Politique et Halakha : oui ou non effectuer le pidion haben du petit fils de Biden ?

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Une question halakhique intéressante se présente aux plus grands décisionnaires de la génération : le président élu Joe Biden a un petit-fils juif né l’année dernière, sa mère est juive, émanant d’une famille Cohen qui s’est renforcée dans la pratique et observe les mitsvoth à présent, le fils doit-il être racheté ?

Be’hadré ‘Harédim

Une question intéressante a été posée aux rabbanim américains, après les élections américaines : faut-il faire le pidion haben pour le petit-fils juif du président élu Joe Biden?

Aussi étrange que cela puisse paraître, le président élu Joe Biden a un gendre juif, qui est un observateur de la Tora et des mitsvoth, dont les parents sont liés au Rebbe de Kalov, l’un des plus grands rebbes des États-Unis.

Cette histoire a des racines fort éloignées dans le temps : en 1854, lorsqu’une grave épidémie de choléra a éclaté en Europe de l’Est faisant de nombreuses victimes dans la région lituanienne, des milliers de Juifs sont devenus très inquiets du fait de cette épidémie et ont décidé de fuir vers l’Afrique du Sud, qui était le lieu le plus éloigné où s’échapper, pour s’assurer que l’épidémie ne les poursuive pas.

Ces réfugiés ont réussi à établir de nouvelles communautés en Afrique du Sud, principalement dans les villes de Johannesburg et du Cap, mais comme il n’y avait pas de personnalités rabbiniques parmi eux, la génération suivante a grandi sans guides et sans institutions de Tora, et la Tora d’Israël y a été lentement oubliée. Leur éloignement des autres communautés d’Israël a fait qu’une grande partie des descendants ne savaient plus du tout ce que c’était que d’être juif.

La situation a duré jusqu’à il y a une cinquantaine d’années, lorsque quelques rabbanim sont venus et ont rétabli un petit noyau de personnes respectueuses de la Tora, mais le grand bouleversement a commencé il y a une vingtaine d’années, lorsque le rabbi de Kalov a ajouté le pays sud-africain à la liste des pays qu’il visitait fréquemment pour ramener les Juifs à leur Père. Le Rabbi a commencé à voyager de ville en ville, rencontrant des milliers de Juifs, hommes, femmes et enfants, et a réussi à les influencer pour qu’ils commencent à respecter la Tora.

Parmi ces Juifs se trouvait la famille Cohen de Johannesburg. Le père de famille a été très impressionné par le discours saint et agréable prononcé par le rabbi et a immédiatement accédé à sa demande d’observer le Chabbat et à mettre les tefillinnes. Ainsi, avec le temps, leur foyer est devenu entièrement toranique.

La fille unique de la famille Cohen, qui avait déjà grandi et voyagé aux États-Unis avant tout cela, est restée dans son état antérieur sans connaître le sens du judaïsme. Elle s’est mariée à un américain du nom de Hunter Biden…

L’année juive dernière, un fils est né du nouveau couple, qui selon Halakha est juif, car ils suivent la lignée de la mère. La question s’est posée au grand-père Cohen s’il pouvait et devait faire le pidion haben de son petit-fils.

Cette question dépend du différend entre les deux grands Maitres, le Shach et le Taz, cf. Choul’han ‘Arouch Y. D. § 405. Selon le Shach, quand il n’y a pas de père, l’obligation de pidion haben s’applique au petit lui-même, mais il est possible qu’un autre adulte fasse la mitsva à sa place. Cependant, le Taz n’est pas d’accord avec lui et pense qu’il doit attendre jusqu’à ce qu’il grandisse. Le père a reçu comme instruction de suivre ce dernier avis « le’houmra », pour être quitte de tous les avis, et d’attendre que le petit-fils atteigne sa majorité religieuse.

Un certain temps a passé, et le père de Hunter Biden, nommé Joe Biden, a été élu président des États-Unis. Cela a immédiatement fait changer la vie de toute la famille du président élu, qui, selon la procédure américaine, est déjà maintenant placé sous haute surveillance par les services secrets.

La garde est considérée comme la plus nécessaire ces jours-ci, alors que l’élection est connue pour être l’une des plus tumultueuses que le pouvoir ait connues, les partisans du président sortant Donald Trump affirmant que les gens de Biden lui ont volé l’élection, et on craint que les extrémistes ne veuillent nuire à la famille de Biden.

À la lumière de cette nouvelle situation, s’est fait sentir le besoin spécial de racheter le fils le plus tôt possible, car il est expliqué dans les livres saints que l’une des particularités de cette mitsva est de sauver de tout danger de mort, d’aider à sauver de tout mal et assure une longue vie. Par conséquent, la question s’est posée s’il n’était pas plus indiqué dans un tel cas de suivre le Shakh afin d’assurer à la famille cette protection dont elle a besoin à présent…

La question a été reposée auprès des grands décisionnaires…

2 Commentaires

  1. Si le fils est cohen de par son père, il ne peut pas être recheté, le cohen n’est pas rachetable à la difference du ben Israël et du Lévy. Encore faut-il que le père non cohen ne soit pas un guer. Le pidion ne peut se faire alors que c’est la 3eme generation ? Un Mamzer ou ben Mamzer n’est pas non plus rachetable. Le fils d’une femme qui a avorté d’un premier n’est pas rachetable.

    • Il s’agit là d’un petit-fils d’un cohen, et il est parfaitement possible que le grand-père effectue le pidion haben de son petit-fils, quand il est mis au monde par sa fille et que son gendre ne soit pas cohen. S’il n’est pas juif, cela ne dérange pas, et l’obligation d’effectuer un pidion haben reste en place.
      Pourquoi un fils mamzer ne serait-il pas à racheter ?
      Une femme qui a effectué un avortement est effectivement dispensée du pidion, qui frappe un « premier-né », or il y a eu naissance avant lui.

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