sa jeunesse, rabbi Mordekhaï s’est distingué par ses importantes capacités, et l’on savait qu’il occuperait une place de choix dans la filiation. Il a étudié alors auprès du rabbi de Satmar. Il s’est marié avec la fille du rabbi de Skwer, et quand ce dernier a quitté l’Europe où d’inquiétants nuages commençaient à se faire sentir, pour les Etats Unis, le gendre l’a suivi.

Par la suite, il prendra une place importante dans le Judaïsme américain. L’un des points importants chez lui était la recherche de la vérité, envers et contre tout (du reste, quand rav Steinmann zatsal l’a rencontré lors de l’un de ses voyages, ils ont longtemps parlé ensemble). Il pouvait dire la vérité aux gens, même contre l’intérêt de sa propre communauté. Le passage de sa communauté à Monsey repose également sur la constatation qu’en ville, les normes de sainteté et de pudeur ne pouvaient pas être facilement respectées : il fit le choix d’une ville plus discrète.

Sa porte était longtemps ouverte à toute personne qui voulait lui parler, sans heures d’accueil fixes.

Ces dernières années, ses forces l’ont quitté. A son décès, ses enfants, au nombre de huit, ont été nommés successeurs – chacun œuvre déjà maintenant dans une autre ville…

 

 

 

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