Des États du Golfe persique tentent de convaincre les États-Unis d’empêcher Israël d’attaquer des sites pétroliers iraniens. Le cabinet de sécurité politique israélien se réunira ce soir pour voter sur décision israélienne.
David Goldberg – JDN
L’agence de presse Reuters a rapporté ce soir (jeudi) que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar et d’autres pays du Golfe persique tentent de convaincre les États-Unis d’empêcher Israël d’attaquer des sites pétroliers iraniens, en réponse à une attaque iranienne.
Selon le rapport, ces pays craignent que leurs propres installations pétrolières ne soient attaquées par les forces proxy de Téhéran en cas d’escalade supplémentaire au Moyen-Orient. Il a également été signalé que les pays du Golfe persique n’autoriseront pas les avions israéliens à traverser leur espace aérien pour attaquer l’Iran.
Parallèlement, le cabinet de sécurité politique israélien se réunira ce soir pour voter sur la réaction israélienne à l’attaque iranienne, selon une source officielle citée par CNN. Cette réunion devrait être déterminante, et la nature de la réponse ainsi que les options sur la table seront décidées.
Le journaliste de Fox News, Trey Yingst, a partagé aujourd’hui : « Cette semaine, j’ai parlé avec Galant et je lui ai demandé : ‘Envisagez-vous d’attaquer les champs de pétrole ? Les sites nucléaires en Iran ?’ Il m’a arrêté et m’a dit : ‘Tout est sur la table.’ »
Dans un contexte de rapports sur des préparatifs en vue d’une attaque israélienne, Téhéran a envoyé des messages fermes aux pays du Golfe, leur demandant de ne pas permettre le passage d’avions israéliens en vue d’une attaque contre l’Iran. Selon Reuters, ces menaces sont à l’origine de la pression exercée sur Washington.
Hier, le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ont eu une conversation après des semaines de silence. L’appel a duré entre 30 et 45 minutes, selon des sources contradictoires à Washington et à Jérusalem, et portait sur la réponse israélienne concernant l’Iran.
La Maison-Blanche a publié une brève déclaration après l’appel entre les deux dirigeants : « Les équipes sont en discussion depuis la semaine dernière. Nous continuons à mener des discussions sur ce sujet », ont déclaré des responsables à Washington. « La conversation entre les dirigeants a été directe et productive. »