Le projet de loi antiterroriste « ne s’attaque pas à l’origine du mal » (Le Pen)

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« Il faut expulser les fichés S de notre territoire »

Le projet de loi antiterroriste qui vise à adapter au droit commun certaines mesures de l’état d’urgence, adopté mercredi en commission à l’Assemblée nationale, « ne s’attaque pas à l’origine du mal », a jugé jeudi Marine Le Pen.

« Il ne s’attaque pas à l’origine du mal », a affirmé la présidente du Front national sur France 2. « Il faut s’attaquer à l’idéologie qu’est le fondamentalisme islamiste, les mosquées radicalisées, et tout cela n’est pas fait et n’est pas dans le projet du gouvernement ».

Selon Marine Le Pen, « on a un comportement défensif à l’égard du terrorisme islamiste alors qu’on devrait avoir un comportement offensif ». « Il faut expulser les fichés S de notre territoire », « il faut déchoir de la nationalité ceux qui sont radicalisés », a-t-elle répété.

« On ne se donne pas les moyens de se protéger, car les moyens, il faut avoir envie de les mettre en oeuvre et il faut avoir un plan pour lutter contre le fondamentalisme islamiste et le terrorisme. Or le gouvernement n’a pas de plan », a encore déclaré Mme Le Pen.

Le projet de loi antiterroriste sera examiné dans l’hémicycle de l’Assemblée lors de la session extraordinaire à partir du 25 septembre.

Michel Euler (POOL/AFP/Archives)Des militaires de l’opération Sentinelle devant la tour Eiffel le 20 mai 2017
Michel Euler (POOL/AFP/Archives)

 

L’un des points les plus sensibles du texte, y compris dans la majorité, est la possibilité pour le ministère de l’Intérieur d’imposer, pour une durée de trois ou six mois renouvelable, des mesures de surveillance à l’encontre d’individus soupçonnés d’avoir un lien ou une sympathie avec la mouvance terroriste.

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb veut ainsi imposer aux personnes assignées (dans un périmètre qui sera au minimum le territoire de leur commune, et non plus réduit à leur domicile comme sous l’état d’urgence) un pointage quotidien, mesure que les sénateurs avaient limitée à trois pointages hebdomadaires.

Mardi, le ministre a listé mardi douze projets d’attentats déjoués en France depuis le début de l’année 2017, évoquant notamment pour la première fois un projet visant l’Ecole de l’air de Salon-de-Provence (sud).

M. Collomb s’exprimait lors d’une audition par la commission des Lois de l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen du projet de loi antiterroriste. Sur les douze projets d’attentats déjoués, trois n’avaient jamais été jusque-là rendus publics par les autorités.

www.i24news.tv (avec agence)

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