Ce qu’a dit Fillon aux Israéliens lors de sa dernière visite

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Par rédaction de CoolAmNews

Le confortable succès de Fillon lors des dernières consultations en France a laissé notre communauté un peu hésitante, du fait de déclarations récentes de ce personnage politique, qui n’allaient pas dans le sens de la compréhension des valeurs juives et de l’importance de leur respect… On a livré à cet égard la teneur d’un discours tenu par Fillon voici deux ans en Erets Israël. Espérons que cette intervention représente mieux la position actuelle de cet homme politique, et permet de prévoir un avenir plus intéressant dans les relations entre les deux peuples, si effectivement Fillon parvient à l’Elysée.


Discours (extraits) de François Fillon lors de son passage le 30 janvier 2014, au Campus Francophone de Netanya :

« Mesdames et Messieurs, Je veux dire tout l’honneur que je ressens à être votre hôte et toute mon émotion de m’exprimer devant la jeunesse israélienne qui est l’âme de votre étonnante nation.

J’ai toujours été passionné par le destin d’Israël et intéressé par les enjeux que recouvre cette région qui a vu s’écrire les pages les plus anciennes et les plus intenses de l’humanité.

Pendant la guerre du Kippour, j’ai tremblé pour Israël. Chacune de nos nations a dû surmonter des épreuves pour exister et s’unir, mais Israël n’est pas tout à fait une nation comme les autres. Elle est née sur les décombres de la Shoah, la pire barbarie contemporaine.

L’antisémitisme a placé le peuple juif à la frontière de son extermination et il a projeté notre continent dans l’abîme. Nous le savons, les braises de cet antisémitisme ne sont pas éteintes, et en France comme dans bien d’autres Etats, nous voyons resurgir des discours et des actes inadmissibles.

La République française est et sera toujours intraitable à l’égard de l’antisémitisme, comme elle l’a été récemment à l’égard d’un humoriste aux propos abjects. En France, l’antisémitisme n’est pas une opinion, c’est un délit !

Pour moi, les choses sont claires : la liberté d’expression ne peut être instrumentalisée par les adversaires de l’unité française et les violeurs de mémoire !

Le souvenir de la Shoah fait partie de votre âme, mais elle fait aussi partie de notre conscience européenne, et même universelle. Ce qui vous touche nous touche, ce qui vous tourmente nous tourmente, car il existe entre Israël et la France, entre Israël et l’Europe, un lien moral et historique.

L’existence d’Israël n’est pas discutable, et sa sécurité n’est donc pas négociable. Israël est notre amie et notre alliée et quiconque menacerait son existence s’exposerait à notre réaction la plus rude.

Mais il y a toujours et il y aura toujours de bonnes raisons de ne pas faire la paix.

Car oui la paix est un risque, oui elle est faite de sacrifices, oui elle exige de pardonner ce qui parfois semble impardonnable, oui elle suppose une grande force intérieure.

Dans l’obscurité, la Tora n’enseigne-t-elle pas à voir en elle la promesse du jour ? [NDLR : on aurait bien voulu une référence à cette généralité… Mais, bon, l’essentiel est que cela ait été dit…]

Le recours précipité aux élections s’est révélé chaotique dans des pays qui y étaient peu préparés, et où les seules forces d’alternance suffisamment organisées s’appuyaient sur l’Islam.

En Egypte , le renversement de Mohamed Morsi, certes élu démocratiquement, mais qui avait engagé le pays sur la voie d’une islamisation politique et sociale pour laquelle il n’avait pas reçu le mandat, a provoqué des débats en Europe…

Mais les faits sont là : le combat pour la liberté n’est pas nécessairement et mécaniquement l’antichambre de la démocratie.

Il peut être détourné par des forces hostiles, dont celle des fondamentalistes et de leurs appendices djihadistes dont les réseaux et l’idéologie nous menacent tous.

La guerre en Afghanistan et la mort de Ben Laden n’ont pas réglé le problème du terrorisme international qui s’est métamorphosé et étendu.

La France le combat au Sahel presque seule alors que la menace concerne toute l’Europe et reste en alerte sur son territoire. C’est une lutte que nous livrons ensemble contre l’obscurantisme.

Pour votre sécurité, pour faire advenir cette paix, sachez que la France restera toujours à vos côtés.

Israël, c’est la porte de notre propre Histoire ; c’est l’amie, l’alliée et la confidente de la vieille Europe ».

1 Commentaire

  1. Propos amicaux de Fillon, le 30 janvier 2014, quand il n’est plus au pouvoir. Sous son quinquennat, la France a, comme à son habitude, invité fermement Israël à se suicider. Cette invitation au suicide s’appelle en jargon politique la « solution » à deux états. On connait la suite… on la voit tous les jours à Gaza – après le départ complet d’Israël – où le Hamas construit ses tunnels, amasse ses armes, et nous attaque tous les deux ans tandis que M. Fillon – lui-même – qualifiait Gaza de « prison à ciel ouvert ». Donc de qui vous moquez-vous M. Fillon ? D’Israël, bien sûr mais aussi des gazaouis qui sont les otages du Hamas. Sachez, M. Fillon, que 90% des gazaouis ne rêvent que d’une chose, c’est de venir en Europe, pour échapper à leurs geôliers du Hamas. Donc, M. Fillon, quand vous reviendrez au pouvoir, faites-leur plaisir, prenez-les avec vous, acceptez les gazaouis – prisonniers du hamas – comme réfugiés en France. Là vous aurez réellement apporté la SOLUTION. Elle ne se fera pas sur le dos des israéliens. Elle se fera sur votre élan sincère à résoudre la violence inter-arabe de l’intérieur.

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