La police israélienne a exigé que le Premier ministre Benyamin Netanyahou soit interrogé après les fêtes juives sur son implication présumée dans deux enquêtes de corruption, a annoncé mardi la radio publique israélienne Kan.
Selon la radio, les policiers sont face à une surabondance de preuves dans ces enquêtes et souhaitent que le Premier ministre réponde à des questions concernant ces nouveaux éléments, dans un cadre « détendu ».
Deux enquêtes concernant des faits de corruption pouvant impliquer Netanyahou sont en cours, selon la presse israélienne.
Le dossier 1000 tout d’abord est basé sur des soupçons selon lesquels Netanyahou a reçu, de façon illégale, des cadeaux de personnalités très riches, dont le milliardaire australien James Packer et un producteur de film à Hollywood, Arnon Milchan.
Le deuxième, le dossier 2000, se fonde sur des soupçons selon lesquels Netanyahou aurait cherché à conclure un accord secret avec le propriétaire du quotidien Yediot Aharonot, Noni Mozes.
Netanyahou a déjà été interrogé plusieurs fois par la police israélienne.
Quant à sa femme Sara Netanyahou, elle a été informée en septembre qu’elle serait inculpée, en attendant une audience, pour avoir détourné des fonds publics à des fins personnelles dans leur résidence privée de Césarée et celle officielle du Premier ministre à Jérusalem.
Par ailleurs, début août, les procureurs d’Etat ont conclu un accord avec l’ancien chef de cabinet de Netanyahou, Ari Harow, pour qu’il comparaisse en tant que témoin de l’accusation dans une affaire de corruption qui pourrait impliquer le Premier ministre.
Ayant démissionné de son poste au bureau du Premier ministre en janvier 2015 dans le but de s’impliquer dans la campagne électorale de Netanyahou, Harrow fait l’objet d’une enquête policière depuis décembre 2015 pour des soupçons de corruption, abus de confiance, conflits d’intérêts et fraude.
En échange de son témoignage déterminant pour les enquêteurs, Harow pourrait réduire sa peine et serait condamné à six mois de service communautaire, et probablement à payer une amende de 700.000 NIS (environ 164.000 euros).
Source www.i24news.tv