Autour de la table du Chabbath, par le rav Gold
Au mois de Nissan le peuple a été libéré, au mois de Nissan le peuple sera DELIVRE…
Les Rabanim chlita exhortent le public de passer au téléphone cacher (avec filtrage de l’internet)
On souhaitera et on priera pour la bonne santé de tous les malades du Clall Israel et en particulier de Ye’hia ben Aïcha, Aharon ben Abraham, Yehouda ben Esther, Yacov ben Yo’héved, David ben Dida, Esther bat Luisa… parmi tous les malades du peuple juif.
Mais monsieur le rabbin, je n’ai pas eu la chance de manger le couscous boulette, alors qu’est-ce que vous me demandez ?
Cette année la sortie d’Egypte aura un gout différent. On le sait la période que l’on vit est très spéciale. Cela me rappelle un formidable texte du rav Dessler (tome 1 p. 177) qui dévoilait que la nature relève du miracle. Le soleil qui se lève à l’est puis se couche à l’ouest, le vent les étoiles… tout cela fait partie du miracle de la nature. Seulement c’est la répétition du phénomène qui entraine qu’on perd de vue la Main du Créateur. Or on le sait, le mouvement des astres dans le cosmos est dû à la libre volonté du Créateur comme on le dit dans la prière de tous les jours : « Qui renouvelle tous les jours la création… ». Hachem a une action permanente sur la nature pour que les lois physiques perdurent. Cependant, cela ne nous parait pas miraculeux, comme la résurrection des morts qui tiendrait du miracle parce que cela sort de l’ordinaire. Seulement si Hachem avait placé dans les lois du monde qu’un corps putréfié puisse se relever au bout de quelques années de dessous la terre de la même manière que le grain de blé éclot sous terre (après sa putréfaction), on aurait considéré cela normal voire très rationnel… On aurait déclamé : »Mais enfin Monsieur le Rabbin, c’est écrit dans tous les manuels bio qu’un corps après sa décomposition recouvre sa forme d’origine… C’est normal ! » Le miracle –à nos yeux- ce n’est que lorsque le phénomène sort du cycle naturel des choses et de la nature (qui est basé sur la répétition). Mais en fait, il n’existe aucune différence entre le miracle et le train train quotidien car rien n’existe sans la Volonté Divine ! Toute la difficulté de l’homme (en particulier du Juif) c’est de voir dans les lois de la nature, la Main de D’. Cependant, lorsque par exemple devant la Mer Rouge les enfants d’Israel ont vu la mer se fendre devant eux leur faisant un passage et ensuite engloutir les Egyptiens, ils ont compris que tous les phénomènes naturels sont dans la main du Créateur ! Or –et je n’ai pas envie de faire « dans le roman » je pense qu’aujourd’hui, même les Kakhol Lavan (gauchistes du pays dont les Yeux de Hachem sont fixés depuis le début de l’année jusqu’à la fin de l’année) petit à petit reconnaissent que la nature n’est pas si stable. Pour preuve, je me suis rendu cette semaine dans le supermarché du quartier et je me demandais : où suis-je ? A Pourim (car la majorité des gens avaient des masques ou gants… car en Erets on préconise de sortir avec tout l’attirail… et je pense que c’est bien) ou dans un film de science-fiction ? La réponse c’est que Hachem est en train d’opérer un changement et nous montre que la nature, c’est Lui qui la contrôle ! Avant, le port du masque, c’était en cas d’attaque biologique de l’ennemi. Aujourd’hui le public se méfie du corona et prend ses précautions… Quel rapport avec Pessa’h ? La fête de Pessa’h s’appelle dans les livres saints : la fête de la Matsa. Le pain azyme est le symbole de notre fête, car il n’a pas eu le temps de monter le jour J. Dans les livres saints, le Zohar nomme la matsa « le pain de la foi ». Quel rapport entre la foi et la Matsa ? C’est que le peuple juif a pris son balluchon et en un éclair a quitté le royaume d’Egypte le 15 au matin. Or cela faisait 210 ans que le peuple habitait en Egypte donc il fallait une grand rapidité d’esprit pour tout quitter du jour au lendemain. La coutume Séfarade est de commencer la Agada par « BéBihilou yatsanou miMitsraim, BéBihilou… » (D’après la version du Rambam). « BéBihilou… » peut-être traduit par : empressement sans discernement. En effet, l’ordre chronologique des événements était que lors de la dernière plaie, celle de la mort des premiers nés égyptiens, le Clall Israël prenne sa liberté. En effet, précisément à minuit une clameur intense s’est fait entendre dans tout le royaume : c’était les familles égyptiennes qui découvraient le corps de leurs premiers nés sans vie ! Les survivants du désastre ont poussé une clameur terrible tandis que pour la famille juive c’était le moment où l’on mangeait l’agneau pascal (jusqu’à minuit). Or, à l’époque il n’existait pas de Iphone ni d’application « Zoom » pour savoir ce qui se passait dans la maison des proches voisins sans y être (soit dit en passant, je ne connais pas d’autorité religieuse qui permet l’utilisation de ce gadget lors de la nuit du Séder). Or la clameur était terrible, donc il était fort probable que chacun pensait être le dernier des mohicans sur terre… Donc quand l’ordre du départ a circulé dans le campement tout le monde est parti dans la grande précipitation et en conséquence le pain de misère n’a pas eu le temps de lever dans les fourneaux. D’après cette description qui semble juste… on posera une question à 2000 $ (il y a deux semaines je vous avais parié 1000 $…) est-ce qu’aujourd’hui avec le corona qui sévit à l’extérieur on doit être pris de panique ? La réponse que propose un Avrekh résidant en Terre sainte et qui ne vit pas ce qui se passe dans les rues désertées de Paris… c’est que même si tout semble bien obscur, un homme ne doit pas être pris dans le tourbillon des événements! Rabbénou Yona enseigne quelque chose de profond : la confiance qu’un homme porte en D’ provient de la crainte qu’il Lui porte ! Expliquons, la foi en Hachem n’est pas innée (comme les sempiternels récalcitrant de la communauté s’en défendent en disant mais vous savez Monsieur le Rabbin, je ne suis pas né dans une famille sefarade où d’une manière générale la foi était palpable dans la dafina du Chabbath matin…) mais une construction qui allie la logique aux sentiments du cœur. Voir la grandeur d’Hachem (Ses actions) et Sa puissance conduira l’homme à Son respect. Et cette même crainte (sincère) amènera l’homme à se libérer de ses angoisses car il sait qu’il peut s’appuyer sur D’. Et, la foi n’est pas une faiblesse de l’homme –comme les mécréants de par le monde le distillent dans les journaux, radios et TV…- mais c’est la force des Juifs de générations en générations… La preuve, c’est que tous les vieux idéaux –les cocos ou le capitalisme- sont en perdition total tandis que le peuple juif a gardé toute sa vitalité (malgré les pogromes, l’inquisition et la Choa…). Mieux que cela, le Gaon de Vilna (pour tout celui qui veut connaitre la signification du mot « Gaon » voir mon livre qui sera publié –si D’ le veut- prochainement et si des gens bien intentionnés veulent une dédicace qu’ils me le fassent savoir) enseigne dans les Proverbes du roi Salomon (22.19) que le principal est de placer sa confiance en Hachem et c’est un principe directeur dans toute la Tora ! De plus, on veillera à l’enseigner à nos enfants (ne pas cantonner cette connaissance chez les parents). Donc, corona ou pas (et j’espère sincèrement que cela finira au plus vite!), il faut savoir que dans la vie la Main miséricordieuse d’Hachem existe et protège tout un chacun. Comme l’écrit le roi David : « Hachem Tu es à l’image de ma droite… » de la même manière que lorsque j’étends mon bras au soleil je vois l’ombre de ma main qui apparait au sol, de la même manière, lorsque je porte en Toi mon espoir alors je vois Ta Providence divine dans ma vie : D’ est avec moi, il ne m’arrivera rien de mal!
Seulement pour être exhaustif, il faut savoir que les Sages à toute époque n’ont jamais pris à la légère les consignes de sécurité. Par exemple le traité Ta’anit (p. 20) enseigne que des grands Rabbanim ne passaient pas à côté d’un mur branlant de peur qu’il ne s’écroule comme la Thora l’écrit : « Vous préserverez grandement votre vie… ». Donc on suivra au pied de la lettre les conseils du corps médical sans la peur (car on sait que de la même manière que Hachem nous a aidé au cours de notre vie, cela continuera…) et avec l’aide du Tout Puissant on passera de magnifiques fêtes de Pessa’h sous le signe de la foi et de l’espérance !
Comment le roi dollar a réussi ce que les nazis n’ont pas obtenus ?!
On finira l’histoire entamée la semaine dernière avec cet entrepreneur américain qui rencontra le Roch YECHIVA de Mir. Le businessman raconta : » Le responsable de la Yechiva nous fit entrer dans son petit bureau. Il nous reçut cordialement et posa à notre groupe une question qui m’a désarçonnée : « Quel est l’enseignement de la Choa ? » Personne ne répondit excepté moi ! Je dis : « Les allemands ont voulu nous abattre car on était un peuple frêle et chétif… aujourd’hui : jamais plus ! Nous sommes forts, intelligents jamais plus il n’y aura de Choa ! Nous ne sommes plus comme les Juifs de la Galouth (l’exil)…le pauvre Juif avec son baluchon sur le dos (comme dans les temps passé en Terre sainte…) etc. » Le Roch Yechiva m’écouta et me fit un large sourire. Je lui demandais pourquoi ce sourire… Il me répondit qu’une telle réponse remontait à bien longtemps : les Juifs d’Allemagne d’avant-guerre ont dit aussi –à leur époque- qu’il n’y avait aucune crainte d’une destruction… Et je peux te dire –continua le Roch Yechiva- qu’il n’y a aucune garantie qu’il n’y ait plus de Choa ! Tout le monde dans le groupe se taisait… Je lui demandais, alors qu’est-ce que le Roch Yechiva a appris de la Choa ? « La théorie des allemands c’est qu’ils faisaient partie de la race supérieur… Seulement la grandeur qu’ils ont trouvée chez le peuple juif était une claque pour eux qui se prétendaient au-dessus de l’humanité ! Leur haine et leur vengeance les a poussés au bout de leur projet de destruction. Ils voulaient enlever du peuple juif l’image de D’ et nous faire passer au rang d’animaux. Ils avaient une hargne particulière contre les grands de notre peuple (les Rabbanim) et ils les pourchassaient au maximum afin que leur influence s’amoindrisse dans la communauté. Le rav a donné l’exemple d’un Roch Yechiva dans le camp de concentration qui transmettait un message profond à ses compagnons d’infortune. Il disait : « Les allemands sont intéressés à déraciner toute image de D’ parmi notre peuple. Or cette image c’est notre splendeur ! Toute la Tora vient renforcer ce trait divin qui réside en elle. C’est grâce à cela qu’on héritera de ce monde ci et de celui à venir. On doit se souvenir: un Juif n’est pas une bête ! L’animal vit d’après ses instincts et ses penchants. L’homme qui ne vit que par rapport à son égo ressemble à la bête ! Tout son cheminement ne va que d’après son mauvais penchant… Vouloir devenir un self-made man, vouloir à tout prix la réussite est un dérivé de l’animal qui est en nous (d’ailleurs cela s’appelle la loi de la jungle) ! Seulement un Juif n’est pas un animal ! Ne pas vivre pour ses envies mais pour aider l’autre, donner à son ami sa portion de pain offrir à son voisin de couche (dans les camps) prendre de son sommeil afin de l’aider à finir sa tâche (pour qu’il recouvre des forces en attendant) : c’est le but de notre venue sur terre ! Lorsqu’on voit son ami exténué on lui proposera de l’aide, et cela lui donnera de la vie et montrera à tous que l’image de Hachem n’a pas quitté le campement juif même à Auschwitz! Suite à ces paroles de nombreux Juifs dans le camp offrirent de leur pain à leurs amis. C’est vrai que les nazis avaient retiré aux hommes leurs papillotes et leurs barbes mais ils n’ont pas réussi à enlever cette volonté d’aider l’autre à tout prix ! Les allemands n’ont pas réussi à transformer les Juifs en bêtes mais les AMERICAINS ONT REUSSI AVEC LEURS DOLLARS ! Ils ont transformé –pour une partie- la communauté en faisant croire que la félicité dans ce monde c’est la recherche du dieu dollars ! C’est transformer l’homme en animal ! » Fin des paroles du Roch Yechiva de Mir. Or cette discussion est restée inscrite de manière indélébile dans ma tête ! J’ai alors compris que toute ma vie n’était qu’une grande stupidité sans aucun intérêt ! Je pensais être un homme fort et dirigeant une entreprise de main ferme et d’un seul coup, j’ai pris une claque –comme jamais je n’en avais reçu- d’un vieillard de Jérusalem… en me disant que je ne valais pas mieux que l’animal (certainement pire encore que la chauve souris de Chine qui ne fait de mal à personne… sauf lorsque l’homme (même les chinois) se comporte comme un animal sur deux pates…). Depuis lors, j’ai tout changé dans ma façon d’envisager la vie et ma grande entreprise a changé de cap. Cette fois ce n’était plus pour emmagasiner des dividendes mais pour aider mes salariés dans leurs fonctions et les traiter en tant qu’hommes fait à l’image de D’ et pas seulement comme des outils servant à gagner encore plus… Fin de l’histoire véridique qui laissera le jury de la fac américaine bouche bée (et nous aussi…) et qui diffusèrent son histoire dans tous les USA (cela a entrainé une sanctification du Nom Divin)… Et pour nous c’est de savoir que certainement Hachem est en train de nous donner une grande leçon avec ce corona, à savoir que la réussite matérielle de l’homme n’est pas la félicitée tant espérée. Et certainement aussi que si on a une oreille proche de nos amis en difficulté (à cause du manque de subsistance) alors Hachem dans sa grande miséricorde dira à ses anges « Voyez Mon peuple qui a le souci des uns et des autres alors qu’il est en situation difficile… Donc soyez bien indulgent à son égard ! »).
Chabath Chalom et ‘Hag saméah, on souhaitera beaucoup de courage à tout le Clall Israel -où qu’il se trouve- et on priera pour la santé et le bien être de notre communauté.
A la semaine prochaine si D’ le veut
David GOLD 00 972 52 767 24 63
On souhaitera une belle bénédiction à nos lecteurs et en particulier la famille Lelti Gabriel et son épouse (Lyon-Villeurbanne) ainsi que les enfants et toute leur descendance, qu’ils les voient grandir dans la Tora, les Mitsvoth et la bonne santé ainsi que toutes les familles apparentées.
Il a été conseillé (pour ceux qui sont atteints du virus- qu’Hachem nous en préserve!) de prendre une tête d’ail, de couper en deux dans la longueur chaque gousse (8) à l’aide d’un couteau non-métallique ; puis de les mettre dans un verre (en verre), de verser de l’eau bouillante (recouvrir) et faire reposer 2 heures. Boire de cette potion trois cuillérées par jour (avec une cuillère en plastique).