Avec l’aide de la famille Woog, Israël, 2015, 780 p.
En voici une entreprise courageuse et intéressante : faire paraître un sidour pour le public achkenaze, malgré le nombre aujourd’hui relativement restreint des membres francophones de cette communauté. Il faut dire que le retour de la troisième génération des assimilés concerne plus de personnes de cette origine qu’auparavant. Notons toutefois que tous les jeunes de cette origine ne désirent – ni ne doivent – pas se tourner exclusivement vers les racines de leurs familles. De fait, il leur sera difficile de trouver des communautés achkenazes consistantes encore en vie… En France, en tout cas, puisqu’ailleurs, en Erets Israël et plus encore aux Etats-Unis ou en Angleterre, ou encore en Suisse, c’est la tendance dominante.
En tout cas, les voici servis, avec un nouveau sidour qui pourra leur permettre d’effectuer leurs premiers pas selon leur rite !
A son habitude, le rav Benzaquen propose une traduction mot-à-mot du texte de la Tefila en-dessous de chaque mot. Diverses explications précèdent les grands passages, avec des indications sur la manière de se conduire, en livrant les termes hébraïques en prononciation achkenaze. Ceci, quelque part, s’imposait, en effet.
Le sidour répond également au rite polonais – bien que, par exemple, pour les Pesouqé dezimra (pardon, « dezimro »), l’ordre suivi soit achkenaze, et non point sfard (selon lequel on dit « Hodou », le premier long texte, formé de versets divers, avant Baroukh chéamar). Il eût convenu de le préciser.
En tout cas, un beau travail, qui pourra aider les membres de cette communauté dans leurs prières, quel que soit leur niveau.