Pour Jean-Michel Blanquer, il existe aujourd’hui en France une forme de «complicité intellectuelle du terrorisme». «Notre société a été beaucoup trop perméable à des courants de pensées, à des acteurs», a déploré le ministre de l’Éducation nationale jeudi 22 octobre sur Europe 1, alors qu’il revenait sur l’assassinat du professeur d’histoire, Samuel Paty, à Conflans-Sainte-Honorine. Dans son viseur : «L’islamo-gauchisme» qui «fait des ravages».
«Phénomène de société»
Jean-Michel Blanquer a notamment cité l’UNEF. Le syndicat étudiant a, selon lui, «cédé à ce type de choses». Il a également pointé du doigt la responsabilité de La France Insoumise. «Vous avez dans leurs rangs des gens qui sont tout simplement de ce courant-là, et qui s’affichent comme tel», a-t-il dénoncé, ciblant le mouvement de Jean-Luc Mélenchon. Mi-octobre à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin en avait déjà fait le reproche à LFI. «Je ne m’explique pas qu’un parti comme le vôtre, qui a dénoncé pendant longtemps l’opium du peuple, en soit désormais lié avec un islamo-gauchisme qui détruit la République», avait-il déclaré. Pour Jean-Michel Blanquer, cette mouvance «favorise une idéologie qui ensuite, de loin en loin, mène évidemment au pire».
Le ministre de l’Éducation nationale est également revenu sur les incidents liés au sujet de la laïcité à l’école. Encore lundi à Toulouse, une élève a insulté et menacé une professeur alors que cette dernière évoquait la question du voile dans un cours d’éducation civique sur l’égalité entre les femmes et les hommes. L’élève a depuis été mise en examen. «Ce n’est pas un fait isolé. Le système de signalement que nous avons mis sur pied nous a permis d’en recenser un peu plus de 900 de ce type sur la dernière année scolaire», a-t-il expliqué. «C’est un phénomène de société. L’institution scolaire doit avoir des réactions à la hauteur, ce qui se passe la plupart du temps mais pas toujours. C’est pour ça qu’on doit s’y attaquer», a souligné Jean-Michel Blanquer.
Source:© Pour Jean-Michel Blanquer, «l’islamo-gauchisme fait des ravages» et «mène évidemment au pire»