Zelensky dénonce un « deux poids, deux mesures » dans le soutien occidental
Le président du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, a expliqué lors d’un point de presse pourquoi les États-Unis avaient aidé Israël à abattre des missiles iraniens mais n’avaient pas aidé l’Ukraine à abattre des missiles russes.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne décolère pas. Dans une nouvelle salve devant les médias, il a vivement critiqué ce qu’il considère comme un « deux poids, deux mesures » de la part des pays occidentaux dans leur aide militaire respective à l’Ukraine et à Israël.
Au cœur des récriminations du dirigeant ukrainien : l’assistance apportée par les États-Unis et leurs alliés à Israël pour contrer les frappes de drones iraniens, alors que Kiev peine à obtenir le même niveau de soutien face aux missiles russes s’abattant sur son territoire.
« Les alliés, dont des pays de l’OTAN, ont défendu Israël, ont montré aux forces iraniennes qu’Israël n’est pas seul. Et cela doit nous servir de leçon », a tonné Zelensky, amer.
Un constat d’autant plus amer que, selon lui, les raisons avancées par Washington pour justifier cette différence de traitement ne tiennent pas la route. John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, avait évoqué des « conflits », « espaces aériens » et « paysages de menaces » distincts.
Des arguments balayés d’un revers de main par le président ukrainien : « Il s’agit là d’une pure politique. Et franchement, c’est une honte pour le monde et pour la démocratie. »
Zelensky va plus loin, pointant du doigt le Congrès américain qui examine séparément les aides à l’Ukraine et à Israël. « Cela signifie que personne ne se soucie du nombre de personnes qui meurent chaque jour en Ukraine. Ils se soucient de leurs notes », a-t-il lâché, cinglant.
Des propos qui illustrent la frustration grandissante du chef d’État face aux tergiversations de ses alliés occidentaux, alors que le conflit s’enlise dans une guerre d’usure. Pour lui, cette attitude à géométrie variable est insupportable et remet en cause les valeurs démocratiques que ces nations prétendent défendre.
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