Qui veut prendre l’ascenseur de plus de 35 000 étages ?

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Autour de la table du Chabbath, 296 Nitsavim – Roch Hachana / Chana Tova !

Notre Paracha clôture l’année 5781. Elle commence par ces mots : « Atem nitsavim koulékhem hayom… » / vous êtes tous présents aujourd’hui devant Hachem. Le saint Zohar enseigne qu’aujourd’hui est une allusion au jour de Roch Hachana. Ce jour, c’est celui du nouvel an du calendrier juif et c’est le jour du jugement de toute l’humanité. La Michna l’enseigne : le jour de Roch Hachana tous les hommes passent en jugement devant Hachem, comme un troupeau de mouton passe devant son berger. Ces deux jours de Roch Hachana fixeront si Hachem va reconduire le « bail » pour l’année à venir. Donc si nous voulons une bonne année, pleine de santé et d’aide divine dans de nombreux domaines (par exemple la parnassa/la subsistance, la santé) il faudra faire des efforts pour multiplier la prière tous les jours depuis Roch Hachana jusqu’à Yom Kippour.

Le verset énonce :  » Vous vous tenez devant Moi ». C’est l’allusion qu’un homme doit rechercher à faire partie du groupe (car la forme est plurielle). En effet, lorsqu’un homme est appelé à être jugé, son sort sera différent s’il fait partie d’une collectivité ou s’il est jugé sur son propre cas. Le fait de faire partie d’un groupe, oblige automatiquement le juge à prendre en considération le reste de la collectivité et, sauf cas extraordinaire, il sera plus clément. Une autre preuve de la force du groupe est rapportée par la Guemara de Roch Hachana (17). Elle enseigne que la sentence du Ciel à Yom Kippour ne pourra pas être transformée, durant l’année à venir, même si l’homme opère une Techouva, car les dés ont déjà été jetés. Mais, continue la Guemara, s’il s’agit d’une Techouva de groupe, les prières de la collectivité auront la force de déchirer le verdict de Yom Kippour ! (D’après cela, on comprendra pourquoi les Sages ont institué de faire une série de jeûnes durant l’année… Car si tout se décide à Roch Hachana ainsi qu’à Yom Kippour, en quoi notre prière du reste de l’année aura un pouvoir quelconque à transformer le verdict de Roch Hachana et Kippour ? La réponse est que la prière (la Techouva) de la communauté a le pouvoir de revenir sur le jugement du Kippour). Seulement la Guemara pose une question à partir de versets (dans les Psaumes) décrivant le naufrage d’un navire. Les voyageurs feront des prières, mais leurs suppliques ne seront écoutées qu’avant le verdict du Ciel. Après le verdict, la prière ne pourra plus rien faire… Or, d’après notre Guemara, la prière du groupe à la capacité de déchirer le verdict ! Donc pourquoi ces pauvres vacanciers sur leur paquebot n’ont pas la capacité de revenir sur la sévérité du jugement divin ? La réponse est qu’il s’agit d’une multitude de prières de gens et non d’une prière collective ! Le Chem Michmouel explique ce passage d’une magnifique manière. Il enseigne que lorsque la Guemara parle de la force de la collectivité, il s’agit d’un groupe dont ses membres sont soudés les uns avec les autres. Il n’existe pas de différence entre l’ensemble du groupe et le cas des individus. Lorsque le verset stipule que ces voyageurs n’ont pas la capacité d’annuler le verdict, il s’agit d’un groupe qui n’en n’est pas vraiment un. Il s’agit par exemple d’un gros paquebot qui fait naufrage à quelques miles des côtes des Philippines, tout le monde prie vers D’, même les récalcitrants, ceux qui ne lisent pas « Autour de la table du Shabbat » ou le feuillet du rav Bismuth chlita le fameux OVDHM, pour que le paquebot ne fasse pas naufrage. Toutefois, leur but est que chacun s’en sorte : « Pourvu que cela soit moi ». S’il ne reste qu’une seule bouée de sauvetage, je prie afin que ce soit moi, et pas mon voisin de cabine, qui en profite : le principal est que je m’en sorte ». Cela ressemble à une prière de groupe, cela a le goût d’une prière collective mais n’est pas une ! Elle n’aura pas le pouvoir d’annuler le décret terrible. De la même manière on percevra sur leur vrai jour tous les groupes sociaux, WhatsApp et autres groupes virtuels qui existent sur le net. Il s’agit d’une grande illusion de croire que, parce qu’on fait partie de la chaine des 1230 amis qui sont épris de spiritualité et amis d’Israël et aussi férus de foot, alors on sera certain que, notre ami féru du net nous soutiendra dans sa prière. Si on veut véritablement faire partie d’une collectivité, il faudra d’abord savoir si on est véritablement intéressé par le sort de son voisin par exemple de sa synagogue ou de son centre d’étude. Si c’est véritablement le cas, on pourra être certain que notre prière, et celle du groupe, aura des effets décuplés. A réfléchir…

Dans la suite de la paracha, la sainte Tora enseigne qu’à la fin des temps le Clall Israël reviendra à la pratique. Il est dit : » Et tu reviendras jusqu’à D’ et tu entendras Sa Voix et Hachem fera revenir tes dispersés et prendra pitié de toi… (30.2-3). La Guemara dans Yoma enseigne qu’un homme qui s’est repenti par amour de D’ verra ses fautes volontaires se transformer en autant de mérites. Le rav de Lublin (rabbi Eshel) demande comment la faute peut-elle bien se transformer en mérite ?

Il explique ce phénomène à partir d’une Guemara dans Kidouchin (40). Il est enseigné qu’Hachem a une grande miséricorde pour le peuple du Livre. En effet, il est enseigné que lorsqu’un homme de la communauté faute, D’ ne prend pas en compte les mauvaises pensées qui l’ont animé. D’une manière générale, toute action est l’association d’une pensée et d’un acte. Or, lorsque l’homme pèche, Hachem fait comme si ce n’est que le corps qui a fauté, sans sa partie spirituelle. Par exemple si le 15 novembre 2020 un homme est entré chez un antiquaire du centre de Paris et a remarqué une magnifique montre en or posée sur le présentoir, et hop, d’une rapidité inégalée il dérobe le magnifique bijou sans que le propriétaire ne s’en aperçoive et prend la poudre d’escampette, notre homme aura jusqu’à Roch Hachana et Yom Kippour de la semaine à venir pour rendre son larcin, et demander pardon. Mais si par malheur, il ne rend pas son vol, viendra le jour, dans ce monde-ci ou celui à venir, car il n’existe pas d’oubli devant le Saint des saints béni soit-Il où Hachem le punira pour son vol. Il existe un étage dans les enfers à moins 3500 (étages) sous terre où le sort des voleurs et charlatans en tous genres sont violemment réglés. Or Hachem punira uniquement l’action de notre homme, sans tenir compte de ses mauvaises pensées. La jalousie, par exemple, pourquoi lui, le propriétaire, et pas moi. Ou encore, la haine de son prochain etc… « 

Hachem effacera les mauvaises pensées, par mansuétude, et ne jugera que l’action elle-même. Or, si notre homme prend connaissance miraculeusement de notre feuillet et décide : « Je rends la montre au boutiquier, qu’il fasse partie du peuple du livre ou non, car j’AIME HACHEM pour tout ce que je Lui dois dans ma vie. Donc dès ce Motsaé Chabbath, ou plutôt dimanche matin, cet homme se rendra dans la boutique et déposera la montre, et s’il l’a vendue, il déposera 10 000 euros le prix de la montre en or, et demandera pardon pour son acte, et promettra de ne plus recommencer. Alors sa Techouva annulera rétroactivement son acte malencontreux. Seulement la pensée qui l’avait habitée le 15 novembre n’a pas été prise en compte par le Ciel. Donc si ce même Chabbath il a des remords qui provienne de l’amour pour D’; cette pureté de cœur va d’une manière toute miraculeuse « habiller » rétroactivement son action du 15 novembre. Il ne restera plus sur son « passif » du 15 novembre que des pensées positives d’amour et de générosité vis-à-vis de notre antiquaire, de Hachem et de Sa Tora. Après 120 ans notre voleur qui a fait Techouva aura le mérite d’entrer au Paradis au niveau (plus) 35000 étages au-delà de ce monde- pour jouir de la présence de l’Eternel avec tous les Tsadikim et Tsadkanioth…. Magnifique !

La vie n’est pas un ring…

On finira cette semaine et cette année, par une anecdote intéressante qui nous apprendra comment se préparer aux jours du jugement à venir. Il s’agit d’un étudiant (ba’hour Yechiva) dans une des Yechivoth de la Terre sainte qui commence à recevoir des propositions (chidoukh) en vue du mariage. Seulement lors de l’une d’entre elles, notre jeune n’aura pas beaucoup de tact, c’est le moins que l’on puisse dire, comme la jeune fille ne lui convenait pas, tout le long de la rencontre il garda le silence. La jeune fille discuta, mais le garçon ne sortait pas un son de sa bouche ! C’était sa façon à lui de dire que cela ne lui plaisait pas. Après la rencontre chacun reparti de son côté. Le jeune mis aux oubliettes cette mauvaise rencontre et continua ses recherches. Les semaines et mois passèrent, à plusieurs reprises il était prêt à conclure ses fiançailles mais pataras, sans aucune raison logique le Chidoukh était rompu. Le phénomène se reproduira à plusieurs reprises. Les années passèrent et notre jeune restait un éternel célibataire. Après avoir réfléchi sur son problème, il décida de se rendre chez le grand en Tora de la génération : le Steipler (rabbi Israël Ya’akov Kaniévski zatsal, le père de rabbi ‘Haim Kanievski chlita) pour prendre sa bénédiction. Le rav habitait à Bené Brak et son appartement était le lieu où de nombreuses personnes avec des difficultés venaient prendre des conseils auprès du géant en Tora. Notre ba’hour se rendit chez le rav et écrivit sur un papier sa demande de bénédiction, le rav avait des difficultés auditives, pour un chidoukh ainsi que son nom avec celui de sa mère. Le rav lit le papier et leva ses saints yeux et dira à haute voix : » Je ne peux pas te bénir ! Qu’Hachem Te prenne en pitié ! ». Cette phrase, il l’a répétera deux fois et rajoutera : « Pourtant continue à être assidu dans ton étude de la Tora ». Le jeune fut pris de tremblement et de peur. Il demandera : comment le ciel peut être si dur vis à vis de moi ? Le rav répéta : « Je ne peux pas te bénir ! » Le jeune sorti abattu, seulement après quelque temps envoya un émissaire afin d’amadouer le rav. Après que le rav ait pris connaissance de l’identité du jeune qui envoyait l’émissaire il dira de suite : « Je lui ai déjà dit que je ne pouvais pas le bénir… ».

Entre temps, le Roch Yechiva du jeune prit vent de l’histoire et demandera au jeune s’il ne se souvenait pas d’une mauvaise action qu’il aurait faite dans le passé. Le jeune réfléchit mais ne trouva pas, jusqu’à ce qu’il se souvienne de sa rencontre avec la jeune fille. De suite il fera des recherches pour la contacter. Il réussit le même jour et se présenta, au téléphone, comme étant l’ancienne présentation. Dès qu’elle comprit de qui il s’agissait, elle cria au téléphone en disant :' » Tu veux encore m’humilier comme tu l’as fait la première fois ? » Je lui expliquai alors la grande détresse dans laquelle je me trouvais et alors que j’étais en pleurs je lui demandais qu’elle me pardonne pour tout le mal fait. Elle entendit la sincérité de ma voix, elle aussi pleura au bout du combiné. Elle me dira finalement : « Je te pardonne pour tout le mal !« . A ce moment, je ressentis dans ma chair qu’il existait bien un juge, Hachem, dans ce monde qui examine la conduite des hommes.

Après ce coup de fil, quelques jours passèrent et je repris contact avec un des proches du Steipler en l’informant que la jeune fille m’avait pardonné. Il me dit alors : « Viens de suite chez le rav pour recevoir sa bénédiction ! » J’ai écouté son conseil et je me suis rendu chez le rav. J’étais dans la pièce contiguë à celle du rav et je demandais au secrétaire de rentrer seul auprès du rav car j’avais peur de ses réactions passées. Le secrétaire me prit par le bras presque de force et il me dit d’entrer. Il s’approcha du rav et lui glissa dans l’oreille mon nom et que je voulais une bénédiction pour un Chidoukh. De mon côté, je tremblais littéralement à attendre la réaction du rav. Dès que le rav entendit mon nom, il fit un large sourire et avec sa face étincelante il me dit : « Hachem t’aidera, ton Chidoukh ira très bien et je te souhaite un Binian ‘adé ‘ad, une construction de ton couple pour toujours« . Il continuait de me regarder avec un large sourire. J’avais reçu la bénédiction du rav, je savais que dans le Ciel toutes les accusations s’étaient évanouies. Après une semaine on m’a proposé un Chidoukh avec celle qui deviendra mon épouse et avec laquelle j’ai fondé ma maison. « Ma Construction pour toujours… »

Fin de l’anecdote véritable qui nous apprendra un grand principe. Ce monde n’est pas un ring de boxe où tous les coups sont permis (même au-dessous de la ceinture le principal est de sortir vainqueur face à son prochain).

Oh, combien Hachem attend que l’on fasse attention dans le rapport avec notre prochain, nos amis et proches (et bien sûr, ses enfants et son épouse) afin de passer un bon jugement à Roch Hachana et de faire taire tous les anges accusateurs.

Chabbath Chalom et je souhaite une Ketiva et ‘Hatima Tova (un bon jugement) pour tous les Rabanim, Avrékhim, Bahouré Yechivoth et tous les lecteurs ainsi que la communauté,

Une bonne année pleine de santé et de réussite à tous que nous soyons inscrits dans le livre de la vie, des Tsadikim et Tsadkanioth…  

David GOLD Soffer écriture ashkenaze et sépharade.

Par mail 909094412g@gmail.com

Par téléphone au 00 972 55 677 87 47

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