Autour de la table du Chabbath, 291 Ekev
Ces paroles de Tora, seront étudiées pour la guérison complète/Refoua cheléma de Eric Victor Haim ben Luina parmi tous les malades du Clall Israël.
Notre paracha Ekev est la troisième section depuis le début du 5ème livre de la Tora, « Devarim » / les paroles. Ce livre relate la dernière année de la traversée du désert et a été écrit au mois de Chevat qui précéda le départ de Moché Rabbénou vers les mondes supérieurs. Le livre de Devarim est une série de remontrances et de recommandations de Moché Rabbénou juste avant l’entrée en Erets Israël. En effet, la communauté doit bientôt se confronter à de nouvelles données : la conquête de la terre de Cana’an et des peuplades idolâtres qui y résident. Dorénavant il n’y a plus les nuées de gloires qui entourent et protègent le camp.
Parmi toutes les nombreuses recommandations de la paracha, Moché dira : » Tu te rappelas dans ton cœur, alors que tu t’installeras en Erets Israël, que de la même manière qu’un homme puni son fils, pareillement Hachem t’a puni (dans le désert) ».
Le Or Ha’haim explique que la nature intrinsèque d’un homme est de réprimander son fils lorsqu’il le voit mal se comporter. Or, la même action qu’il a repérée chez sa progéniture aura une toute autre résonnance lorsqu’il verra cette même attitude chez le fils de son voisin. Car c’est la nature humaine de ne pas supporter de voir son fils mal agir tandis que vis-à-vis de l’étranger cela ne le dérangera pas outre mesure.
De la même manière, Hachem ne corrige pas les nations du monde de la même façon qu’Il le fait avec la communauté. La raison est qu’Il est lié avec son peuple par des liens d’amour. Donc si, à D’ ne plaise, il peut se produire des catastrophes « naturelles », comme à Méron ou avec l’immeuble de Miami pour l’œil aiguisé du croyant, c’est la preuve que D’ aime Son peuple et attend de nous un comportement exemplaire. Par conséquent, plus de « gay Pryde » dans les rues de notre sainte Terre, plus de tricheries ainsi que de haine gratuite en passant, même, par la crémation des corps. C’est devenu à la mode même pour les descendants de ceux qui ont échappé à Auschwitz !
Mieux encore, il existe un très ancien livre, le Smag, qui écrit à partir de ce même verset qu’il existe une Mistva, un commandement de la Tora, d’accepter et de reconnaitre que tous les événements, parfois peu réjouissants, qui peuvent survenir dans la vie, sont pour notre bien. « Comme un fils comprend, à partir d’un certain âge, que la réprimande qu’il reçoit de son paternel est pour son bien ». Et il explique : après qu’un homme ait fait Techouva, par exemple il ferme sa boutique le Chabbath, se retire de Facebook-famille ou mieux encore passe au téléphone mobile cacher, il parait qu’il existe encore des derniers mohicans, et pourtant les choses ne vont pas si bien. Par exemple que son chiffre d’affaires diminue ou que ses copains cessent de le contacter, car il est devenu un « ultra » (religieux) et en cela il a perdu une superbe affaire dans l’immobilier, cependant notre ba’al Techouva tout frais devra respirer profondément et savoir qu’il a devant lui une magnifique Mitsva à accomplir. Il devra se dire : avant d’avoir fait Techouva (repentance) Hachem me payait mes quelques Mitsvoth que j’avais faites à pareille époque dans ce monde, je me souviens, par exemple, d’avoir fait une superbe Tsédaka lors d’un appel à télé-don (sic), ou bien que j’ai aidé une vieille dame à traverser les boulevards, afin que je ne retrouve pas le salaire de ces mêmes actions dans le monde à venir. L’inverse se vérifiera. Hachem rend la monnaie de la pièce à celui qu’Il aime, le salaire des fautes (punitions) dans ce monde afin qu’il monte au Ciel pur et saint pour profiter pour l’éternité de la récompense des Mitsvoth. Et, continut le Smag, tous ceux qui marmonnent et se lamentent de leur sort, s’appliquent à eux le verset : »Et Moi, dit D’, Je les ai puni et en cela J’ai renforcé leurs bras tandis qu’ils le considèrent en mal… » (Osé 7.15). Comme dit un autre verset (Michelé 3.13) Celui qui est aimé, est réprimandé… » D’ailleurs c’est passé dans l’adage : qui aime bien châtie bien… Seulement la nouveauté de cette semaine sera d’adapter cette vérité première dans notre rapport avec Hachem.
Donc, il est très intéressant de savoir que la punition ne marque pas un éloignement mais le contraire. D’ attend de nous un comportement exemplaire car Il est proche !
L’Admour de Apté, le Ahavath Israël, disait à ses proches vers la fin de ses jours : « Lorsque j’arriverai en haut dans le ciel je ferai de grands bruits sur toutes les catastrophes qui s’abattent sur la communauté… ». Après sa disparition s’écoula plusieurs semaines sans qu’il n’apparaisse. Puis une fois, il est apparu, dans un rêve d’un de ses élèves et il dit : « En haut, je vois que tout est beauté et générosité… Il n’y a rien qui manque…« .
« Chélo nikachel… » qu’est-ce que cela peut bien signifier ?
Notre paracha traite aussi de la Mitsva du Birkat Hamazone, la bénédiction finale après le repas. Cette semaine je vous ferai partager cette histoire connue qui s’est déroulée sous les cieux cléments de la Terre sainte, il y a une quarantaine d’année. Il s’agit d’un jeune Avrekh ‘Hassid (homme qui a décidé de se consacrer corps et âme à l’étude de la Tora pour le plus grand bien de l’humanité, ce qui inclus aussi les gauchistes et antireligieux de ce nouveau gouvernement en Terre sainte, qu’ils le veuillent ou non…). Cet homme se prénommant Itsiq se retrouve dans la bibliothèque de la fac de Jérusalem au Mont Scopus afin de faire des recherches poussées sur d’anciens manuscrits de l’université. Sa présence est assez saisissante, car il est habillé d’un complet noir et d’une chemise blanche avec une grande redingote et des papillotes encadrent son visage. Par rapport à l’environnement de la bohème estudiantine de Jérusalem de la fin des années 70, cela semble détonnant. Cependant notre homme n’est pas impressionné pour autant et consulte très sérieusement les manuscrits qui sont mis à sa disposition (peut-être qu’avec le nouveau gouvernement en place, les religieux ne pourront plus entrer comme ils le veulent dans les enceintes de ces institutions laïques de peur qu’ils fassent le « sacrilège » de proposer à un ami, aux cheveux coiffé d’une queue de cheval, de mettre des Tefillinnes). Vers l’heure de midi, il sortit un sandwich, fit les ablutions avant le Motsi et il commença à manger. Puis à la fin de son repas il fit le Birkat Hamazone (les actions de grâce). Cet homme était pieux et faisait très consciencieusement et lentement son Birkat à haute voix alors qu’à quelques mètres se trouvait une des bibliothécaires qui observait la scène avec beaucoup d’intérêt. Pour cette jeune dame, ce Birkat Hamazone lui rappelait son passé où elle était encore à la maison de ses parents. Elle se rappelait avec une certaine nostalgie qu’elle faisait à cette lointaine époque aussi le Birkat. Mais depuis ce temps elle avait tourné le dos aux us et coutumes de sa famille au grand désespoir de ses parents. Seulement lors d’un passage du Birkat, elle l’entendit, « Chélo névoch, velo nikachel velo nikalem le’olam vaéd… ». Or, dès qu’Itsiq finit son Birkat, elle se tourna vers lui en disant qu’elle ne se souvenait pas avoir entendu ses parents prononcer ce passage dans la bénédiction. Notre Avrekh, qui avait prononcé le Birkat par cœur, lui dit qu’il allait immédiatement vérifier le texte original. Il prit l’adresse de cette jeune dame pour lui envoyer ses conclusions. Effectivement, quelques jours après il retrouva un ancien sidour où effectivement était marqué noir sur blanc ce qu’il avait l’habitude de dire. Il fit une photocopie de la page et entoura au marqueur rouge le passage et envoya le tout à la bibliothécaire. Fin du premier épisode.
Le 2ème épisode se déroula plusieurs mois voire même deux années plus tard et notre ‘Hassid reçut dans son courrier une invitation à un mariage. Or, Itsiq fut très étonné car il ne connaissait ni le côté du marié ni celui de la Kala. Mais comme il était marqué au stylo qu’on l’attendait avec beaucoup d’impatience, il se rendit au mariage. Le jour dit, il arriva dans la salle de mariage mais ne connaissait personne. A un moment donné juste avant la Houppa c’est la Kala en personne qui appela Itsiq afin qu’il se rapproche. Notre ‘Hassid ne voulait pas froisser la jeune mariée et obtempéra même s’il ne la connaissait pas. La jeune Kala lui demanda : « Tu ne me reconnais pas ? » Notre ‘Hassid répondit négativement. Elle lui dit alors : »J’étais la bibliothécaire de la fac de Jérusalem, qui a entendu ton Birkat et je t’avais fait remarquer que je ne connaissais pas du tout la manière dont tu faisais cette bénédiction. Tu m’as dit alors que tu allais vérifier la version originelle. Et tu m’as adressé une lettre que je reçus où tu avais souligné en rouge « Chélo nikachel ». Or, à pareille époque j’avais un très grand dilemme. Je connaissais un employé arabe de la fac qui me sommait de me marier et que j’aille habiter avec lui dans le Jérusalem-Est. J’étais dans le plus grand brouillard, devais-je accepter la proposition féérique de vivre mon statut de femme épanouie dans le mellah de Jérusalem où de refuser, car finalement je suis descendante de Sara Rivka Rahel et Léa ? C’est justement alors que je recevais ta lettre où il était marqué en gros feutre rouge « Chélo vévoch velo nikachel Le’olam vaed »; il n’y avait pas de doute, c’était un signe du Ciel. Je rompais avec cette liaison qui ne menait à nulle part et dans le même temps j’opérais un retour à 180° vers mes origines et ma famille. Au final je fis Techouva et j’ai rencontré lors d’une présentation, un autre jeune au parcours similaire au mien, et nous avons décidé de construire notre vie ensemble dans la Tora. Donc c’est par le mérite de ton Birkat que tu as la chance d’assister à ma ‘Houpa… Mazel Tov! » Et si mes lecteurs ne connaissent pas la signification de ces mots tirés du Birkat, Chélo vévoch, qu’on n’ait pas de honte (devant Hachem), Chélo nikalem, qu’on ne soit pas annulé, Chélo nikachel, qu’on ne trébuche pas, Le’olam vaed, pour toujours ! ». Fin de l’histoire.
Donc on aura compris, cette année on fera avec l’aide de D’ de beaux Birkat Hamazon à haute et intelligible voix pour amener la bénédiction dans nos foyers.
Coin Halakha : Sur la bénédiction finale du repas. Lorsque l’on veut manger du pain sur lequel on fait la bénédiction première de « Hamotsi », on devra se laver les mains avec un ustensile (récipient), même si nos mains sont propres. On fera la bénédiction « Al Netilat Yadaïm ». Cependant, sur une pâte sucrée (gâteau) dont on ne fait pas la bénédiction « hamotsi » mais uniquement « Mezonot », dans le cas où l’on ne fixe pas un repas dessus, on ne devra pas faire le netilat yadaïm (l’ablution des mains).
Dans le cas où l’on mange une quantité de pain de moins de kazait (volume d’une grosse olive, c’est-à-dire moins que le volume d’une tranche de pain) certains décisionnaires considèrent qu’on n’aura pas besoin de faire le Netilat. Cependant, le Michna Beroura rapporte des avis plus sévères qui obligent à faire Netilat (ablution des mains) sans faire de bénédiction (« Al Netilat »). Dans tous les cas, même si on mange une quantité minimale de pain (même une miette) on devra faire la bénédiction première de « Hamotsi ».
Shabbat Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut.
David GOLD Soffer écriture ashkenaze et sépharade.
« Pour tous ceux qui sont intéressés, je propose des beaux « Birkat Bait »/bénédiction de la maison, que j’ai écrit sur parchemin d’écriture Beit Yossef (dimension 15/20 cm). Prendre contact via les coordonnées suivantes:
Par téléphone au 00 972 55 677 87 47 ou à l’adresse mail 9094412g@gmail.com
On fera une bénédiction à la famille Cohen Eric (Paris) à l’occasion de la Bar Mitsva de son fils Réfael Néro Yaïr. On leur souhaitera beaucoup de réussite dans le domaine de l’éducation. Que Réfael grandisse dans la Tora et les Mitsvoth en bonne santé. On remerciera la famille de nous avoir choisi pour écrire ses belles Tefilinnes et on souhaitera au jeune Bar-Mitsva de les porter avec toujours beaucoup d’engouement. Mazel Tov !
On fera une bénédiction de longue vie à Renée-Rivka Zilberstein et à toute sa descendance.