La guerre en cours révèle des signes de pénuries logistiques au sein de Tsahal, l’armée israélienne, soulevant des préoccupations quant à sa capacité à maintenir ses opérations sur le long terme. Des signalements récents font état d’un manque d’uniformes de type B, ainsi que de véhicules blindés usés et en état de délabrement. Alors que l’armée affirme que la maîtrise de ses outils atteint 85 % dans les unités de manœuvre et que les pénuries d’uniformes ne concernent que certaines unités, les témoignages des soldats sur le terrain brossent un tableau bien plus préoccupant.
Cette situation est exacerbée par les conditions sur le terrain. Les soldats, engagés dans des rotations prolongées, peinent à changer d’uniforme, et certains sont contraints de se battre dans des véhicules blindés dont les systèmes essentiels, comme la climatisation, ne fonctionnent plus. Ces dysfonctionnements techniques ajoutent un stress supplémentaire aux combattants, qui doivent opérer dans des conditions déjà extrêmement difficiles.
Pour faire face à ces défis, Tsahal a mis en place une « économie de guerre » visant à prioriser la distribution des pièces de rechange. Par exemple, des moteurs remis à neuf sont transférés en priorité aux unités de manœuvre à Gaza et dans le nord, où les besoins sont les plus pressants. L’armée a également abaissé la limite de kilométrage pour les véhicules de la RCM, tout en tentant de rénover les équipements les plus anciens afin de renforcer ses capacités face aux menaces actuelles.
Cependant, les responsables militaires reconnaissent que ces mesures ne suffisent pas à répondre entièrement aux besoins logistiques. Un cessez-le-feu à Gaza pourrait offrir une opportunité cruciale pour rehausser le niveau de compétence des outils et équipements de Tsahal, permettant des réparations et des remises en état essentielles après de longs mois de combat. Ce répit serait vital pour restaurer la pleine capacité opérationnelle de l’armée israélienne et assurer sa préparation aux défis futurs.
En somme, la situation logistique au sein de Tsahal souligne les pressions croissantes exercées par un conflit prolongé. Les pénuries actuelles, bien que gérées de manière proactive, révèlent la fragilité de la chaîne d’approvisionnement militaire en temps de guerre. Un retour à une pleine efficacité dépendra non seulement de la fin des hostilités, mais aussi de la capacité de Tsahal à restaurer rapidement ses ressources et à s’adapter à un environnement de plus en plus complexe et exigeant.
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