Quelques jours avant…

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La rencontre prévue la semaine prochaine avec Trump pourrait déterminer le sort politique du gouvernement.

Par Arié Sizman, Yated Nééman, veille de parachath Bo

Si tout se déroule comme prévu, la mise en œuvre de la phase B de l’accord devrait commencer lundi prochain, 16 jours après le début de la phase A. Lors de ces discussions, les parties devraient annoncer une « calme durable », définie comme « une cessation permanente des opérations militaires et des hostilités », qui débutera avant la libération de tous les otages israéliens restants (y compris les civils et soldats encore en vie). Cette avancée serait accompagnée d’une libération massive de prisonniers palestiniens et d’un retrait complet des forces de Tsahal de la bande de Gaza.

Les formulations utilisées sont volontairement ambiguës, visant à masquer les désaccords et à permettre l’exécution de la première phase de l’accord. Cependant, lors de la seconde phase, il ne sera plus possible de dissimuler les tensions – tout deviendra public.

Bien que Netanyahou ait promis de reprendre les combats, et que la survie de son gouvernement en dépend, il est difficile d’imaginer comment cela pourrait se produire après que des centaines de milliers de Gazaouis soient retournés dans le nord de la bande de Gaza (NDLR : mais ils s’en enfuient, vu la destruction généralisée qu’ils y ont trouvée).

Parallèlement, la nouvelle administration Trump semble déterminée à poursuivre la normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite. Cela nécessitera le déploiement d’une force internationale à Gaza, ce qui compliquerait toute reprise des combats. Cette évolution pourrait également affecter le sort des otages encore détenus à Gaza, ainsi que l’avenir politique du gouvernement israélien.

Netanyahou ne veut pas entrer en conflit avec l’administration Trump, car il a beaucoup à perdre. Il devra bientôt trancher entre ses engagements politiques et ses engagements diplomatiques.

Mardi prochain, il sera le premier dirigeant étranger à rencontrer Trump depuis son retour à la Maison Blanche. Tout sera mis sur la table dans le Bureau ovale : cette rencontre est décrite comme décisive car elle déterminera l’avenir du gouvernement Netanyahou, la date des prochaines élections, le budget de 2025 et la loi sur la conscription – des sujets qui semblent tous interconnectés.

Si Netanyahou revient d’Amérique avec un « paquet d’engagements » de Trump, comprenant :
✅ Une attaque contre l’Iran dès cette année,
✅ Un engagement en faveur de la normalisation avec l’Arabie saoudite sans créer un État palestinien,
✅ Une administration internationale à Gaza,
✅ Une souveraineté partielle en Judée-Samarie,

alors même Smotrich et Ben Gvir auront du mal à le rejeter.

De plus, si Trump maintient son projet de transfert de population gazaouie vers d’autres pays, cela éliminerait le besoin de reprendre la guerre. Dans ce cas, Israël pourrait avancer vers la phase B de l’accord, apaiser les tensions autour de la loi sur la conscription, adopter le budget et garantir la stabilité du gouvernement. Les spéculations sur des élections anticipées pourraient alors être mises de côté.

Cependant, si la réunion avec Trump aboutit à une demande du président américain de poursuivre strictement l’accord, avec :
❌ L’Autorité palestinienne prenant le contrôle de Gaza,
❌ L’Égypte supervisant la gestion du corridor de Philadelphie,
❌ Une montée en puissance de l’Autorité palestinienne en échange de la normalisation avec l’Arabie saoudite,
❌ Aucune garantie d’un renversement du régime iranien,

alors l’avenir du gouvernement sera scellé dès Washington, avant même que Netanyahou ne monte à bord de son vol « Aile de Sion » (notre photo) pour rentrer.

C’est pourquoi cette rencontre à la Maison Blanche sera décisive, dramatique et déterminante. Le ballon est dans le camp de Trump.

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