La question est d’importance. Mikhléleth Oroth, un centre académique lié au monde « mamlakhti-dati », sis à Elkana et à Re’hovoth, se la pose : il veut ouvrir un centre où serait respecté la séparation entre hommes et femmes ! Le centre y voit la possibilité d’un grand développement, puisque cela permettra à des personnes plus engagées de s’y rendre, voire des personnes attachées au monde orthodoxe.
Mais en Israël comme en Israël : la « haute autorité » que l’on consulte pour ce genre de « questions » ? Evidemment, la « cour suprême » ! Cela n’a pas manqué : divers professeurs, émanant de plusieurs entités académiques du pays, se sont dirigés vers cette haute instance pour s’opposer à une telle idée. Se sont ajoutés à cette plainte l’association pour les droits du citoyen, le centre réformiste et le groupe luttant pour les droits des femmes.
Leur argument : on trouve déjà plusieures structures destinées exclusivement au public orthodoxe, où effectivement cette séparation est proposée, mais à quel titre en rajouter ? Il s’agit, disent-ils, d’une attaque contre les droits égalitaires entre les gens qui ne sont pas du même sexe.
Le président de la Mikhléleth Oroth, Pr Youval Sinaï, par contre, fait savoir que son institut est heureux d’avoir déjà obtenu l’accord du comité de l’Education supérieure à ce projet, qui effectivement représente une innovation, car, jusqu’à présent, ce n’était que pour les études du premier degré que cela était toléré. Les arguments présentés par ce président ont convaincu le conseiller juridique dudit comité, qui, donc, a accepté une telle formule.
L’une des opposantes principales à ce développement, Dr Yofi Tiroch, a répondu que le comité de l’Education supérieure avait déclaré que cette autorisation était provisoire et limitée, et voici qu’on entend qu’elle se développe ! Il est déjà question d’une séparation dans le campus, dans les bibliothèques, dans les temps d’étude, et d’une différentiation dans les programmes entre hommes et femmes !
L’avenir dira si la cours suprême est capable de supporter une telle dynamique, mais que l’on nous permette d’avoir des doutes à cet égard…