Poutine refuse de recevoir Assad : « Résous tes problèmes toi-même »

0
131

Le président russe Vladimir Poutine a refusé d’accueillir le président syrien déchu Bachar al-Assad à son arrivée à Moscou et n’a pas accepté de le rencontrer. Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a rencontré Assad et lui a déclaré : « Vous devez résoudre vos problèmes par vous-même. » Malgré cela, Poutine a pris la décision d’accorder l’asile à Assad.

Be’hadré ‘Harédim – Photo : Les membres de l’ambassade syrienne à Moscou, montrant leur joie à la suite de la chute d’Assad

Un accueil froid à Moscou

La chaîne qatari Al-Arabi rapporte depuis Moscou que, selon ses sources, Poutine a refusé de rencontrer Assad à son arrivée en Russie. C’est Sergueï Lavrov qui l’a reçu et lui a tenu un discours sans équivoque : « Vous devez gérer vos problèmes seuls. »

L’agence russe TASS a confirmé que la décision d’accorder l’asile politique à Assad et à sa famille a été prise par Vladimir Poutine lui-même. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré : « De telles décisions ne peuvent être prises sans le chef de l’État. C’est sa décision. »

Peskov a ajouté qu’il n’y avait pas de déclarations officielles à ce sujet pour le moment et qu’il ne pouvait fournir plus de détails sur l’endroit où se trouvait Assad. Concernant une éventuelle rencontre entre Poutine et Assad, Peskov a précisé : « Aucune réunion de ce type n’est prévue dans l’agenda du président Poutine. »

Tensions avec l’ambassade syrienne

Il a également été rapporté qu’Assad n’a pas pris contact avec l’ambassade de Syrie à Moscou et qu’aucun échange n’a eu lieu entre lui et son personnel. Un représentant de l’ambassade a déclaré à TASS : « Nous n’avons eu aucun contact avec Assad, et nous n’en avons toujours pas aujourd’hui. »

L’ambassade attend désormais des instructions de la nouvelle administration syrienne : « Nous attendons des directives, » a indiqué le représentant.

Peskov a également répondu à une question sur les conditions de détention des prisonniers en Syrie, libérés par les combattants ayant renversé Assad. Il a estimé qu’il était inapproprié de lier ces conditions à la décision d’accorder l’asile à l’ancien président.

Un gouvernement de transition en Syrie

Pendant ce temps, le journal français Le Figaro a rapporté que l’ancien Premier ministre syrien Riad Hijab pourrait être nommé à la tête du gouvernement de transition. Selon des sources citées par le journal, Hijab, qui avait occupé ce poste de juin à août 2012 avant de faire défection, devrait diriger le cabinet des ministres dans cette nouvelle période de transition.

Riad Hijab avait fui en Jordanie en 2012 avec sa famille et plusieurs ministres de l’époque, rejoignant l’opposition syrienne. À l’époque, son porte-parole avait déclaré aux médias :
« Face aux crimes du régime syrien, Hijab a décidé de rejoindre les rangs de l’opposition et de devenir un soldat de leur cause. »

Le gouvernement jordanien avait confirmé en 2012 que Hijab et sa famille étaient accueillis sur le territoire du royaume.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire