Pourquoi fait-il bon respirer au sommet des montagnes ?

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Autour de la table de Chabbath, n° 469 Vayigach

Ces paroles de Tora seront lues pour la refoua cheléma de Yohai ben Danielah soldat blessé a Gaza et pour la refoua de Odaiah Valerie Kamra bat Saada Danielle parmi les malades du Clall Israël.

 Ces paroles de Thora seront lues et étudiées pour le’ilouï Nichmat de Avraham Yossef Ben Méir-Ange Tihié Nichmato Tsrorr Betsror Ha’Haïm (le père du rav Asher Bénédict-Brakha Chlita, mon Roch Collel de Raanana). Le jour de l’année : 1er Roch ‘Hodech Tévet.

 On demandera à nos fin lecteurs : combien de temps a duré le miracle de l’allumage des flammes de Hanoucca (puisque la fiole devait durée une seule journée et au final elle dura 8 jours) ? La solution du savant calcul… à la fin de votre feuillet

Pourquoi fait-il bon respirer au sommet des montagnes?

Notre paracha relate le dévoilement de Yossef comme vice-roi d’Egypte ! Cela faisait 22 années que ses frères considéraient Yossef comme mort quelque part en Egypte, car la durée de vie moyenne d’un esclave ne dépassait pas alors quelques années… C’est alors qu’ils découvrent qu’il est bien vivant, de plus il est devenu l’homme le plus puissant sur terre après Pharaon ! Ce dévoilement opérera une révolution pour les frères : d’un seul coup, ils se rendent compte qu’ils se sont trompés sur les intentions de Yossef. Depuis toujours ils le considéraient comme LE fauteur et délateur de la sainte famille. Or, la Providence leur prouve par le fait qu’il est arrivé au plus haut de la hiérarchie et AUSSI que désormais toute la subsistance de la famille dépend de lui. C’est la preuve qu’ils s’étaient trompés sur son compte ! Lorsque Yossef a dévoilé son identité à Yehouda, il a dit : « Ne soyez pas en colère, car c’est Hachem qui m’a envoyé en Egypte afin d’apporter la subsistance ». C’est-à-dire que Yossef a compris la signification profonde de son arrachement familial pendant les 22 années. C’était pour permettre le sauvetage de la famille au moment de la grande famine qui sévissait depuis deux années en Erets et partout dans le monde. De plus, c’est suite à la descente des frères en Egypte que commenceront l’exil égyptien et la Sortie d’Egypte qui aura lieu quelque deux siècles plus tard. En un mot la naissance du Clall Israël dépendait de la vente du jeune Yossef. Etrange cheminement de la Providence divine qui a arraché un jeune âgé de 17 ans à ses parents et ses frères afin d’amener la délivrance de tout le peuple.

Ce qui est à noter, c’est la grandeur de Yossef qui n’en voulait pas à ses frères puisqu’il a seulement dit : « C’est Hachem qui m’a envoyé en Egypte pour vous nourrir, ne vous en faites pas ». Certainement que ce passage vient nous donner une leçon magnifique à chacun d’entre nous, de savoir que les pas de l’homme sont tracés du Ciel et que bien des fois il faut passer par beaucoup de peines et peut-être même des souffrances pour s’apercevoir qu’à la fin tout cela valait le coût. A l’image d’un alpiniste émérite qui escalade les plus hautes montagnes et finalement se retourne sur son trajet et voit en contrebas le magnifique paysage. Il comprend rétroactivement que tout son labeur n’était pas inutile. Le saint Or Ha’haïm (45.4) enseigne quelque chose d’encore plus intéressant. Lorsque Yossef a dit à ses frères : « Je suis Yossef votre frère que vous avez vendu en Egypte… ». Il voulait souligner que même au moment de la vente il n’a pas cessé de se considérer comme leur plus jeune frère, donc les sentiments de fraternité ne l’ont jamais abandonné tout au long de sa vente. C’est AUSSI la preuve que Yossef était un grand croyant pour garder espoir dans la fraternité familiale. Cependant, il y a lieu de comprendre d’autres paroles, celle du Rabbénou Be’hayé (commentaire antérieur au Or Ha’haïm). Il rapporte un Midrach connu qui enseigne qu’à l’époque beaucoup plus tardive de cette vente à l’époque du Second Temple de Jérusalem (près de 1200 années après) les Romains ont mis à mort d’une manière extrêmement cruelle 10 grands Sages du Clall Israël, parmi lesquels, Rabbi ‘Akiva Ben Yossef et Rabbi Yichma’ël et d’autres encore, paix à leurs âmes… Et le Midrach enseigne que cette terrible punition était en réparation à la vente de Yossef par ses 10 frères. Donc la mort des 10 Sages de l’époque antique vient expier la faute des 10 frères de Yossef. Terrible, non ? Explique Rabbénou Be’hayé une chose profonde : Yossef n’a pas donné son pardon entier (donc la faute n’a pas été effacée). Et même si les versets témoignent qu’il ne leur en voulait pas, malgré tout puisqu’il n’a pas dit et explicitement pardonné à ses frères, il restera pour toujours une faute à expier. Cette nouveauté de Rabbénou Be’hayé a fait couler beaucoup d’encre car la Halakha stipule qu’on doit demander le pardon à la victime, or s’il refuse, on réitérera encore deux autres fois ET PAS PLUS. Si malgré tout la victime ne donne pas son pardon on sera exempt de toute punition car le coupable a fait tout ce qu’il avait en sa possibilité (dans le cas où sa demande était sincère). Au-delà, il sera quitte. De plus, on devra vérifier si les écrits du Or Ha’haïm (qui soutient que depuis le départ Yossef n’en voulait pas à ses frères) ne sont pas en contradiction avec le Midrach au sujet des 10 Sages de l’époque romaine qui sont morts en expiation de la faute vis-à-vis de Yossef (d’après le Or Ha’haïm il n’y a pas lieu d’expier). On pourra répondre de deux manières.

La première c’est de savoir que dans toute faute vis à vis des hommes il existe AUSSI une faute vis-à-vis de son Créateur. Car c’est LUI finalement qui ordonne à l’homme de bien se comporter avec les AUTRES hommes. Or même si pour Yossef il n’avait pas de haine vis-à-vis de ses frères, il reste que tout le temps où il n’y a pas eu le pardon explicite de Yossef, il restait une faute (dans le Ciel) à expier. Autre possibilité, le Zikhron Yossef rapporte une Guemara très intéressante. Le Talmud Berakhoth dit : « Rabbi, tout celui qui parle (en mal) sur les morts c’est comme s’il parlait sur des pierres ». Sur ce, la Guemara rapporte deux avis. Le premier soutien que les morts ne savent pas ce qui se passe sur terre (ils sont beaucoup plus inquiets sur ce qui leur arrive en haut), c’est l’intention de la Guemara qui les compare à des pierres. Le second avis soutient qu’ils savent ce qui se passe sur notre petite planète, mais ils s’en moquent comme des pierres. La Guemara objecte : « Et pourtant, rav Papa a dit qu’une fois un homme a parlé en mal sur Mar Chemouel (un rav qui n’était plus de ce monde) et après ces mauvaises paroles une lourde branche de jong est tombé directement sur la tête du persifleur et l’a brisée (il en est mort). Donc comment rav Papa soutient que les morts se moquent de ce qui se passe sur terre ? Réponse de la Guemara : pour le Talmid ‘Hakham, c’est DIFFERENT ! C’est Hachem qui punit tout celui qui parle en mal du sage, même si ce dernier n’est pas au courant. D’après ce passage le Zikhron Yossef explique que puisque Yossef était le fils sage de Ya’akov, c’est Hachem qui réclamera ses honneurs même longtemps après par la mort des Sages de l’époque romaine… Intéressant, non ?

Le sippour 

Judicieux conseil pour amener la bénédiction dans sa maison…

Cette semaine je vous ferais partager un sippour véridique qui s’est déroulé en Erets. Il s’agit d’une famille pratiquante d’Israël dont les enfants grandissent et se marient les uns après les autres, Baroukh Hachem ! Seulement dans cette fratrie, il y a le grand fils qui ne trouve toujours pas d’âme sœur. Les années passent, il atteint déjà la trentaine. Tous ses amis de la Yechiva sont déjà mariés et ont plusieurs enfants et lui, reste désespérément seul. Les mariages de ses frères et sœurs se succèdent tandis qu’au fond de son cœur la tristesse s’accumulait. Une fois, ses parents sont revenus d’un séjour aux USA (pour raisons familiales) et à leur arrivée à Lod, une jeune fille qui faisait partie de leur vol les accoste. Elle leur demande où peut-elle se procurer un portable ? Le père de famille, juif orthodoxe, lui indique qu’il a une connaissance qui peut l’aider à trouver à bon prix ce portable. Puis c’est au tour de la mère de demander à la jeune inconnue, qui a une vingtaine d’années où elle séjourne en Erets ? La jeune fille (qu’on prénommera Sara, pour les besoin du feuillet) lui répondit en anglais : « I Don’t Know… »/ Je ne sais pas… » La mère était assez interloquée d’une telle réponse, elle rajouta : d’où venait-elle ? Elle répondit qu’elle est de la région de New York et qu’elle vient de finir un séminaire dans cette ville. Au fil de la conversation elle précisa qu’elle est guyoret (prosélyte), elle venait de faire sa conversion. La mère était très attentive aux réponses de la jeune fille et très étonnée de voir devant elle une jeune fille qui avait tout abandonné pour venir se blottir sous les ailes protectrices de Hachem, puis elle se concerta avec son mari. La femme dira à son mari : « Je me souviens que dans mon séminaire on avait rapporté une anecdote au sujet du saint ‘Hafets ‘Haïm. Cela remonte à plus de 80 ans en arrière en Lituanie. A l’époque un jeune Ba’hour américain était venu voir le rav pour prendre sa bénédiction avant de repartir en Amérique. Le Hafets Haïm demanda au jeune : « Quelle est la différence entre toi et moi ? Toi tu es Israël et moi je suis Cohen (Le Hafets Haïm était Cohen, Rabbi Israël Méir Kagan HaCohen). Et lorsque le Machia’h viendra, le Michkan de Jérusalem sera reconstruit et moi je rentrerais à l’intérieur pour offrir les sacrifices à Hachem tandis que toi tu resteras dehors sans pouvoir t’approcher. Pourquoi cette injustice ? C’est qu’il y a trois mille ans Moché a fait un appel dans le camp pour que se joigne à lui tout ceux qui veulent punir les fauteurs du veau d’or. Ce ne sont que les Lévi qui se sont joints à Moché pour accomplir la Mitsva. Depuis lors, les Léviim sont devenus des Cohen (à la place des premiers nés qui avaient auparavant le statut de prêtre). Donc c’est grâce à l’empressement dans l’accomplissement de la Mitsva que les Lévi sont devenus les Cohanim pour toujours. De là conclut, le Hafets Haïm, tu apprends que lorsqu’il y a une Mitsva tu ne dois jamais la reporter ». Ces mots du ‘Hafets ‘Haïm sont entrés dans le cœur du jeune ba’hour qui deviendra un des piliers de la génération pour la diffusion de la Thora Outre-Atlantique. La mère dira donc à son mari : « Il nous vient une Mitsva, on ne doit pas la repousser« . Le père accepta les conclusions de son épouse et préviendra les enfants restés à la maison qu’ils doivent s’attendre à une nouvelle venue au foyer. Et effectivement la jeune Sara trouva un hébergement dans cette famille. Ils lui octroyèrent une pièce dans l’appartement et l’aidèrent dans son avancée et prirent aussi des renseignements sur son passé. Effectivement le rav qui la suivait à New-York dit qu’il s’agissait bien d’une convertie en bonne et due forme (elle n’était pas passée par les réformés de Copernic made in New York, où la conversion n’est pas valable). La semaine qui suivit leur retour, la famille eu la bonne nouvelle qu’une de leur fille venait d’accoucher. Sara partagea les préparatifs du Chabbath précédant le Brith (Chalom Zakhor) avec toute la famille. Le jour suivant (dimanche) la nouvelle maman devait prendre du repos chez ses parents. Seulement Sara avait pris entre temps la chambre de leur fille. Que devaient-ils faire ? Les parents posèrent le problème à leur rav qu’il leur répondit d’une manière très nette : « En aucune manière ils ne doivent faire sortir de leur maison Sara, ils doivent la garder chez eux jusqu’à ce qu’elle trouve un établissement adéquat. La Mitsva de « Véhahavta eth haguer »/ tu aimeras le prosélyte doit s’accomplir entièrement. Et le rav rajouta : « C’est juste que la Mitsva est difficile mais Hachem vous octroiera un bon salaire ». Au final, Sara resta trois semaines dans la maison de ses hôtes et les parents feront de leur meilleur pour qu’elle se sente comme chez elle. Au bout de cette période ils lui trouvèrent une structure éducative adéquate qui lui offrait un gite. Les relations avec Sara continuèrent même si entre temps elle était devenue autonome. Elle garda un très bon contact avec toute la famille. Durant les fêtes de Tichri elle était à la maison et lors de Souccoth, le père de famille rencontra un directeur de Yechiva pour Ba’alé Techouva. Il lui demanda s’il ne connaissait pas un garçon pour cette jeune guyoret. Ce dernier répondit qu’il connait un Ba’hour qui est depuis trois ans à la Yechiva, qui a un bon niveau et pourrait correspondre au profil de Sara. Le père ira rencontrer le Ba’hour et c’était positif. Quelques jours plus tard les deux jeunes tourtereaux se rencontrent. Au bout de plusieurs rencontres les jeunes choisirent de faire leur vie ensemble et firent le Worth (petites fiançailles). Quelques semaines après, les deux firent leurs fiançailles dans la maison d’accueil. Toute la famille se mit à l’ouvrage pour célébrer l’évènement de la meilleure des manières. Ils connaissaient le milieu d’où venait la jeune Sara et tout ce qu’elle avait abandonné pour accepter la Tora et les Mitsvoth.

Or, Hachem n’oublie personne puisque la semaine qui suivra les fiançailles de Sara, leur fils ainé accepta une présentation qui portera ses fruits. Les fiançailles se conclurent rapidement et le mariage de Sara et de leur fils ainé se suivirent à quelques jours d’intervalles. Tout le monde voyait la hachga’ha Pratit/la Providence divine.

Fin du Sippour véridique qui nous apprend que chaque effort que l’on fait pour aider son prochain n’est jamais perdu et qu’il est vecteur d’une grande bénédiction au de-là de toutes les espérances.

Nouveau, je vous (re)propose la rubrique Halakha de notre feuillet.

On traitera des Lois de Amira LéNokhri, ce que l’on peut demander à un non-juif le Chabbath

Un Gentil (non-juif) qui allume une lumière, par exemple pour ses propres besoins, on aura le droit de l’utiliser. Mais dans le cas où il allume pour nos besoins (ou celui d’un homme de la communauté), on n’aura pas le droit d’en profiter même s’il a allumé alors que personne ne lui avait demandé. Il n’y pas de différence qu’il soit rémunéré ou non, on ne peut pas tirer profit. Mais dans le cas où il a allumé pour les besoins d’un malade (pas forcément en danger), un bien-portant pourra en profiter (Siman 276.1).

Chabbath Chalom et à la semaine prochaine, si D’ le veut.

David Gold

Tel : 00972 55 677 87 47, e-mail : dbgo36@gmail.com

La réponse : l’allumage a duré 2000 ans… (Puisque cela fait plus de 2000 années que le Clall Israël allume années après années ses Hanoukioth).

Une bénédiction à notre lecteur et ami David Timsit et à son épouse (Raanana) pour son aide pour la parution de notre feuillet : qu’ils méritent de voir leurs enfants grandir dans la Tora, le Chalom, la santé et la Parnassa.

Et toujours une Berakha à notre fidèle lecteur et chirurgien-dentiste implantologue Gérard (Itshaq) Cohen et son épouse (Paris) pour une bonne santé et de la réussite dans ce qu’ils entreprennent.

Et pour les connaisseurs qui veulent passer de bons moments en Gallilé (Yavniel) dans une très belle demeure (jusqu’à une vingtaine de lits) veuillez prendre contact au 052 676 24 63  

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