Poutine à genoux : le président de l’Azerbaïdjan fait ce que beaucoup n’ont jamais osé

0
63

Le 25 décembre 2024, un avion d’Azerbaijan Airlines (AZAL) reliant Bakou à la ville de Grozny s’est écrasé près d’Aktau, au Kazakhstan. L’accident, qui a coûté la vie à 38 personnes, dont 6 Kazakhs, a déclenché un séisme diplomatique entre l’Azerbaïdjan et la Russie.

Les accusations d’Aliyev

Lors d’une interview accordée à la chaîne AZ-TV, Ilham Aliyev n’a laissé aucune place au doute : « Les faits montrent que l’avion civil azéri a été endommagé depuis l’extérieur dans l’espace aérien russe, près de Grozny, et a presque perdu tout contrôle. » Il a ajouté : « Nous savons également que notre avion a été neutralisé par une attaque électronique. »

Aliyev a critiqué la Russie pour ses « versions absurdes » des trois premiers jours suivant l’incident, rejetant des théories comme une collision avec des oiseaux ou un épais brouillard. Il a mentionné « des impacts de fragmentation clairs sur le fuselage de l’avion » comme preuve de ses accusations.

La réponse de Poutine

Vladimir Poutine a présenté ses condoléances lors d’un appel téléphonique avec Aliyev, qualifiant l’incident de « tragédie », mais sans reconnaître explicitement une quelconque responsabilité russe.

Les demandes d’Aliyev

Aliyev a formulé trois exigences principales envers la Russie :

  1. Des excuses officielles à l’Azerbaïdjan.
  2. La reconnaissance de la responsabilité russe.
  3. La poursuite et la sanction des responsables, ainsi qu’une indemnisation pour l’Azerbaïdjan et les victimes.

Aliyev a également accusé la Russie de tenter de dissimuler l’incident, critiquant les médias russes pour leurs théories « extravagantes », comme l’implication présumée de drones ukrainiens.

Réactions internationales et enquête

Le conseiller américain à la sécurité nationale, John Kirby, a déclaré qu’il existait « des signes préliminaires » que l’avion aurait pu être abattu par des défenses aériennes russes, bien que l’enquête soit encore en cours.

L’Azerbaïdjan a rejeté l’offre russe de confier l’enquête au Comité inter-Etats de l’aviation, affirmant que ce dernier était largement contrôlé par des fonctionnaires russes. Une équipe internationale incluant des représentants du Brésil, du Kazakhstan, de la Russie et d’Embraer (le fabricant de l’avion) a été mise en place.

Suspension des vols et répercussions diplomatiques

En réponse à la crise, l’Azerbaïdjan a suspendu ses vols vers sept villes russes. Aliyev a expliqué que cette décision était motivée par des « considérations de sécurité », sans préciser quand, ou si, les vols seraient repris.

La position d’Aliyev

Malgré son ton ferme, Aliyev a déclaré qu’il ne croyait pas que l’incident était intentionnel. Cependant, il a insisté sur la nécessité de faire toute la lumière sur cette affaire. « Nier les faits clairs et tromper le public est non seulement insensé mais également ridicule », a-t-il affirmé.

Le président azerbaïdjanais a conclu en réitérant son engagement envers une transparence totale, déclarant : « Le peuple azerbaïdjanais sera pleinement informé de tous les aspects de cette affaire. »

Alors que les tensions entre l’Azerbaïdjan et la Russie restent vives, de nombreuses questions demeurent sans réponse. Les résultats de l’enquête internationale seront déterminants pour l’avenir des relations entre les deux pays.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire