Qu’est-ce qu’un bipeur ?

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Bien que largement remplacé par les smartphones, le bipeur reste un appareil très fiable, indépendant des réseaux télécoms classiques.

Ce mardi 17 septembre, le Hezbollah affirme que des bipeurs appartenant à des membres du mouvement chiite pro-iranien ont explosé, faisant plusieurs victimes et des centaines de blessés. Si rien ne permet pour l’heure de connaître l’origine de ces explosions, l’événement a créé le chaos à Beyrouth, où se trouvait l’ambassadeur d’Iran, lui aussi blessé.

Qu’est-ce qu’un bipeur ?

Connu sous plusieurs noms, le beeper, biper, bipeur ou encore pager, voire sémaphone du côté belge, a connu un véritable succès dans les pays anglo-saxons durant les années 80 jusqu’à la fin des années 90.

On en retrouve beaucoup dans de vieilles séries, comme Urgences, où les médecins sont « bipés » par l’hôpital afin qu’ils puissent venir rapidement sur place en cas de problème. C’est d’ailleurs en milieu hospitalier qu’on en trouve encore aujourd’hui. The Conversation explique d’ailleurs qu’en 2019, il y en avait encore 130.000 en circulation.

Toutefois, le gouvernement britannique a lancé un vaste plan de numérisation des différentes infrastructures de santé outre-Manche, avec comme objectif d’en utiliser le moins possible.

Car un bipeur ne permet pas de faire autant de choses qu’un smartphone. Il peut recevoir, et pour certains modèles, envoyer des messages courts. Rien de plus.

Pourquoi utiliser un bipeur?

Par rapport à un smartphone, voire une montre connectée, les bipeurs bénéficient d’un avantage de taille: leur durée de vie. La pile qui s’y loge offre une autonomie particulièrement longue, et chaque bipeur utilise les ondes radio pour recevoir les messages.

Ils peuvent aussi utiliser leur propre réseau, avec leurs propres fréquences radio. Ce qui, en cas d’urgence, permet d’éviter d’utiliser le réseau grand public, souvent encombré ou inopérant.

Pour des groupes terroristes, comme le Hezbollah, l’emploi d’un tel outil permet de limiter les risques de piratage des télécommunications, en évitant l’utilisation d’applications tierces. Le bipeur étant par ailleurs dépourvu de puce GPS, il rend impossible la géolocalisation de son utilisateur par ce biais.

Sylvain Trinel

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