Le président russe a reçu le chef de l’Autorité Palestinienne pour envisager une alternative à la médiation américaine.
La Russie devient décidément un acteur incontournable au Proche-Orient. Après son intervention dans le conflit syrien, le Kremlin pourrait chercher à souffler la place de Washington dans le règlement du conflit israélo-palestinien. Vladimir Poutine a reçu Mahmoud Abbas le 12 février et écouté ses doléances à l’égard de Donald Trump. Le dirigeant palestinien lui a confirmé qu’il a rompu le contact avec l’administration américaine depuis que le chef de la Maison Blanche a reconnu en décembre dernier Jérusalem comme capitale d’Israël. « En cas de conférence internationale, nous sommes disposés à une nouvelle médiation dont les Etats-Unis pourraient faire partie, mais plus en tant qu’acteur unique », a expliqué en substance le chef de l’Autonomie.
Mahmoud Abbas compte sur Vladimir Poutine pour mettre en place un nouveau dispositif diplomatique susceptible de prendre le relais des Etats-Unis. La Russie fait partie depuis 2002 des puissances du Quartet, qui réunit aussi les Etats-Unis, l’UE et l’Onu dans les tractations sur le règlement du conflit. Il s’agirait de rebattre les cartes pour y réduire le rôle américain.
Ce n’est donc pas un hasard si Donald Trump a tenu à évoquer le sujet avec Vladimir Poutine, avant l’arrivée de Mahmoud Abbas à Moscou. « Le temps est venu de travailler à un accord de paix durable », lui a-t-il déclaré. Washington n’est pas prêt à laisser son influence encore reculer dans la région.
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