Avez-vous entendu Macron condamner cette occupation ?
Avez vous entendu LFI condamner la colonisation turque ?
Avez-vous entendu la communauté internationale, l’ONU s’indigner ? Absolument pas ! Comme nous n’avons jamais entendu l’ONU sur le fait que la Turquie occupe depuis plus de 50 ans le nord de Chypre, qui est pourtant un membre de la communauté européenne.
Non. Jamais.
En revanche, on exige d’Israël et on le condamne lorsqu’il cherche à protéger une zone tampon contre des forces qui, malgré tout, tiennent un discours menaçant.
Personne ne remercie Israël, qui, pendant des mois, a affaibli la présence iranienne et celle du Hezbollah. Sans cet affaiblissement, le régime d’Assad n’aurait probablement jamais chuté.
Tout comme je l’ai déjà dit à propos de Gaza : les pro-palestiniens devraient remercier Israël. De la même manière, les opposants à Assad, tous horizons confondus, devraient eux aussi être reconnaissants envers Israël.
Quant à la communauté internationale, son parti pris contre Israël est évident. De toute façon, quoi que fasse Israël…
Le président élu Donald J. Trump et le vice-président élu J.D. Vance ont tous deux récemment écrit à propos de la Syrie : « Ce n’est pas notre combat. » Cependant, pour empêcher de nouveaux abus, massacres ou déplacements forcés de chrétiens et de Kurdes, et pour arrêter la propagation du djihadisme dans la région, les États-Unis devraient s’impliquer pour protéger les Kurdes et les chrétiens et pour s’assurer que la Syrie ne devienne pas l’« Afghanistan » de la Turquie.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et Al-Jolani font désormais toutes sortes de promesses en matière de droits de l’homme qu’ils savent que l’Occident aime entendre – tout comme l’a fait l’ayatollah Ruhollah Khomeini avant de prendre le pouvoir en Iran, et comme l’ont fait les talibans avant de détruire rapidement 20 ans de progrès américains en matière de droits de l’homme en Afghanistan.
Tout comme l’Iran est la « tête de pieuvre » chiite dont les tentacules sont constitués du Hamas, du Hezbollah, des Houthis et d’autres milices diverses, Erdogan est la « tête de pieuvre » sunnite en Syrie. Alors que tout le monde est occupé à observer les groupes terroristes rivaux en Syrie, il est crucial de ne pas oublier un seul instant le pays qui les soutient : la Turquie.
Le rêve d’Erdogan a toujours été la « libération de Jérusalem » :
« La conquête, c’est La Mecque, la conquête, c’est Saladin, c’est hisser à nouveau le drapeau islamique sur Jérusalem ; la conquête, c’est l’héritage de Mehmed II et la conquête, c’est forcer la Turquie à se remettre sur pied. »
Une Syrie djihadiste offre une voie directe et pratique pour réaliser le rêve à long terme d’Erdogan.
