Quand l’argent ne fait pas que le bonheur…

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Autour de la table de Shabbat, n° 376 Vayakel-Pékoudé/Ha’Hodesh

 Dans notre paracha, Vayakel, le peuple commence à donner toutes ses contributions à l’édification du Temple. Hommes et femmes amènent leur or et argent pour confectionner les ustensiles saints du Temple comme il est dit : « …Tous les gens ont donné leur contribution… » (Chemoth 35.21).

Le Beth Halévy sur la parachath Terouma demande pourquoi la paracha de Michpatim que nous avons lu juste après la section du Don de la Tora qui traite des lois financières fait interruption entre les différentes sections traitant du Temple (comme Terouma, Tetsavé, Vayakel et Pekoudé) avec le Don de la Tora ? Car d’après le Ramban, le Temple avait pour fonction de continuer le dévoilement divin qui avait eu lieu au Sinaï mais cette fois dans la Tente d’Assignation. Donc logiquement, immédiatement après le don de la Tora, on aurait dû lire les passages traitant du Sanctuaire et pas s’interrompre par la lecture des lois de dommages et réparations ! Répond le Beth Halévy: cela nous apprend un principe de la Tora: avant de donner aux bonnes œuvres il faut vérifier que l’argent soit bien cacher ! Ni vol, ni larcin et autres embrouilles/combines ne doivent entacher la qualité de l’argent donné à la Tora ou aux pauvres ! Le prophète Isaïe (56.1) dit : « Garde les jugements (lois d’argent) et fait la Tsedaka car la délivrance d’Hachem est proche ! » Explique le rav, pour que la délivrance arrive : il faut faire des Tsédakoth en toute droiture ! Donc le prophète vient nous apprendre qu’on ne devra pas piller les comptes bancaires de notre prochain (pareil vis-à-vis des gentils) ni faire des attrape-nigauds (par de-là les mers et océans…) pour donner les 10% de sa recette (mal acquise ; on le dit bien d’ailleurs : »bien mal acquis, ne profite pas ! ») aux kollelim et Yechivoth et en plus demander le Cerfa pour avoir une réduction des impôtstant qu’à faire ! Mais Béni soit Hachem, nos lecteurs et l’écrasante majorité de la communauté sont à des années lumières de toutes ces pratiques frauduleuses qui n’amèneront pas de bénédictions dans ses affaires ni dans le reste…

Comme notre publication n’est pas seulement une lettre ouverte à ce problème ; on abordera le problème sous le spectre de la Halakha car le vol n’est pas seulement une question d’éthique mais c’est avant tout un problème de droit. Les cas sont longuement débattus dans la Guemara (Baba Kama 5° chap) et au niveau de la Halakha. Le Choul’han ‘Aroukh (11.6) traite entre autre  du cas d’un homme qui vole des tsitsit et il les place sur son vêtement aux quatre coins pour faire la Mitsva du châle de prière. Le Choul’han ‘Aroukh tranche que notre homme ne sera pas quitte de la Mitsva car il existe un principe : « Mitsva haba be’avéra« / la Mitsva qui est accomplie grâce à la faute n’est pas considérée dans le Ciel comme une Mitsva ! Autre cas plus courant rapporté dans le Michna Beroura celui d’un homme qui achète dans une boutique de Judaïca quelques Talitoth en disant au vendeur/copain qu’il va bientôt le payer… Une semaine passe, puis une deuxième notre vendeur perd patience et contacte notre acheteur : toujours pas de réponse… Quelques jours passent encore, à nouveau le vendeur essaye de contacter l’acheteur récalcitrant (en envoyant des textos, des WhatsApp, etc) … toujours pas de réponse ! Au bout de 3/4 semaines l’acheteur reprend contact avec le vendeur et s’excuse en disant : « Bientôt, bientôt je payerai l’ardoise… madame la marquise… ». Seulement il faudra savoir qu’après que le vendeur ait montré qu’il voulait son règlement au plus tôt, l’acheteur récalcitrant rentre dans la catégorie forte prisée (dans les enfers) des voleurs ! Conclusion du Michna Beroura: notre homme ne sera  pas quitte de la Mitsva lorsqu’il se revêtira de son beau Talith étincelant tout blanc lors de la Bar Mitsva de son neveu (au Kotel…) ! De plus, toutes les bénédictions qu’il fera dessus seront interdites et faites en vain ! Et si notre homme oublie complètent son ardoise (même involontairement) il n’aura jamais accompli la Mitsva du Talith toute sa vie (si son Talith acheté était de super qualité…) !

Quand l’argent peut faire des prodiges…

Cette semaine j’ai développé un point instructif dans notre rapport avec tout ce qui touche les saintetés ; de faire attention que notre argent ne soit pas entaché par la faute. Notre formidable histoire véritable traitera un tant soit peu de la force de la Mitsva de Tsedaka. Le rav Ohaïon Chlita la raconte. Il s’agit d’un entrepreneur du Sud d’Israël qui avait l’habitude d’allé visiter le saint Baba Salé pour lui demander conseils et bénédictions. Une fois, il arriva dans la maison du Tsadik et à peine était-il entré dans la pièce que Baba Salé criera : « Tu n’es qu’un voleur, menteur… vaurien ! » Notre homme est devenu livide tant il était retourné des mots durs qu’il entendait de la bouche du saint homme ! De plus, c’était la première fois que le Tsadik lui parlait de telle manière ! Jusqu’à ce que Baba Salé lui dise : « Sors d’ici, je ne veux plus te voir, espèce d’effronté ! » Le secrétaire du Tsadik prit notre homme par le bras et lui montra la porte de sortie ! Notre homme était sous le choc, prit sa voiture et s’éclipsa… Comme il avait un chantier qu’il suivait dans une agglomération dans le sud de Nétivot, Mitspé Rimon, il décida de partir vers son lieu de travail pour oublier un tant soit peu ce très mauvais moment passé ! Là-bas il passera la fin de la journée à  superviser les travaux de constructions avec ses ouvriers. A la fin de la journée il monta dans sa voiture avec deux autres ouvriers-gentils du chantier.

Il prit la route alors qu’il faisait nuit. La route était sinueuse et à un moment la voiture qui le précédait s’arrêta brusquement ! Notre homme, pour éviter la collision inévitable, braqua les roues en direction du bas-côtés de la route. Or cette route longeait un wadi (une vallée en contrebas) qu’il ne distinguait pas dans la nuit noire ! La voiture fit une chute libre en direction des rochers en contre bas de plusieurs dizaines de mètres ! En final, le véhicule s’écrasa sur le sol rocailleux. Notre homme ne revenait pas de ce qui c’était passé, seulement il avait toute sa conscience et s’extirpa de la carcasse tandis qu’il voyait derrière lui le corps de ses deux ouvriers inertes, sans vie ! Notre homme compris qu’il y a eu un GRAND miracle. De plus, il ne comprenait pas pourquoi sa voiture ne s’était pas enflammée alors qu’elle était pleine d’essence. Il remonta la pente (indemne) et fit du stop pour aller au poste de police le plus proche (Yerou’ham) pour faire une déclaration d’accident ! Après sa déposition il prit la route de sa maison. Après qu’il eut retrouvé ses esprits il décida de se rendre chez Baba Salé. Arrivé à Netivot il entra dans la pièce du saint homme sans rien dire par crainte dont la manière de Baba Salé allait l’accueillir. Il se fit tout petit, s’assit tranquillement en attendant la réaction de Baba Salé. C’est alors que le Tsadik eu un grand sourire sur les lèvres… Le rav lui dit: « Béni soit ta venue, je t’attendais ! » C’est alors que notre entrepreneur éclata dans des sanglots terribles (suite à l’émotion de l’accident, la perte de ses employés..) ! Il n’avait plus de force, il dira uniquement : « Rabbi explique-moi ce qui s’est passé aujourd’hui ». Le Tsadik – qui n’a pas besoin qu’on lui explique les terribles évènements (il n’avait pas besoin qu’on lui envoie des WhatsApp) – lui répondit : « Sache qu’il existe une Mitsva très importante qui te protège d’une manière systématique : c’est le Ma’asser (la dîme) que tu donnes à tous ceux qui étudient la sainte Tora. Sache que cette Mitsva protège l’homme comme une muraille épaisse protège une ville ! C’est cette Mitsva qui t’as protégé toutes ces années ! Seulement TU SAIS que ces derniers temps tu as commencé à en parler à tes copains et à t’en orgueillir de combien tu aidais les Avrékhim… Sache qu’à partir de ce moment une corne a poussé sur ta jambe (note de la rédaction: au niveau spirituelle). Et quand tu es venu ce matin me voir j’ai vu l’ange de la mort qui était attaché à ta jambe, j’ai compris qu’il voulait prendre ton âme ! Je savais que la seule manière de te sauver, c’était de diminuer ton orgueil. C’est pourquoi je t’ai rabaissé par des paroles vexantes… Ainsi, quand tu t’es ressenti au plus bas, alors l’ange de la mort t’a abandonné !!Seulement du haut du Ciel on a choisi une expiation à ta place : ce sont tes deux ouvriers qui sont partis à ta place » Fin de l’histoire véritable, à bien faire réfléchir…

Coin Halakha (Lois de Pessa’h).

Le ‘Hamets (interdit à Pessa’h) est une des cinq céréales qui a fermenté au contact de l’eau. Le Talmud établit qu’à partir du moment où on laisse une céréale en contact à l’eau pendant 18 minutes commence le processus de fermentation. A Pessa’h, il existe plusieurs interdits : de manger du ‘Hamets, d’en posséder et d’en PROFITER. Donc on ne pourra pas vendre du ‘Hamets à un gentil durant la semaine de Pessa’h (si on tient une épicerie on devra mettre la clef sous la porte durant la période de Pessa’h) et pareillement on ne pourra pas être serveur dans un restau (non-cacher) .

 Autre chose importante à connaitre, le ‘Hamets ce n’est pas uniquement du pain, des biscottes ou des gâteaux… C’est aussi TOUS les produits manufacturés dans lesquels sont mélangés de la farine ! Par exemple toutes les soupes instantanées, les sauces etc. dans lesquels sont mélangés de la farine. En un mot, tous les aliments composés doivent avoir une surveillance propre à Pessa’h ! De plus le Whisky, la bière sont faits à partir de la distillation de l’orge, donc se sera formellement interdit d’en consommer ou d’en posséder . Beaucoup ont l’habitude de faire la vente de leur ‘Hamets à un gentil, de la sorte il n’y a plus l’interdit de « posséder ». Seulement comme les lois concernant cette vente sont importantes on nommera un rav compétent qui opèrera la vente en notre nom (la plupart d’entre eux le font au nom de quiconque en fait la demande). Attention, le rav ne devient pas propriétaire de notre ‘Hamets, mais il est accrédité (délégué) pour le vendre à un gentil.

Comme l’interdit du ‘Hamets est très sévère, on possédera une vaisselle propre à Pessa’h (comprenant assiettes, verres, fourchettes et aussi casseroles etc.). Bien-sûr, ce service ne sera jamais utilisé durant l’année (même à froid). Et c’est uniquement dans le cas où on n’a vraiment pas le choix, qu’on pourra faire la cachérisation de la vaisselle de l’année pour l’utiliser à Pessa’h (grâce au trempage des ustensiles dans de l’eau bouillante, ce qu’on appel hag’ala). Seulement, comme ces lois sont nombreuses, on devra passer obligatoirement par un rav (par exemple, la porcelaine ne se cachérise pas).

Pour les plaques de cuissons aussi, on veillera à se procurer une petite plaque NEUVE pour Pessa’h. Les éviers et les plans de travails faits de marbre ou de pierre doivent être aussi cachérisés. Il faudra les laver méticuleusement avec un détergent, puis verser de l’eau bouillante. Attention, il faudra veiller à ce que l’eau soit véritablement bouillante lorsqu’elle sera aspergée sur tout le plan. On ne pourra pas utiliser l’eau qui s’est refroidie après ébullition. D’après le Rama (coutumes Ashkénazes) on devra recouvrir AUSSI le plan de travail par un papier Alu ou PVC (car d’après le Rama, il faudrait passer une pierre brûlante sur la surface au moment où l’on verse l’eau bouillante. Aujourd’hui, comme on craint que le marbre ne se fende, on se suffira d’ébouillanter le plan de travail puis de le recouvrir).

Shabbat Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut !

David Gold tél. 00972 55 677 87 47 email:goldhanna123@gmail.com 

 Une bénédiction de réussite dans l’éducation des enfants, la Parnassa et la bonne santé à David Mordéchai Azoulay et à son épouse (Jérusalem)

Une Bénédiction de réussite dans l’éducation, la santé le Chalom à Daniel Albala et à son épouse (Villeurbanne)

Une bénédiction à Alain Melloul et à son épouse (Raanana) dans la santé, l’éducation dans la Tora et la Parnassa

Grande Bénédiction  à Dan Portuguais et à son épouse (Raanana) à l’occasion du mariage de leur fille : Mazal Tov, Mazal Tov !

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