Que tu deviennes comme Efraïm et Menaché !

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Paracha Vayéhi

Notre paracha marque la fin des jours de notre Patriarche Jacob et les prémices de l’asservissement en Égypte. Ya’akov a alors 147 ans et demande à Yossef d’amener ses enfants pour les bénir. Yossef, vice-roi d’Egypte, amènera ses deux enfants Menaché et Efraïm qui sont nés en Egypte lors des années de prospérité. Yossef placera à sa gauche son aîné, Menaché, afin que la main droite de son père repose sur sa tête tandis qu’il placera à sa droite Efraïm pour que la main gauche (de Ya’akov) repose sur lui. Cependant ce dernier inversera l’ordre puisqu’il croisera ses mains et sa gauche se portera sur Menaché tandis que sa droite sur le cadet. Yossef s’étonnera mais son père lui dira : »Je le sais, je le sais… Ton fils (Menaché) aura une belle descendance mais le cadet le surpassera ». Les Sages enseignent que Ya’akov fait l’allusion à Efraïm d’où sortira Josué / Yehochoua, qui guidera le Clall Israël dans son entrée en Terre sainte. Ya’akov les bénira : « D’ Qui a conduit mes aïeux, bénira et vous protégera, vous vous multiplierez sur la surface de la terre… ». De plus, le verset indique qu’à l’avenir tout celui qui bénira ses enfants dira : « Que Hachem te bénisse comme il a béni Efraïm et Menaché… » (Vayé’hi 48,20).

Le rav Gamliel Rabinovitch (auteur du Tiv Hakehila) pose une question. Lorsque Ya’akov a croisé les mains il a donné sa raison. Mais lorsque le texte de la sainte Thora nous indique comment bénir nos enfants dans les générations à venir, l’ordre de filiation des enfants n’est pas respecté (on aurait dû dire Menaché et Efraïm). Pourquoi a-t-on besoin de mentionner Efraïm avant Menaché ?

Il répond suivant la signification des noms des fils de Yossef. « Menaché » c’est le premier qui naitra en Egypte. Son nom signifie : « Il m’a fait oublier toutes mes vicissitudes… ». On le sait, Yossef a vécu, déjà jeune, beaucoup d’évènements difficiles. Ce n’est qu’après la naissance de son premier fils qu’il a pu oublier le passé. Lors de la deuxième naissance, il l’appellera Efraïm qui a pour racine « Pérou », c’est-à-dire, multiplier et croître. A partir de la naissance d’Efraïm, Joseph a reconnu les bienfaits de D’.

Donc, lorsqu’un père de famille revient le vendredi soir de la synagogue et commence à bénir ses enfants il dira : « Que tu sois comme Efraïm et Menaché…Que Hachem te bénisse, te protège et qu’Il éclaire tes yeux, etc. ». C’est une prière afin que notre progéniture suive les chemins de la Tora.

L’ordre des noms des enfants de Yossef nous apprend la manière de voir et d’apprécier les évènements de la vie. On commencera à mentionner Efraïm, bien qu’il soit le cadet, car Ypssef a remercié D’ lors de son interpellation, pour Ses bontés.

Dans le même esprit, qu’un homme doit commencer par voir le bon côté des choses, le rav rapporte une lettre de l’Admour de ‘Habad/Loubavitch zatsal. Un fidèle lui avait envoyé une lettre dans laquelle il décrivait toutes ses grandes misères au niveau de sa subsistance et en particulier du fait qu’il vit avec sa grande famille dans un appartement minuscule. La promiscuité est si grande qu’il perd goût à la vie. Le rabbi zatsal lui répondit : » De ta lettre j’ai vu que tu es marié. Est-ce que tu sais qu’il existe des centaines et milliers de jeunes qui sont à la recherche de leur moitié et restent désespérément seul dans leur attente ? De plus, j’ai lu que tu avais des garçons. Sais-tu combien de couples vivent sans enfants ? D’ailleurs je fais partie de ce groupe (qui n’a toujours pas d’enfants). As-tu déjà réfléchi sur ta chance et la bonté du Ciel qui t’a octroyés ce que tu possèdes ? De plus, tu écris avoir une grande famille… Te rends-tu compte de ton bonheur ? Tu écris aussi que tu possèdes un appartement alors que dans le même temps il existe une multitude de gens qui n’ont pas de maison propre ! Seulement tu es attristé car elle ne convient pas à la grandeur de ta famille… tu dis être angoissé… Est-ce véritablement à cause de cela (ton appartement) que tu dois oublier les multiples bienfaits au point d’en devenir malade ? » Fin de l’extrait.

Cette lettre nous fera réfléchir sur deux choses. Comprendre que dans toute situation il existe un angle qui reste lumineux (et fréquemment il ne faut pas chercher tellement loin). Seulement l’homme à une propension à ne se focaliser que sur les points négatifs. De plus, il faudrait comprendre un axiome de la création de l’homme, comme l’enseigne les traités des pères, que nous provenons d’une goutte putride (d’une semence…). Donc la véritable question qui se pose est la suivante : est-ce que D’ nous doit quelque chose ? La famille, la maison, les enfants, la subsistance provient d’un don gratuit de D’…

Après avoir bien intégré ces axiomes, on pourra commencer à voir un peu plus clair dans notre vie, et de faire des prières sincères en commençant par un grand remerciement à D’ pour Ses bienfaits et au final on exposera nos demandes à Hachem.

Davnen, Davnen…

Cette semaine je vous ai parlé de « reconnaissance et prière ». Je continuerai sur cette lancée avec une histoire véritable (rapportée dans le Tiv Hakehila, parachath Vayé’hi, deuxième année) qui s’est déroulée il y a près de deux siècles en Hongrie dans la ville de Presbourg. Le rav de la ville était le rav Byniamine Soffer (surnommé le Ktav Soffer, fils du ‘Hatham Soffer, que leurs mérites nous protège). A cette époque se déroula un événement dramatique. Un jour, le duc de l’endroit fait le tour de sa ville, et lors d’un moment d’inattention de sa garde, un quidam bondissant de nulle part vole son portefeuille. Après s’en être rendu compte, la colère du gouverneur de la ville fut foudroyante, et il dépêcha un bataillon de l’armée pour passer au crible toutes les maisons de Presbourg. Ils trouvèrent le précieux objet caché dans une des maisons juives de la ville. De suite les gens de la maisonnée sont interrogés et le serviteur, un gentil, avoua qu’il avait été commandité par son maître pour faire le vol et lui rétrocéder le butin. Le maître de maison, pour sa part, nia les allégations mensongères de son serviteur sournois. Mais pour le juge, la preuve était formelle : le portefeuille était dissimulé dans les affaires de la maison, c’était donc évident que le maître de maison était le grand responsable. Finalement, le verdict tomba et le juif fut condamné à être au plus tôt mis à mort sur la place centrale de la ville (semble-t-il que le juge n’avait pas étudié les traités talmudiques, en particulier Kidouchin /début du 2ème chapitre, qui enseignent que la sévérité de la faute n’est pas portée sur le commanditaire mais sur son délégué).

En entendant le verdict, toute la communauté fut consternée et le rav de la ville (le Ktav Soffer) parti au plus vite intercéder en faveur de l’accusé jusqu’à se rendre à la capitale, Budapest. Il essaya d’amadouer le ministre de la Justice. Seulement rien n’y fit, le ministre refusa de s’immiscer dans les affaires internes de Presbourg. Le rav revint dans sa ville tout dépité et sans force, il avait tout essayé… sans résultat. Le lendemain matin la peine capitale devait s’exercer. Durant la nuit, le Ktav Soffer fut secoué par un rêve. Il vit la face courroucée de son saint père le Hatham Soffer (son père lui avait dit, deux jours avant de décéder, qu’il serait à ses côtés à l’avenir dans le cas où se déroulerait des affaires difficiles). Le fils était tout tremblant devant son père qui venait d’un autre monde. Le Hatham Soffer s’approcha de lui (dans le rêve) et lui dit : » Est-ce possible ? Un Juif innocent de tout péché sera conduit demain la potence ! De plus, il laisse derrière lui une veuve et des orphelins et toi, tu dors tranquillement dans ton lit ? » Le Ktav Soffer était paniqué de voir son père et il lui dit : « Mais j’ai fait tout ce qui était possible pour sauver l’accusé ! Aurais-je oublié quelque chose ? » Il posait cette ultime question alors qu’il était pris de tremblement et de pleurs. Le Hatham Soffer lui répondit: « Oui, il y a quelque chose à faire ! » Le Hatham Soffer avait la mine très sérieuse : « Pourquoi n’as-tu pas prié ? Supplie, supplie (Davnen, Davnen…) ! Comment dans une pareille nuit, veille de la sentence, tu dors dans ton lit ? C’est de ton obligation de prier et de réveiller tous les mondes et de supplier les Cieux afin qu’ils prennent en pitié cet homme innocent. » Le Hatham Soffer conclura : « Dans une pareille nuit, on ne dort pas ! » Le Ktav Soffer se leva immédiatement de son sommeil et réveilla son secrétaire pour qu’il se rende auprès du président de la communauté afin qu’il alerte toute la communauté. Tout le monde se réunit alors dans la grande synagogue de la ville : hommes femmes et enfants. Le rav monta sur l’estrade est harangua la foule en disant et pleurant : « Il s’agit d’un pacte qu’on a reçu depuis le mont Sinaï : toute la collectivité est garante les uns vis-à-vis des autres… Nous avons tout essayé au niveau de l’appareil juridique du pays, il ne reste plus que la prière vers le Ciel afin qu’Il déchire le verdict du tribunal des hommes. » Les prières de la collectivité furent très intenses, les pleurs du public et du tsadik le Ktav Soffer montèrent jusqu’au Cieux et atteignirent le Trône divin Qui finalement déchira la sentence du tribunal civil.

Le matin, lorsque toute la ville fut rassemblée pour assister à l’exécution du père de famille, le juge du tribunal était aussi présent. Seulement d’une manière toute inattendue il demanda à nouveau à questionner le principal accusateur du dossier : le serviteur. Or, ce dernier n’était pas du tout prêt à une nouvelle confrontation, ses réponses étaient confuses et contradictoires depuis le début jusqu’à la fin… Le juge s’aperçut de son erreur, qu’en fait le maître de maison n’avait aucune responsabilité dans toute cette sombre affaire, il ne s’agissait en fait que d’un vil serviteur qui voulait faire peser l’accusation sur son maître et se venger de lui. Rapidement toute cette grande « pièce montée » s’écroula devant le questionnaire du juge et au final il énonça : « Libérez le maître de la potence, il est innocent… C’est le serviteur qui est responsable du vol… Envoyez-le à la pendaison immédiatement ! » La famille du maître se retrouva dans la joie avec leur père innocent, tandis que la communauté reconnut la force de la prière sincère (extrait du Tov Hakehila, histoire véritable rapporté dans les annales de la ‘Hassidout Pinsk).

Coin Halakha (suite et fin de la ‘hatsitsa dans la Netilath Yadaim) : les femmes devront retirer leurs bagues (même si elles ne serrent pas) avant de faire la Netila pour le repas, car ces bijoux font obstruction entre l’eau et la surface des doigts. Ces anneaux sont considérés comme obstacle (à l’eau). Pour preuve, une femme a l’habitude de les retirer avant de faire un travail (lorsqu’elle pétrit la pâte à pain).

Il existe deux avis concernant la surface de la main qui doit être « lavée » par l’eau de la Netila.

Premier avis : c’est toute la surface jusqu’au poignet de la main.

Deuxième avis : on pourra accepter que l’eau atteigne l’extrémité des phalanges (l’endroit de la jonction des doigts avec la paume de la main). On fera donc notre Netila, à priori, jusqu’à ce que l’eau recouvre toutes nos mains (jusqu’au niveau du poignet). Dans le cas où on n’a pas assez d’eau on pourra se contenter de verser sur toutes les phalanges (de plus, on n’aura pas besoin de faire la remarque à son ami s’il se conduit d’après le deuxième avis, plus flexible).

Chabbath Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut  

David Gold

Je vous propose de belles Mézouzoth (15 cm) écriture Beth Yossef, Birkat habait, tefillinnes, Megilath Esther.

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Une bénédiction de réussite et de santé à Elie Cohen et à toute sa famille (Paris) et un remerciement pour m’avoir commandé une belle paire de Tefilinnes

Une bénédiction de réussite et de la santé à la famille W. et en particulier à Yehoudit Bat Makhil

Une bénédiction de réussite et de santé à Elie Cohen et à toute sa famille (Paris) et un remerciement pour m’avoir commandé une belle paire de Téphilines

Une bénédiction de réussite et de la santé à la famille W. et en particulier à Yéhoudit Bat Makhil

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