Que dire, quoi ne pas dire ?

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Illustration : le rav Litsman a introduit, voici un an et plus, des avertissements sur des produits alimentaires, genre « attention, contient une grande quantité de sel », ou de sucre. Là, le présent avertissement à intention évidemment critique vient nous avertir de la présence de guignols – on comprendra où on en trouve le plus de nos jours…

S’il faut conclure la présente semaine de vie politique, cela ne sera pas facile.

Ce n’est pas que les éléments que nous avons vécus ne soient pas clairs, ils le sont, trop clairs et trop explicites, mais ne sommes-nous pas tenus à contrôler nos paroles ? Et ce, en particulier durant ces neuf jours d’avant Ticha beAv, jour de la destruction des deux Temples, le dernier l’ayant été tout particulièrement du fait de la haine gratuite qui régnait entre nous ?!

Mais, d’un autre côté, quand la personnalité politique la plus contestée et la plus perverse se permet d’attaquer directement une partie des familles du peuple, supprimant du jour au lendemain les subventions accordées depuis des décennies en faveur des leurs enfants, il n’y a plus possibilité, ni obligation du reste, de se taire et de conserver une ligne positive ! Ce même personnage a déclaré, voici quelques mois, qu’il fallait prendre ces mêmes familles et les jeter à la poubelle publique en utilisant des brouettes ! Peut-on imaginer expression plus méprisante et plus inadmissible, même dans un régime démocratique, dans lequel la parole est sacrée (enfin, cela dépent où : elle l’est à Balfour, mais elle ne l’est pas à Ra’anana – vous savez bien, dans la rue où habite l’actuel Premier ministre, car, là-bas, il faut montrer patte blanche pour avoir le droit de manifester, et ce, uniquement aux heures permises, à un nombre fort restreint de participants, et surtout, sans cris ni fanfare).

La haine de Lieberman envers le public orthodoxe est sans fin. C’est du reste le programme unique de son « partie » juif, enfin, plutôt russe, et plus il prouve sa haine envers les Juifs et envers la Tora, plus il peut réussir. En ce qui concerne notre devoir de retenu, non, il n’a pas lieu d’être brandi, car, avant nous, le roi David a déjà dit (Tehilim/Psaumes 139,21-22) : « Je déteste ceux qui Te haïssent, j’ai en horreur ceux qui se dressent contre Toi. Je leur ai voué une haine infinie, je les considère comme des ennemis. » Nous avons à faire à ce genre de personnes dont parle David. Et il nous montre la conduite à suivre face à eux (cf. ce qu’en dit notre Maitre en la matière, le ‘Hafets ‘Hayim).

Mais, en ce qui concerne Lieberman, c’est plus vicieux que cela : il a décrété de son propre chef de supprimer ces subventions et de la sorte il sème la zizanie dans des dizaines de milliers de familles, celles qui ont besoin d’envoyer leurs enfants dans les garderies pour que les femmes puissent travailler (car elles travaillent… Enfin, tant que ces garderies sont subventionnées), que celles qui vivent de ce travail de garderie d’enfant. La catastrophe pour de nombreux avrékhim !

Mais voici que nous apprenons que cette décision n’aura effet que dans quelques mois. Surprenant ? Que s’est-il passé ? Liebermann ne fait jamais techouva… La réponse est simple, par trop claire : le même jour (ni avant, ni après), la condamnation de sa collègue de son parti, Mme Kirchenbaum, a été prononcée, avec 10 années de prison, et un million d’amende ! Pour des raisons assez banales de mauvaise conduite dans le cadre de la gestion des affaires de leur parti, Israël Béthénou, truanderies, usage d’argent public à des fins privées, pots de vin et autres conduites déplorables. Ceci, quand nul n’est dupe : chapeau à Mme Kirchenbaum, qui (pour l’instant) n’a pas renvoyé ses fautes à son patron, tout puissant, et est prête à effectuer un séjour de cette longueur derrière les barreaux (mais cela peut changer, et cela ne nous surprendra pas) ! Alors, comment faire pour que le scandale n’éclate pas trop fortement sur la place publique et que l’on en arrive pas à se demander qui a osé remettre la caisse publique entre les mains d’un tel groupe, le ministère des Finance ET le comité de surveillance de ce même domaine, et oui, entre les mains des mêmes gens du même groupe dont la malhonnêteté vient d’être déclaré publiquement par l’establishment juridique, dont on sait pourtant combien il est positif envers le gouverment actuel et sa conception !

Vous l’avez compris : il est plus que probable que tout ce jeu n’est qu’un montage destiné dès le départ à servir de feuille de vigne pour le jour de publication de la décision du tribunal concernant Mme Kirchenbaum, donc le sieur Liebermann.

On le dit parmi les hommes politiques, et parmi les journalistes (les rares personnes de cette branche qui respectent encore leur métier, car la plupart d’entre eux ont abandonné leur objectivité, trop heureux de voir Netaniahou dans l’opposition, et surtout plus à Balfour, et de desservir ce groupe hétéroclyte au pouvoir, quand bien même selon toutes les apparences, il est composé de gens d’une honnêteté plus que discutable, et nous allons en reparler de suite). Nous en faisons donc de même, sans hésiter.

C’est sans doute l’élément qui nous a le plus dérangé cette semaine. Mais cela n’est pas tout : il faudrait parler de la soumission immédiate de Bennet à Ra’am, sur une simple demande de ce dernier, ce qui vient après les 52 milliards de shékels promis à cette personne, ou encore au doublement de la livraison d’eau potable à la Jordanie, de la part d’Israël et à ses frais, partiellement en tout cas, alors que le pays manque en général d’eau pour lui-même ! Ou encore des erreurs qui se succèdent dans la gestion du corona, lesquelles semblent à nouveau mettre le pays en danger face à ce virus, sans oublier que le ministère concerné demande d’ouvrir à nouveau les services corona, mais oublie… de prévoir un financement pour le faire !

Le manque d’honnêteté a également été souligné cette semaine dans divers domaines, dont les plus graves pour nous, celui du rabbinat d’Israël, quand les groupes au pouvoir font tout pour refuser la présence de gens de l’opposition, contrairement à toute conduite démocratique normale et toujours respectée, enfin, jusqu’à présent.

Quant aux aides aux familles des victimes du drame de Méron, non, elle a été refusée pour l’instant, Bennet en personne n’hésitant pas à se rendre à la Knesset pour voter contre elles ! La honte ! Et cela lui a été lancé à la figure sans gêne en cette occasion. Mais c’est tout le personnage : petit et incapable de dépasser ses propres contingences, sauf quand cela va en son intérêt, et alors, il est prêt à vendre sa propre chemise… Ainsi qu’il l’a fait en ce qui concerne l’ensemble du message de la Droite qu’il était censé représenter. Il n’en reste plus rien, au point que, selon certains, ce sont aujourd’hui les Arabes qui gèrent le pays !

Le prie est peut-être que les premiers sondages paraissant semblent laisser entrevoir que les chifres n’ont pas réellement changé depuis avant les élections. Et c’est, pour nous, surprenant : quoi, ne constatez-vous pas que ce gouvernement est nul, et doit à tout prix être renversé, le plus vite possible ! Ben non, les médias les appuient, et cela semble bien avoir son effet sur le public, et comme le gouvernement, dans son ensemble, va contre la Tora et contre les orthodoxes, une bonne partie du peuple est finalement assez content… Vous voyez bien, même la loi (enfin, à ce que fixe le vrai patron à bord, la Cours suprême) permettant d’utiliser des « mères-porteuses » locales pour des « couples » ne pouvant pas avoir d’enfants (vous comprenez certainement pourquoi) sans que ces pauvres femmes ne puissent en quoi que ce soit réclamer leur part dans l’affaire, a été rendue licite, alors, que peut-on espérer de mieux ?

Que l’Eternel ait pitié de Son peuple et de Sa Tora, qu’Il nous envoie le plus vite possible le Machia’h, ou au moins épargne Son peuple et les étudiants en Tora qui se dévouent de tout leur coeur à ne s’intéresser qu’à notre tradition !

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