Photo : Au grand gma’h de Mir
En Erets Israël, ainsi que dans de nombreuses grandes communautés de l’étranger, des caisses de prêt sans le moindre intérêt desservent le public. Ces « Gma’him » peuvent brasser des sommes d’argent qui dépassent l’imagination – et qui inquiètent de plus en plus l’establishment israélien. Diverses mesures sont à l’étude, et une commission a été mise en place à cet effet.
Suite aux conclusions de cette « commission d’examen des prestataires de services en devises », les divers services financiers et de répression de l’Etat appellent à l’instauration d’un régulateur du secteur des Gma’him, les traditionnelles sociétés d’entraide mutuelle qui permettent d’obtenir facilement et rapidement des prêts de courts et moyens termes en cas de coup dur.
A ce sujet, le rav Gafni, président de la commission des finances de la Knesset, a déclaré :
« Ces dernières années, l’Etat a commencé à gêner le bon fonctionnement des associations de bienfaisance et les Gma’him, et maintenant on veut même une réglementation et un régulateur spécial ; plus encore, si le directeur du Gma’h détient un compte en banque pour son oeuvre, on exige qu’il communique l’identité des donateurs et leur pays de résidence, et, en cas de refus on veut lui interdire l’acceptation des dons. C’est-à-dire que d’un côté l’Etat se retire du domaine de l’aide sociale, et de l’autre, entrave l’action de ceux qui tentent de parer à ses carences. Nous demandons à ce qu’en cas de nouvelle régulation, on ne donne pas aux Gma’him le même statut qu’aux bureaux de change. Un Gma’h n’est pas une banque, il est là pour aider les gens en cas de coup dur. (…) Je suis en faveur d’une mise en ordre de ce secteur, mais avec la sensibilité nécessaire. L’anéantissement des Gma’him ne ferait qu’augmenter les inégalités sociales dans le pays. »
Sans doute aucun, il serait plus que regrettable que ces précieux services ne puissent plus être accordés, alors qu’ils permettent à de nombreuses familles de surmonter des moments de difficulté.