Poutine : condamnations d’Israël et rejet d’une trêve en Ukraine
Le président russe, Vladimir Poutine, a récemment exprimé des positions fermes sur plusieurs fronts internationaux, notamment en critiquant Israël pour son rôle en Syrie et ses actions dans la bande de Gaza, tout en rejetant toute idée de trêve en Ukraine. Ses propos, tenus lors de la traditionnelle « ligne directe », ont résonné au-delà des frontières russes.
Selon Vladimir Poutine, Israël serait le principal bénéficiaire des troubles actuels en Syrie. Il a fermement condamné ce qu’il a appelé la « saisie de territoires syriens » par l’État hébreu, tout en soulignant que la position de la Russie sur cette question demeurait immuable. « Nous espérons qu’Israël quittera un jour le territoire syrien, mais au lieu de cela, il renforce sa présence militaire avec des milliers de soldats », a-t-il affirmé, tout en exprimant des doutes sur les intentions d’Israël dans la région.
En ce qui concerne la bande de Gaza, Poutine a critiqué les opérations israéliennes, les qualifiant d’inacceptables et méritant une condamnation internationale. Il a rappelé que la Russie avait exprimé ses critiques à divers niveaux, notamment au Conseil de sécurité des Nations unies.
Rejet d’une trêve en Ukraine
Sur le plan ukrainien, Vladimir Poutine a écarté toute idée de cessez-le-feu temporaire. Bien qu’il se dise prêt à négocier sans conditions préalables, il a souligné qu’une trêve donnerait à l’ennemi l’occasion de se renforcer. « Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas d’une trêve, mais d’une paix durable, garantie pour la Russie et ses citoyens », a-t-il déclaré. Cette position ferme illustre l’engagement de Moscou à poursuivre son offensive militaire jusqu’à atteindre ses objectifs stratégiques.
Tensions avec les communautés religieuses
Poutine a également abordé des questions religieuses sensibles, accusant certains groupes juifs de persécuter l’Église orthodoxe russe en Ukraine. Il a critiqué une loi adoptée par la Verkhovna Rada interdisant les organisations liées à l’Église orthodoxe russe. Selon lui, cette mesure aurait été soutenue par des « Juifs de souche » qu’il accuse de ne pas respecter les valeurs religieuses traditionnelles.
Ces propos ont suscité de vives réactions sur la scène internationale, certains y voyant une tentative de détourner l’attention des problèmes internes de la Russie.
Une conférence de presse sous tension
Lors de cette session annuelle de questions-réponses, Vladimir Poutine a également abordé la contestation des élections présidentielles de 2024. Plusieurs pays et institutions, dont le Parlement européen, ont refusé de reconnaître leur légitimité, citant un déficit de normes démocratiques et la tenue du scrutin dans des territoires occupés en Ukraine.
Une stratégie clivante
Les récents propos de Vladimir Poutine s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à renforcer la position de la Russie sur la scène mondiale tout en galvanisant son soutien interne. Cependant, ces déclarations risquent d’accentuer les tensions internationales, en particulier avec Israël et l’Ukraine, tout en isolant davantage Moscou diplomatiquement.
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