Quand les Tefilinnes se transforment en belle colombe…

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Autour de la table du Chabbath, n° 455 Ki Tavo

Ces paroles de Tora seront lues et étudiées le-‘ilouï Nichmath Sarah Haïa bath Louis (famille Ben-Simon/Paris) tihié nichmata tsroura betsror ha’haïm.

Quand les Tefilinnes se transforment en belle colombe…

Notre paracha énumère une série de grandes punitions (98) dans le cas où, Hachem yichmor, le Clall Israël se détourne de toutes les pratiques juives. Cela fait partie d’un des axiomes du judaïsme : l’observation des lois amène la félicité pour la communauté et sinon, l’inverse est vrai (bar minan). Beaucoup de mes lecteurs de plus en plus nombreux (Ken Yirbou, depuis l’hexagone-pluvieux jusqu’à la lointaine Afrique…) peuvent se dire : « Je connais des gens très éloigné de toute pratique et pourtant la réussite est à leur porte ; tandis qu’il y a des Tsadikim qui vivent dans la difficulté quotidienne« …

La magnifique Table du Chabbath répondra d’une manière limpide à partir d’un verset du roi Salomon (Kohélet 5.12) : « Il existe une richesse qui n’est pas bonne pour ses propriétaires« . C’est-à-dire que le roi nous met en garde sur une lecture trop superficielle des événements de la vie. C’est juste que sur le papier notre quidam possède une grosse fortune (plusieurs maisons, des voitures derniers cris et pourquoi pas un yacht stationné à Cannes) et pourtant ce n’est vraiment pas le grand religieux de son quartier de Trocadéro juste en face de la Tour Eiffel. Cependant, il se peut fort bien que Hachem n’est pas du tout intéressé par cette personne et au lieu de lui réserver une place de choix (après ses 120 ans) dans le Gan Eden (Paradis) à Ses côtés, Hachem lui octroie dès à présent le salaire des quelques Mitsvoth qu’il a pu faire durant les 30 dernières années qu’il a passé à faire fructifier son capital du côté de la Défense…

Cependant le vrai challenge pour l’homme censé sur terre est de faire de son mieux afin d’hériter du monde à venir et se délecter auprès de la Chekhina. Car mes chers lecteurs le savent, là-haut les choses prennent une toute autre tournure. Comme l’enseigne la Guemara (Pessa’him 50.) au sujet du fils de rabbi Yehochoua ben Lévy : « J’ai vu un monde à l’envers ! Les gens petits sont reconnus en haut comme de très grands tandis que ceux qui tiennent le haut-du-pavé sur terre sont tout petits en haut« . Donc ni les voitures, maisons et yachts n’amèneront la félicité à l’homme. Il n’y a que la Tora, les mitsvoth, les bonnes actions sans oublier toutes nos épreuves qui pourront nous aider quand on en aura vraiment besoin.

Cet axiome est d’une simplicité enfantine pour le croyant mais pour l’homme éloigné c’est une autre paire de manches mais je suis certain que mes lecteurs ont compris ce message et ce, depuis 450 semaines d’affilées.

D’ailleurs je remercie M. Philippe Halfon pour son magnifique travail de corrections. et ma mère pour son travail de diffusion….

Cependant il est aussi écrit : « Si tu écoutes la parole de Hachem… Tu seras béni… Hachem placera sur tes ennemis des calamités… Et les peuples de la terre verront que le Nom de Hachem est proclamé sur toi et auront peur de toi ». Sur ce dernier verset (28.10), la Guemara dans Berakhoth (6) enseigne que c’est une allusion aux Tefilinnes de la tête (ndlr : ces petites boites noirs dans lesquelles sont écrites le Chema’ Israël, Ve haya, etc. Les placer chaque jour sur notre tête et notre bras montre que l’on assujettit notre cœur et intellect à la Tora et à Hachem).

C’est une manière de montrer que nous l’aimons et faisons Un avec Lui.

Par rapport aux Tefilinnes, la Guemara (Chabbath 49.) enseigne qu’il existait un Tsadik du temps des romains qui s’était mis en danger pour faire cette Mitsva. En effet, les despotes avaient établi un édit d’une grande cruauté, « quiconque met les Tefilinnes sera tué le crâne fracassé ! »

Une violence extrême, presque aussi grande que la barbarie des mouvements du Hamas et du Hezbollah de l’année 2024… Comme quoi les choses ne changent pas… Cela montre aussi que les mouvements libéraux de par le monde se trompent car leur prise de défense systématique des mouvements révolutionnaires et aussi les encouragements à toutes sortes de dépravations de la société amènent en final les nations à prendre des dispositions dans le domaine du droit international tribunal de La Haye, qui vont à l’inverse de l’éthique et de la morale. Car mettre Bibi et Sinwar (Yima’h Chemo pour ce dernier) au même niveau, c’est vraiment très injuste !

Fin de l’aparté.

La Guemara enseigne donc qu’il existait un Tsadik, le rav Elicha’ Ba’al Knafaïm, qui malgré les édits scélérats des romains, continuaient à mettre les Tefilinnes à longueur de journée. Une fois le gouverneur vit le Tsadik avec ses Tefilinnes et le poursuivit. Le Tsadik prit la fuite et pourtant fut rattrapé. Le fourbe lui demanda : « C’est quoi ce que tu as sur ta tête ? » Elicha prit ses Tefilinnes et les tendit au gouverneur. Par miracle le romain vit dans les mains du saint homme des ailes de colombe à la place des phylactères. Au final il sera relâché.

La Guemara apprend de là que la communauté est comparée à la colombe. De la même manière que l’oiseau se bat et se protège du froid grâce à ses ailes, pareillement les Mitsvoth (Tsedaka, Tefilinnes, Chabbath) protègent le Clall Israël contre les agressions des nations.

Une question que je pose : comment Hachem a pu transformer les Tefilinnes, qui sont un objet sacré, en des ailes d’oiseau ? 0r, il existe un principe dans la Tora : nous n’avons pas le droit de prendre un objet saint et de le descendre de sa Kedoucha. Par exemple il est interdit de prendre les lanières des Tefilinnes de la tête et de les échanger avec les celles du bras (qui sont moins saintes) : « Ein moridin mikedoucha ‘hamoura likedoucha kala » (Ch Ar. Or Ha’haim 42.1). Cette question n’est pertinente que d’après l’avis du Midrach qui enseigne que Hachem agit en adéquation avec les Mitsvoth de Sa Tora (voir Midrach Rabba Beréchith 11.4).

Par rapport à Elicha, il faudra conclure que les Tefilinnes ne se sont pas véritablement transformés en ailes. Seulement les phylactères du Tsadik ont été déplacés par miracle dans un autre endroit (par exemple au Beth Hamidrach du Tsadik) et à leur place est apparue une belle colombe.

Cette semaine on lira la paracha Ki Tavo. C’est une section de la Tora qui est difficile car il est notifié 98 malédictions à ceux qui se détournent de la Tora ! Elle est lue juste avant Roch Hachana afin de finir l’année avec toutes les mauvaises choses, afin de tourner la page vers les bénédictions, la bonne santé etc…

Notre histoire véridique que je vous propose montrera qu’au-delà des grands cataclysmes, un homme par sa droiture et son honnêteté pourra amener de grandes lumières.

Quand la lumière jaillit des ténèbres

Il s’agit d’un commerçant nanti de Pologne d’avant-guerre. Il s’appelait Efraïm Grunberg. Durant la guerre, il soudoie d’une manière toute miraculeuse la horde nazie et parvient à faire échapper de leurs griffes sa femme et ses enfants. Seulement le sort d’Efraïm sera bien différent, il sera envoyé avec des millions d’autres de ses frères dans les camps de concentration made in Pologne (les polonais sont producteurs de bons cornichons au sel mais aussi de grands camps de destruction…). Il traversera le pire des enfers sur terre mais en fin de compte, avec beaucoup de grâce du Ciel, il gardera la vie sauve et sera transféré à la fin de la guerre en Suède. Là-bas il recevra des soins médicaux et sera placé dans un des centres pour les rescapés juifs. Il recouvrit ses forces et finalement il s’installera à Stockholm, la capitale. Rapidement il effectuera des recherches, et par grand miracle il retrouvera sa femme et ses enfants qu’il fera venir en Suède. Pour sa parnassa, subsistance, il s’installera comme réparateur horloger (ce qu’il savait déjà faire en Pologne). Cet homme reconnu pour sa droiture se fera une bonne clientèle. Une fois, arrive dans son magasin une femme bourgeoise de la capitale qui lui demande de réparer sa montre. Elle mit sa montre sur le comptoir : c’était une véritable pièce de collection ! La femme lui demanda quel était le montant de la réparation ? Efraïm prit la montre et répondit : « Je suis obligé de l’ouvrir et d’inspecter son mécanisme avant de vous donner mon prix ». La femme était suspicieuse, mais elle n’avait pas le choix. Elle dira : « Bon je reviens d’ici à deux heures j’espère que tu pourras me donner un prix ». La femme sortit et notre Efraïm commença à ouvrir et examiner la montre. Au bout de deux heures la dame rentra dans la boutique en demandant l’estimation du cout de la réparation. Efraïm lui dira : « Madame, j’ai ouvert la montre et de suite j’ai décelé la panne ! Donc je vous demande cette somme comme paiement…» Il s’agissait d’une somme misérable ! La femme était interloquée ! On était juste dans les années d’après-guerre, la pauvreté était le pain quotidien d’une bonne partie de la population, et le réparateur juif ne semblait vraiment pas riche. Efraïm devina l’étonnement de cette dame et dira simplement : « Vous savez je suis juif, et mon habitude est de ne jamais faire de vol ni d’entourloupe… J’ai rapidement décelé la panne donc je n’ai pas à demander une grande somme…» La femme resta indécise, puis elle dira : « Voyez-vous, je suis dirigeante de plusieurs centres dentaires à Stockholm… Or, je vois que votre visage est marqué par la guerre… » (En effet, Efraïm avait perdu toutes ses dents dans les camps)… Donc continua la bourgeoise : « Je tiens à ce que vous veniez faire soigner vos dents chez moi dans un de mes centres…» Efraïm accepta et finalement tous les vendredis matins, il se rendait dans la clinique dentaire. Là-bas les meilleurs dentistes furent dépêchés au chevet de notre réparateur pour lui faire des soins dentaires. Les soins prendront plusieurs semaines consécutives. Une des dernières fois, la dame se tenait auprès de notre patient en lui disant qu’elle respectait les Juifs et qu’elle se faisait un plaisir de prendre sa revanche sur les nazis… Efraïm lui demanda de quoi il s’agissait ? Elle répondit que durant la guerre elle avait adopté deux jeunes filles juives qui habitaient chez elle. Efraïm demanda encore plus de précision. Effectivement il s’agissait de deux filles en âge de se marier qui avaient perdu toute leur famille dans la tourmente et prochainement elles devaient se marier avec des proches parents de la dentiste ! Ephraïm bondit de sa chaise de soins ! Il demanda est-ce que je peux les rencontrer ? Elle accepta volontiers. Le jour même il se rendit chez la dame suédoise et effectivement rencontra les deux jeunes filles. Efraïm les aborda avec un grand et savoureux « Choulem Aléikhem! » et commença à leur parler dans un Yiddish tout « Haïmich »/familier… Les jeunes filles étaient abasourdies de voir un juif religieux encore en vie. Elles n’en croyaient pas leurs yeux ! Il existait encore des Juifs dans le monde ! Efraïm les rassurera en disant : « Sachez qu’il existe encore de nombreux Juifs sur terre, et je vous supplie de revenir à vos sources, à votre d’identité, et de ne pas vous marier avec des Gentils… Si vous êtes d’accord je vous inscris dans un des camps pour jeunes filles qui existe en Suède pour vous apprendre la Tora et recevoir une éducation juive. Les filles lui dirent qu’elles étaient à deux doigts de contracter des noces avec des Gentils de la capitale suédoise… Efraïm s’entretint avec leur mère adoptive, il expliqua : « Si tu veux vraiment prendre ta revanche sur le mécréant Hitler, maudit soit son nom, il faut absolument que tu permettes à ces jeunes filles de retrouver leur patrimoine spirituel et qu’elles s’épanouissent avec des jeunes filles qui leur ressemblent… » La dame réfléchit et dit : « Tu as raison, l’éducation qu’elles auraient dû recevoir dans leur maison est très importante pour leur développement. Je suis d’accord qu’elles partent dans un centre religieux ». Efraïm inscrira les deux jeunes filles dans un centre pour rescapés de la ville de Lidinger (Suède) qui était sous la direction du rav Binyamin Zeev Yakovson et du rav Wolbe zatsal. Les deux filles restèrent deux années en Suède puis, tout le groupe reçu des papiers pour monter en Erets Israël. Et c’est le rav Yakovson Zatsal qui amènera les deux jeunes-filles sous la Houppa sous des cieux miséricordieux et toutes les deux fondèrent de magnifiques familles en Terre bénie… Tout cela grâce à la droiture d’un simple juif, qui malgré toutes les atrocités, garda son honnêteté et amena la délivrance à deux âmes juives et au final fit jaillir beaucoup de lumières …

Chabbath Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut.    

David Gold

Tél : 00972 55 677 87 47

E-mail : dbgo36@gmail.com

Une bénédiction à la famille Techendler (Elad) à l’occasion de la Bar Mitsva de leur fils Israël Méir Néro Yaïr, qu’ils méritent de le voir grandir dans la Tora, les Mitsvoth et les bonnes actions

Une Tefila pour le retour en bonne santé de tous les captifs de Tsion de Gaza et la protection des soldats et de la population juive en Erets et de par le monde.

Une berakha pour tous les Ba’houré Yechivoth et Avrékhim pour un bon Limoud afin de bien protéger toute la communauté.

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