Le mercredi 28 décembre 2016 restera une date importante pour les Juifs originaires du Yémen : après de longues décennies durant lesquelles le silence aura été maintenu de manière presque totale sur ce qui s’est passé avec de nombreux enfants de cette communauté à leur arrivée dans le pays, les archives les concernant ont enfin été mises à la disposition du public. Jusqu’à voici peu, ils étaient interdits pour la coquette période de 70 ans…
De longues protestations de la part du public, et des articles incendiaires de la part des media ont eu gain de cause.
Toute la question est de savoir ce qu’on va découvrir à présent… 3500 dossiers et 210.000 documents, cela ne se lit pas en un jour. De plus, si réellement une partie importante des enfants portés disparus ont été adoptés, la loi, comme partout ailleurs, bloque l’accès à l’identité précédente des enfants.
Mais, a déclaré Netaniahou, il s’agit là de faire justice : pendant 60 ans des parents n’ont pas su ce qui est advenu avec leurs enfants, et cela est impensable !
D’un autre côté, il ne fait aucun doute que, justement, la volonté de l’establishment d’interdire l’accès à ces documents est plus qu’inquiétant : qui aurait-il quelque chose à cacher ?
Voici quelques années, l’histoire suivante a été livrée au public : un Juif originaire du Yémen a longtemps effectué des recherches après sa sœur, bien que sa tombe fût visitable, dans l’un des cimetières du pays. Finalement, par des voies ou par d’autres, il est parvenu à retrouver sa sœur en vie, et il s’est avéré qu’elle avait été adopté par un couple de Beèr Chéva’. Le frère l’invita à lui rendre visite, et a poursuivit la rencontre avec une visite au cimetière : c’est tout de même intéressant de découvrir de son vivant sa propre tombe, non ? Il a même invité la presse, mais seul un journal – orthodoxe – a jugé bon d’envoyer un journaliste. Par la suite, le frère a de nouveau voulu voir, avec sa sœur, cette amusante tombe. Mais… elle avait disparu ! Qui pouvait-il avoir été intéressé à faire disparaître cette lourde pièce à conviction ?
