Les familles dont les proches ont été assassinés par des terroristes récemment libérés déclarent ne pas avoir reçu, avant la libération, la liste des meurtriers concernés. Cette situation fait suite à une décision de la Cour suprême, qui a récemment statué que ces familles n’avaient pas le droit de contester la libération des terroristes.
Makor Rishon
Les familles des victimes en colère contre la justice israélienne
L’organisation de victimes du terrorisme « Almagor » exhorte le cabinet de sécurité à réévaluer la manière dont les négociations avec le Hamas sont menées.
Le lieutenant-colonel (réserviste) Meir Indor, président de l’organisation, a déclaré :
« Les images et les vidéos montrant la libération des terroristes sont perçues comme une victoire par les Palestiniens. Cela incite encore plus de jeunes à rejoindre le terrorisme, convaincus que, tôt ou tard, ils seront libérés des prisons israéliennes, comme c’est le cas aujourd’hui. »
L’organisation s’oppose également au transfert des terroristes libérés vers l’Europe et certains pays arabes.
Un précédent dangereux : les terroristes continuent à agir depuis l’étranger
Le père endeuillé, Moshé Har Melech, dont le fils Shouli Har Melech (z »l) a été assassiné par un terroriste libéré dans le cadre de l’accord Shalit, met en garde contre ces libérations.
« L’assassin de mon fils, après sa libération, s’est installé en Jordanie et a poursuivi ses activités terroristes. Nous avons malheureusement constaté que de nombreux terroristes utilisent ces pays comme bases pour organiser des attaques à distance, tout comme celui qui a tué mon fils Shouli a orchestré le meurtre de Malachi Rosenfeld. Or, les services de sécurité israéliens sont impuissants à agir dans ces États étrangers et hostiles. »
Les familles des victimes privées de recours
Les familles des victimes ont exprimé leur colère et leur frustration face au fait que la liste des terroristes libérés leur a été cachée jusqu’au dernier moment.
Cette opacité s’explique par une récente décision de la Cour suprême, qui a jugé que les familles des victimes n’avaient pas le droit de faire appel contre la libération des meurtriers de leurs proches.
« La justice abandonne les victimes et protège les terroristes »
L’organisation Almagor a dénoncé la décision de la justice israélienne : « Nous n’oublierons ni ne pardonnerons au système judiciaire qui, contrairement aux pratiques passées, a refusé aux familles endeuillées leur droit fondamental d’être entendues devant la justice. Pendant que les meurtriers retrouvent la liberté, leurs victimes restent sous les pierres tombales. »
Et de conclure : « Qui a réellement le droit de saisir la Cour suprême ? Ce ne sont pas les familles des victimes, mais bien les organisations qui défendent les terroristes emprisonnés et qui, chaque jour, franchissent les portes de la Cour pour plaider leur cause. »