Pour éviter toute discrimination, la police zurichoise ne fournira plus d’informations sur la nationalité des délinquants présumés. Seuls le sexe et l’âge, ou encore un signalement physique complet si nécessaire, seront présentés.
Le responsable de la police zurichoise, Richard Wolff, a annoncé le 7 novembre que son institution allait mettre en pratique une proposition adoptée en 2015 et émanant de deux partis suisses, le PS et les Vert’libéraux : la police municipale de Zurich ne donnera plus systématiquement la nationalité des auteurs de délits dans ses communiqués lors de l’interpellation des auteurs présumés de crimes et délits.
Exception possible sur demande et en cas de nécessité
Si cela s’avère nécessaire pour les besoins d’une enquête, seuls le sexe, l’âge et le signalement physique seront communiqués aux journalistes qui en feront la demande.
Le département de la sécurité de la ville a déclaré : «Préciser la nationalité ne sert qu’en apparence la transparence», sous-entendant que l’annonce de l’origine du délinquant n’expliquait pas l’acte en lui-même et qu’elle passait sous silence d’autres potentielles explications, telles que la faiblesse des revenus, le niveau d’éducation ou la consommation de drogue.
Selon un article du site d’informations ArcInfo.ch, «donner automatiquement et sans autre analyse la nationalité de l’auteur d’un délit dans un communiqué de police est subjectif.»
La tendance nationale reste à la transparence
La politique helvète en matière de communication des données des délinquants souligne par ailleurs que cette décision de la police municipale zurichoise va à l’encontre de la tendance en Suisse et que la police cantonale de Zürich, ainsi que la police municipale voisine de Winterthour, s’en tiendront aux recommandations de la Conférence des commandants des polices cantonales : elles continueront à préciser l’origine des délinquants.
Source francais.rt.com