Qui est la personnalité orthodoxe qui est à l’origine de l’initiative d’envoyer les ordres de conscription aux orthodoxes ?

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Il est parfois difficile de se taire ! Nous nous refusons généralement de parler des scandales qui perturbent la vie du pays, surtout quand ils sont rapportés par des journalistes quelconques. Là, il nous a semblé indispensable de rapporter ce qui se dit dans le monde des médias locaux, en particulier quand il s’agit d’un sujet brûlant, qui dérange énormément le public qui est le nôtre, le public orthodoxe, et qui, de plus, est lié à un français. Alors, allons-y ! Et que D’ nous pardonne si nous faisons erreur.

PS : Nous nous devons, vues les inombrables réactions au présent article, de signaler qu’en ce jour, le 25 juillet, le rav Bergmann, gendre de rav Schakh et l’un des Raché Yechivoth importants de la génération, s’est prononcé à ce sujet dans une vidéo parue sur le site de Kikar Hachabbath et ailleurs. Il y est très virulent. Il est possible de la voir en cliquant ici. En tout cas, il ne s’agit plus d’un article basé sur un autre site ou un autre (Ma’ariv et Kikar haChabbath), mais de la position de l’un des Grands de la génération.

L’annonce par l’armée d’envoyer des ordres ce dimanche à des milliers d’étudiants et de membres de kollelim a conduit à une unification orthodoxe de tous les Grands du peuple juif contre cette décision, qui trouve le monde des Yechivoth et des Kollélim parfaitement uni contre elle.

Aujourd’hui, un journaliste laïc de haut rang a révélé que, malgré les dénégations, celui qui a donné son appui à l’armée pour envoyer les ordres n’est rien de moins que celui qui a travaillé ces derniers mois pour établir un nouvelle unité orthodoxe dans Tsahal !

Kikar haChabbath – Hizki Stern

En début de semaine (dimanche), une réunion a eu lieu au domicile du rav David Leybel (notre photo) à Bené Brak avec le commandant du commandement de la formation de Tsahal, le colonel David Zini, et le commandant du commandement du renseignement militaire, le général de brigade Shay Taib, dont le but était de promouvoir « la création d’une brigade orthodoxe au sein de Tsahal ». Après la réunion, une émeute a éclaté d’une faction d’extrémistes qui ont scandé des insultes contre le rav Leybel.

Il convient de souligner que Kikar haChabbath, qui couvre la question de la conscription et de la crise à laquelle sont confrontés le gouvernement et l’armée, a essayé par tous les moyens de trouver des rabbanim, des juges et des Yechivoth qui exprimeraient une opinion différente de celle de tous les Grands de la Tora qui ont été amenés et exposés ces derniers mois sur Kikar haChabbath, mais comme mentionné, à l’exception du rav David Leybel, aucun de ces rabbanim n’a été trouvé. En outre, des rabbanim liés à l’armée ont également déclaré lors de conversations privées qu’ils s’opposaient aux mesures prises par l’armée. Comme mentionné, s’il y en a, nous serons heureux de publier leurs paroles telles qu’écrites et orales.

Dans les coulisses de la réunion, l’étroite coopération entre le rav Leybel et les responsables de l’armée, prouve que, pour une raison quelconque, ils le considèrent comme « l’homme de lumière » du secteur orthodoxe et comme quelqu’un qui peut conduire au recrutement d’orthodoxes.

Comme nous l’avons rappelé plus tôt cette semaine, l’armée a annoncé qu’elle enverrait dimanche prochain des milliers d’ordres de recrutement aux jeunes des Yechivoth et des Kollélim, lorsque les critères de recrutement de l’armée auront également été révélés, comme cela sera détaillé plus tard.

Celui qui a durement attaqué les critères, mais en a exposé les bases, c’est l’important et connu journaliste Ben Caspit, dans un article ce matin dans Ma’ariv.

Selon Ben Caspit, celui qui aurait poussé l’armée à envoyer des ordres de conscription à des milliers d’étudiants de Yechivoth n’est pas moins que le rav David Leybel ! Voici ce qu’il dévoile : « Un accord a été conclu entre les parties, le rav Leybel et l’armée. L’intention était de recruter 1 200 orthodoxes au cours de ce cycle. Augmentez-le à 1 800. Pour que cela se produise, trois fois plus d’ordres seront émis (on estime qu’environ un tiers acceptera de s’enrôler). Soit 5 400 projets de convocations. Les ordres seront émis dimanche. À qui les convocations seront-elles envoyées ? A cet effet, trois critères ont été formulés. »

S’il n’était pas clair que le rav Leybel était derrière les ordres, Ben Caspit écrit plus loin dans son article : « C’est la conclusion des accords entre l’armée et le rav Leybel », quand après cela, il attaque l’armée pour avoir accepté les critères du rav Leybel, qui, selon eux, est capable de diriger les processus au sein du public orthodoxe. Toutefois le fait est que, malgré les nombreuses tentatives, aucune démarche du rav Leybel sur cette question n’a reçu l’approbation des anciens d’Israël ou des rabbins reconnus, il s’avère donc qu’il représente principalement son environnement immédiat.

De plus, des médias non officiels ont déjà rapporté hier que c’était le rav Leybel qui avait convaincu l’armée de donner des convocations aux jeunes des Yechivoth, ce qui, comme cela a été largement rapporté, a été largement et sévèrement condamné par tous les rabbanim et grands dirigeants d’Israël.

L’entourage du rav Leybel n’a pas tardé à réagir et à affirmer qu’ils n’étaient pas du tout derrière cette décision, mais selon le rapport officiel de Ben Caspit aujourd’hui, il semble qu’ils soient également derrière cette décision, ce qui fait également soupçonner celui qui a apporté l’information à News 12 que les deux tiers du monde des Yechivoth n’étudient pas vraiment, provient de la même source.

Selon le reportage du journaliste Ben Caspit dans ‘Maariv’, un accord aurait été conclu entre les parties. Le principe est que les recrues proviendront uniquement de ceux qui n’étudient pas officiellement dans une Yechiva ou ont « un demi-pied à l’extérieur », ce à quoi la plupart des anciens d’Israël s’opposent également avec véhémence.

Les critères publiés pour remplir le vivier de recrues orthodoxes comprennent trois clauses sans équivoque qui ne peuvent être annulées à ce stade :

1. 750 ordres de conscription pour les 18-21 ans, mais uniquement mariés, et à condition qu’ils soient absents à au moins à deux inspections effectuées à la yeshiva ou à l’établissement où ils étudient. La signification de ce critère : un homme marié qui n’était pas en Yechiva, c’est-à-dire qui n’est pas concrètement étudiant en Yechiva. Etant marié, il sera de facto incorporé dans une unité non-combattante, ce qui facilitera son intégration.

2. 480 à 500 ordres de conscription de 21 à 26 ans, qui ont un smartphone et travaillent de façon déclarée.

3. 650 ordres de conscription (environ) pour les orthodoxes titulaires d’un permis de conduire de camion, ce qui laisse supposer qu’il travaille (au noir). Au total, comme mentionné, environ 1800.

On mentionnera que pour atteindre le résultat de 1.800 recrues du secteur orthodoxe, l’armée prévoit d’envoyer 5.400 convocations, soit 3 fois le chiffre voulu pour atteindre l’objectif convenu.

Selon l’exposé publié par le journaliste de Galé Tsahal, Yoeli Barim, des clauses dramatiques ont été fixées dans le but de dissuader les rabbanim de s’y opposer et d’ouvrir la voie au recrutement de jeunes orthodoxes et au service militaire selon la Halakha.

Parmi les sections figurent les suivantes et en résumé :

1. Il n’y aura pas de femmes dans les bataillons de la brigade orthodoxe pendant toute la durée du service.

2. Un organisme civil-rabbinique sera créé en coopération avec le ministère de la Défense pour guider les commandants de brigade en matière de règles religieuses.

3. Les règles spirituelles seront ancrées dans les ordres de l’Assemblée générale.

4. L’organisme civil recevra des pouvoirs et sera un partenaire à part entière dans l’acceptation des soldats dans la brigade et des paramètres stricts seront examinés pour prouver qu’il s’agit bien d’un candidat totalement orthodoxe pour les services de sécurité.

5. Les commandants seront respectueux de la Tora et des mitsvoth.

6. Le premier ordre et la chaîne de recrutement seront assurés par un groupe orthodoxe.

Ces articles ont également été fortement critiqués lors des auditions de la commission des affaires étrangères et de la défense, qui ont traité de la question du recrutement et de ce schéma, et l’argument qui a prévalu dans la salle d’audience était que le critère de disposer d’un téléphone portable intelligent efficace pour le recrutement nécessite un caractéristiques pour le service dans Tsahal.

Mais le problème majeur et essentiel se cache entre les lignes de l’accord rédigé entre les chefs de l’armée et le rav Leybel est qu’il contient un engagement explicite de l’armée israélienne de ne pas recruter d’étudiant officiel de Yechiva. Ceci est contraire à la décision de la Haute Cour, qui a statué que tous les orthodoxes doivent s’enrôler et que des sanctions financières seront imposées à ceux qui ne s’enrôlent pas. Il est donc possible que l’armée fasse le jeu de l’autruche en s’appuyant sur le rav Leybel, qui, comme nous l’avons mentionné, ne reçoit le soutien d’aucun rav.

44 Commentaires

  1. Honte à vous de parler d’un homme qui finance des de collelim
    Et qui pense commea halakha
    Ça suffit respecter les autres et allez réparer vos erreurs
    Vous avez créé une société d’assistes
    Lui il bosse

    • Qui pense comme la Halakha : vous êtes surprenant, quand on constate que sa voie est refusée par l’ensemble du monde de la Halakha !
      Une société d’assistés ? En quoi : nos jeunes étudient un certain temps, d’autres plus longtemps, mais la majorité finit par aller travailler, dans le Kodech ou dans le profane, alors, que voulez-vous d’eux, et de nous ?
      Le rav Leybel bosse ? Grand bien lui fasse, et moi aussi (je précise : au journal Kountrass)…

      • Vous pensez ‘comme le monde de halaha’ !
        Mais lequel au juste ? Celui qui s’est forgé pendant des siècles où les kolelim n’existaient pas et où seuls quelques ilouïm partaient à la yeshiva, les autres allaient travailler, ou alors celui qui s’est inventé de toute pièce en Israël grâce au chentage des politiques orthodoxes, et où tous les jeunes sans exception sont envoyés à la yeshiva même si pour la majorité d’entre eux ça ne leur convient pas?
        Et oui, c’est un monde d’assistanat, car contrairement à ce que vous affirmez, la plupart ne travaillent jamais, et même ceux qui travaillent ‘dans le kodesh’ profitent des infrastructures modernes auxquelles ils ne contribuent en rien.
        Car si tout le monde ferait le métier de rébbé dans un heider le pays ressemblerait à un petit état africain, et ceci sans parler de ce que coute l’armée ou ils n’envoient pas leurs enfants, car ça aussi le monde de la halaha l’interdit.
        Étrange en sachant que dans la Torah quand il y avait des ennemis il fallait se battre avec des armes…

        • J’ai honte.
          Je préfère ne pas vous répondre, car votre conception est absolument ingoble, et vous considérez le monde des Yechivoth et des Kollélim comme emprutant un mode de vie totalement infame.
          Que Hachem ait pitié de vous.

          • Et voilà, nous y sommes ! Au lieu de répondre aux arguments on brandi les insultes et les menace.
            Et bien moi je suis heureux de ne pas partager vos opinions et ne pas me laisser guider par des députés véreux qui ont arnaqué des pauvres maîtresses ou qui ont fait de la prison, car c’est eux qui décident si les enfants vont étudier l’anglais dans les écoles et c’est eux qui ‘demandent’ l’avis des gdolim et qui l’imposent à tous le monde.
            Par ailleurs leurs enfants sont bien cassé…

          • Vous me faites penser aux prédicateurs évangéliques ou a un imam dans une mosquée qui des que l’occasion se présente vous promettent l’enfer et que D’ ait pitié de notre âme pécheresse.
            J’espère que D’ a de meilleures ambassadeur…

      • Qu’est-ce que « le monde de la halaha » ?!?
        Très étrange, sachant que la Torah a été donnée à des gens qui travaillent, et que le Shoulhan Aroukh écrit clairement qu’il faut travailler, sans parler de ce qu’écrit le Rambam sur ceux qui ne travaillent pas ou qui gagnent leur vie de la tzdaka (kolel-man classique), mais eux certainement ne connaissaient pas grand chose à la halaha…
        Aujourd’hui nous savons tout détourné et enveloppé nos convictions d’un beau cellophane (ça s’appelle une ‘hashkafa’) et celui qui n’est pas du même avis est forcément contre le monde de la halaha, LE NOTRE bien entendu

        • Vous avez l’air de comprendre ce qu’est le monde orthodoxe et quelle est sa conception de la vie…
          Puis, le Rambam que vous citez a contre lui un Beth Yossef (et rav Karo s’exprime aussi dans son Kessef Michné) qui s’y oppose totalement, et qui est accepté comme étant le dernier mot dans le Judaïsme. C’est la conception suivie par TOUT le monde orthodoxe de nos jours. Quoi faire ?

          • Oui, oui, c’est exactement ce que je disais, on sait tout détourner !
            Le Kessef Michné a écrit dans son Shoulhan Aroukh que tout juif doit travailler et il est aussi catégorique sur ceux qui ont recours à la tzdaka
            ואפילו היה חכם מכובד והעני, יעסוק באומנות ואפי’ באומנות מנוולת, ואל יצטרך לבריות.
            Quoi de plus clair ?
            Mais comme je l’ai déjà écrit, le monde froum est devenu champion dans le détournement de la simple halaha que nous avions depuis des siècles.

          • Ce n’est pas exactement l’endroit pour se lancer dans une telle discussion, mais c’est le contraire qui est vrai : alors que le Rambam veut prouver que tous les grands sages travaillaient, le Kessef Michné veut prouver le contraire, et conclut en disant que même si c’est vrai, il y a le verset qui dit que pour maintenir la Tora, on peut même renverser les règles, et permettre aux étudiants d’être soutenus par la communauté !

          • Une chose est claire, que même le Kessef Mishné (qui certes réplique aux paroles très dures du Rambam, écrit par ailleurs que tous juif doit travailler), n’écrit dans aucun endroit que pour étudier (je ne parle même pas de ceux – nombreux – qui tourne en rond dans les kolelim) on a le droit de forcer des gens à nous financer, ce qui est le cas en Israël, ou si on faisait un sondage la majorité s’opposerait au financement de ces étudiants.

          • On force quelqu’un d’aider des Kollelim ?
            Au mieux, il s’agit de l’argent public, que nous tous payons, et nous avons très certainement le droit d’exiger qu’une partie revienne aux institutions qui nous intéressent, au même titre que les autres exigent que leur part revienne aux stades et aux théâtres !

          • Quant à la position du Beth Yossef – et de nombreux auteurs tout au long de notre histoire – je renvoie au Mikhlol, qui fait le point. L’image qui en ressort est que même le Rambam sait qu’il va contre l’avis d’autres sages, et effectivement nombreux sont ceux qui permettent de recevoir de l’argent pour étudier ou pour enseigner la Tora.
            https://www.hamichlol.org.il/%D7%A4%D7%A8%D7%A0%D7%A1%D7%94_%D7%9E%D7%9C%D7%99%D7%9E%D7%95%D7%93_%D7%AA%D7%95%D7%A8%D7%94

      • C’est drôle, vous tenez a informer vos lecteurs sur un Rav qui – d’après vos dires – ne vous représente pas, mais les députés des partis orthodoxes censé vous représenter et qui eux ont toute votre sympathie car ils agissent forcément au nom des gdoylim, et là vous pouvez tranquillement fermer les yeux sur leurs agissements car ils ont le tampon qui permet et pardonne tout, de quels députés parle-t-on ?

    • A part cela, vous ne comprenez visiblement pas le public orthodoxe. Un directeur d’agence de banque proche de nous disait en son temps : il y a deux sortes de jeunes qui se présentent au travail, les uns, bien formés, et quand ils arrivent, ils savent de suite ce qu’ils doivent faire ; les autres, sans formation, et effectivement, durant quelques mois, ils doivent apprendre le métier. Mais la différence est dans la suite : ce sont ces derniers qui finissent par diriger l’agence ! Ce sont ces jeunes qui émanent du monde des Yechivoth, parce qu’ils ont reçu une éducation supérieure, suprême, qui les prépare bien plus que les autres à toute fonction dans le monde du travail.
      C’est une réalité que nous rencontrons au quotidien, mais quand on ne connait pas ce genre de personnes, on n’est pas en mesure de le savoir, et d’y croire.

      • Un directeur de banque vous a dit…
        Laissez moi vous dire aussi, moi j’ai grandi toute ma vie dans le monde froum israélien et j’ai des dizaines et des dizaines de neuveux, cousins etc. La plupart d’entre eux n’ont absolument rien a faire à la yeshiva ni au koylel, pourtant ils y sont.
        Et devinez quoi, aucun d’entre eux n’est devenu directeur même de supérette !
        (Je ne parle pas d’ingénieur, de médecins et tous ces métiers dont une société moderne a besoin et dont les orthodoxes profitent pleinement sans y contribuer car, le ‘monde de la halakha’ (israélien) a décrété qu’apprendre l’anglais ou les math c’est yéharég veal yaavor).
        Et ils sont à la charge du contribuable israélien qui lui n’a rien demandé (et qui est majoritairement opposé), et bizarrement le monde de la halakha que vous nous agitez si vigoureusement n’y voit aucun problème.
        Et là un courageux se mouille pour essayer de faire évoluer la situation et tout ce que vous trouvez à faire c’est de la salir.
        Triste spectacle (ayez le courage de publier)…

        • C’est exactement cela le problème : si telle est la situation dans le pays (je ne le pense pas, j’ai, pour ma part, suffisamment d’enfants et de petits-enfants pour témoigner du fait que le système orthodoxe éduque selon la tradition, et réussit à faire de notre jeunesse des gens capables de remplir leur rôle par la suite), alors vous dites vous-même que les Guedolim qui dirigent la communauté juive orthodoxe pensent que c’est comme cela qu’il faut faire. Vient une personne et agi en sorte que les choses se passent autrement ! Avec tout le respect qu’on lui doit, c’est tout de même plus que gênant, accordez-nous le !

      • Combien de fois on nous a rabâché ces magnifiques histoires sur les fantastiques bahourim qui ont fait de la gmara toute leur vie et en six mois ils ont rattrapé toute une scolarité.
        Pour la plupart d’entre eux c’est archi faux et ils resteront des chauffeurs de taxi au black dans le meilleur des cas, alors qu’avec une bonne scolarité et des études ils auraient pu avoir une bonne parnassa.
        Par ailleurs je me souviens qu’étant enfant mon père m’emmenait à la banque où il avait son compte, c’était une banque ‘froum’, la seule détenue et dirigée par des orthodoxes, par la suite la banque a fait faillite et les dirigeants ont fait de la prison, mais bon, c’est tellement plus valorisant de se gargariser de ce qu’aurait dit de nous un directeur d’agence…

        • Je ne sais pas qui vous êtes, mais permettez-moi de protester : j’ai suffisamment d’enfants et de petits-enfants vivant en Erets Israël et ont été éduqués tous dans les écoles orthodoxes pour pouvoir vous dire que c’est vrai que nos enfants parviennent à trouver leur place de manière tout à fait digne dans la société, même sans éducation profane adéquate ! Il se peut qu’ils ne seront pas médecins ou scientifiques, OK, mais est-ce là ce dont nous rêvons ? C’était le cas des générations avant nous. De nos jours, une place normative dans la société nous suffit, une femme, des enfants, une vie normale, que faut-il de plus pour être heureux ? Il se peut que cela soit là le point de débat entre nous, et là, je suis catégorique, le monde des Yechivoth ne produit pas des assistés.

  2. Rav Kahn
    Merci de répondre
    Rav lebel n’est pas a l’initiative d’enrôler les haredim
    C’est la loi qui les oblige
    Lui veut les préserver en leur donnant les conditions de vie orthodoxes
    Ce qui est choquant dans votre article c’est le mettre à la vindicte publique
    C’est un rav qui diffuse et qui finance la Tora depuis des années
    Il mérite mieux de votre part
    שבת שלום

    • Vous n’avez peut être pas compris ce qui est dit dans l’article de Ma’ariv : il semble que le rav Leybel – que je sais apprécier par ailleurs, qui vous dit le contraire – était impliqué dans le projet actuel de l’armée, qui l’a pris comme référence dans ce domaine, alors que l’ensemble de l’establishment orthodoxe y est opposé.

          • C’est un article, pas un « pseudo-article ».
            Il y a débat, et la position du monde froum est que les Guedolim savent ce qu’ils font, et qu’une initiative dans ce genres de domaines ne peut pas venir de la part d’une personne, aussi motivée soit-elle pour aider la société, quand cela va contre les directives des Guedolim.

      • Que c’est beau, les Gdolim savent ce qu’ils font.
        Je me souviens encore des Gdolim qui ont protesté contre le racisme anti séfarade dans les séminaires, pensez-vous que quelqu’un les a écouté ?…
        Sans parler de ce Gadol que son petit-fils lui hurlait des questions tendancieuses à l’oreille pour avoir la réponse voulu, et lorsqu’il est décédé et son testament n’a pas plu à une partie des enfants ils nous ont expliqué qu’il n’avait plus toute sa tête depuis un moment…

          • Ma ‘vie d’orthodoxe’ est comme celle des orthodoxes du monde entier, je travaille et j’étudie et j’essaie d’être un bon juif ce qui implique d’avoir un cerveau et faire les bons choix. Et sin’les gdolim’ pensent que je dois enfermer mon fils dans une yeshiva et ne pas lui apprendre un métier (même si ça ne lui convient pas) mon devoir est de réfléchir et d’agir en conséquent.

  3. CC,

    Je trouve intéressant de lire les critères et d’essayer de les interpréter, ce que je ne peux faire ne connaissant pas assez profondément le monde des Yéchivot… Mais quelqu’un qui n’étudie pas parce qu’il n’est pas réellement dans une Yéshiva ou un Collel veut dire que l’on ne peut être orthodoxe sans étudier à plein temps ? (il suffit de faire deux visites le matin ou deux l’après midi et ceux qui étudient à mi-temps seront convoqués ?)

    Avoir un smartphone. C’est assez drôle. Il va falloir aussi un « brevet de cacherout » et pourquoi pas vérifier la présence d’un ordinateur (avec ou sans filtre ?) à la maison…

    Avoir un permis camion… L’armée a sans doute besoin de conducteurs de camions. Il y a des conducteurs qui travaillent la nuit pour étudier la journée. Il faut ajouter une épreuve de halakha au permis de conduire un camion pour vérifier que l’on est bien orthodoxe…

    D’un autre côté, un orthodoxe qui a un permis ne pourrait-il pas conduire 2 ou 3 h pour l’armée (avec une solde) au lieu de conduire pour une entreprise (si l’entreprise peut s’en passer…) ?

    Mais ca laisse songeur…

    G.E.

    • Et quand tout le monde rabbinique est opposé, cela s’appelle suivre un journaliste ‘hiloni ? Et en plus, avez-vous entendu une mise au point de la part du Talmid ‘Hakham en question, qui pourrait vous permettre de dire que l’information est fausse ?

    • Tout à fait, Kountrass aussi aurait dû faire le minimum et de lui passer un petit coup de file plutôt que de relayer des médisances bas de gamme, mais c’est apparemment plus glorifiant de se draper d’une vertu et de frumkeit et de faire partie de la guerre sainte des askanim, pardon, du monde rabbinique…
      Pitoyable

      • C’était une réponse à Sender avec lesquel je suis d’accord, et je désapprouve cette manière de se montrer pieux en rabaissant un autre qui est forcément mauvais.

  4. • Le ‘monde rabbinique’ (je ne vois pas en quoi le siens est moins valable, dans la gmara que moi j’ai étudié il y avait toujours différents avis et il n’y avait pas un seul qui se considérait comme ‘monde rabbinique’ face à son adversaire), que nous connaissons que trop bien depuis quelques décennies n’a aucun problème pour publier des pétitions sans même écouter l’autre partie, ce qui est tout à fait contraire à la halakha dont ils sont devenus les seuls détenteurs.
    •Oui, il a publié lui même une mise au point où il était catégoriquement opposé à l’envoie de ces convocations, mais vous aussi préférez jouer le froum et lui tomber dessus plutôt que de l’appeler et vérifier avant de publier, daasse téïré, hein ?…

    • S’il y a une mise au point, qu’on nous l’envoie, et nous la ferons paraître, avec nos plates excuses. Par exemple, faites-le vous !

          • Pourtant nous avons grandi en apprenant les histoires sur Pinhas ou Nahshon ben Aminadav qui n’ont pas eu ‘l’appui des gdolim’.
            Petit secret et contrairement à la la légende que les froum israéliens affectionnent tant, Sara Shnirer n’avait pas ‘l’appui des gdolim’ et elle a agi quand même et aujourd’hui tout le monde reconnaît sa grandeur.
            Mais bon, je ne vais pas ébranler vos convictions toutes faites

          • Bizarre : Sara Shnirer avait dès le départ l’appui de tous les Guedolim, dont le ‘Hafets ‘Hayim.
            On en apprend des choses sur ce site !

      • Sarah Shnirer a fondé Beit Yaakov en 1918, et le Hafetz Haïm a publié son psak des années plus tard.
        Et votre mépris (on apprend des choses…) est typique du monde dans lequel vous vivez et qui voue un mépris à tous ceux qui ne lui ressemblent pas.

        • Je n’ai pas le temps de vérifier à nouveau ces points historiques, qu’il en soit ainsi.
          Mais pourquoi du mépris ? Nous devons tirer les choses au clair : il y a un monde orthodoxe, il a son fonctionnement, ses qualités (énormes) et ses défauts (bien moins importants), et, surtout, il représente la force du monde juif, et est le seul qui puisse déclarer qu’il remplit totalement la Volonté du Maitre du monde, Qui nous a donné Sa Tora pour que nous l’étudions, et pas pour que nous nous en détournions. Or nul doute que c’est ce que fait l’ensemble du monde de la Tora, en Erets Israël, en France et ailleurs.
          Nous sommes fiers d’appartenir à cet ensemble (un million de personnes en Terre sainte), et faisons tout pour défendre nos positions.
          Quant au rav Leybel, désolé, il se trompe, et nous nous devons de le dire. Là, il semble avoir permis à des gens qui veulent notre mal à oeuvrer contre nous, dans le domaine le plus délicat, celui des jeunes, et cela devait être dit.

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