Prof. Yaron Zilkha : « Les orthodoxes sont un fardeau pour l’économie ? Voici les données qui prouvent le contraire »

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L’ancien contrôleur général du ministère des Finances s’exprime dans une interview : « Les femmes orthodoxes travaillent tout autant que les femmes non-religieuses. Quant aux hommes orthodoxes, l’écart avec les laïcs est de 62 000. Il n’y a pas suffisamment d’emplois disponibles, et même s’il y en avait, l’impact serait de moins d’un pour cent. »

Itzhak Eitan – Hidabrouth

L’ancien contrôleur général du ministère des Finances, le professeur Yaron Zilkha, s’oppose fermement aux critiques de nombreux acteurs de l’économie israélienne à l’égard de la communauté orthodoxe et rejette catégoriquement les affirmations selon lesquelles les orthodoxes « détruisent l’économie ». Dans une interview réalisée ce week-end pour le podcast d’Ido Gevaoni, il a été interrogé sur la véracité de l’idée que les orthodoxes sont le talon d’Achille d’Israël, c’est-à-dire qu’ils constitueraient un fardeau économique.

« C’est faux », a répondu Zilkha. « La participation des orthodoxes à l’économie les aidera, et je souhaite qu’ils y participent, mais pas pour nous. Cependant, ce ne sont pas les problèmes principaux. Les véritables problèmes économiques d’Israël sont les monopoles, les importateurs exclusifs, un budget inefficace, des fonds qui passent par des entreprises publiques au lieu de passer par des appels d’offres internationaux supervisés et contrôlés – une gestion économique inadéquate. La répartition de la charge fiscale est déformée, elle favorise les grandes entreprises aux dépens des petites, alors que ce sont les petites entreprises qui sont le moteur de la croissance. On enlève aux entrepreneurs le désir de prospérer. Tout cela n’a rien à voir avec les orthodoxes.

« Que nous dit-on au sujet des orthodoxes ? Deux choses. D’abord, qu’ils ne travaillent pas. Décomposons cela : les femmes orthodoxes travaillent tout autant que les femmes laïques. Donc, quand on dit qu’ils ne travaillent pas, on parle des hommes. Mais ce n’est pas toujours précisé. C’est toujours ‘les orthodoxes’ en général.

« Pour ce qui est des hommes – combien d’hommes orthodoxes, selon vous, ne travaillent pas ? Quel est l’écart entre le nombre d’hommes orthodoxes qui travaillent et le nombre correspondant d’hommes non-religieux qui travaillent ? En chiffres, 62 000. Arrondissons à 70 000. Supposons que 70 000 hommes orthodoxes écoutent ce podcast et décident de travailler. Où ? Y a-t-il 70 000 emplois disponibles sur le marché ? Non. Supposons qu’il y en ait, et qu’ils commencent à travailler. Quel serait l’impact sur le produit intérieur brut (PIB) ? Le PIB est basé sur 4,5 millions de travailleurs. Si vous en ajoutez 70 000, quel serait l’impact ? Un et demi pour cent. Et même s’il y avait 70 000 emplois, ce ne seraient probablement pas des emplois avec un salaire moyen, mais plutôt des emplois à bas salaire. Dans le meilleur des cas, l’impact serait d’un pour cent. »

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