Le pénible séjour de Bibi en France, force de nuisance

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By Marc – JForum

 

L’équipe Macron se sert des désordres orchestrés par le Hamas dans un jeu diplomatique compliqué contre Trump et Netanyahou.

Michaël Oren, ancien ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, s’est emporté, à juste titre, contre la France qui -mais c’est son habitude- s’est couchée devant les réclamations du Koweit, au nom des pays arabes, d’une force de protection des “Palestiniens” à la frontière avec Gaza [anciennement, sous Arafat, la stratégie du Porte-avions, rien de nouveau sous le soleil] : cela revient à tenter de préserver à tout prix la stratégie du Hamas de se servir de boucliers humains pour monter des tentatives d’infiltration par des escouades à visées meurtrières : on valide alors la situation d’otages des Gazaouïs et on participe de leur grande misère politique de ne point accéder au pluralisme démocratique, selon les vieux usages colonialo-esclavagistes si bien incarnés par le Koweit ; les victimisant encore plus, on les reconnaît comme mineurs irresponsables, incapables de se prendre en charge et de se désigner des chefs qui vaillent de les sauver. C’est un relent de vieux racisme à visée humanitaire.

D’autre part, alors que la France tire aussi partie des apports substantiels des renseignements israéliens au Moyen-Orient contre les projets terroristes, mais aussi de ses enseignements de terrain, en matière de guerre urbaine ou anti-insurrectionnelle (contre ces mêmes groupes), la diplomatie française choisit d’insulter gravement l’armée la plus professionnelle de la région, en voulant la démettre par tous moyens de son droit légitime à protéger sa propre frontière et de la capacité de discernement de ses officiers dans la transmission de leurs ordres de tirs contre des cibles légitimes à 83%.

Partant, contrairement aux cris d’orfraie d’Hélène Le Gall, ambassadrice chargée de faire roucouler le double-discours du Quai, la France trouve un bon moyen de nuire à la défense de la sécurité d’Israël, en cherchant à diaboliser ou invalider la politique de contention de la terreur petite (pierres, coktails-Molotov), moyenne (cerfs-volants enflammés détruisant les forêts et cultures) et grande (tirs de mortiers contre les Kindergarten israéliens), en provenance de Gaza.

L’expérience de la FINUL au Liban, restant fort mitigée, on voudrait transférer le modèle du Hezbollah toujours résurgent et jamais maîtrisé, dans la Bande de Gaza.

La France choisit délibérément d’ignorer les rapports et explications fondées d’Israël, quant aux tactiques employées pour utiliser les foules comme une arme de pénétration massive des frontières et les manœuvres employées pour parvenir à faire sauter cette digue, ainsi que sur l’identité terroriste des individus victimes des tirs de snipers israéliens (93 terroristes affiliés à des groupes divers).

En réalité, on sait que le Hamas soudoie les individus chargés de se ruer contre la barrière, en offrant des primes aux familles des martyrs, ce qui reste un moyen de subsistance, dans une enclave conduite au désespoir par le seul acharnement de ses dirigeants : il est de notoriété publique, sauf en France, que les maîtres de Gaza préfèrent détourner les matériaux pour construire des tunnels-presque systématiquement détruits, dorénavant, par Tsahal avant usage. Mais, au-delà de cette prise en otage de sa propre population, ces primes à shahids ne sont possibles que grâce aux subsides envoyés -assortis de missiles- depuis l’Iran. En s’indignant sélectivement, Paris protège surtout Téhéran, qu’on sent en difficultés, depuis l’opération Château de Cartes, en Syrie, et le raid du Mossad dans les coffres-forts nucléaires des Mollahs, en pleine capitale iranienne.

Indirectement ou non, tout se passe comme si l’entretien des capacités de nuisance de Gaza, et par effet d’entraînement, de l’Iran, était plus important, aux yeux de l’Elysée et du Quai d’Orsay, que l’apaisement des conflits multiples aux frontières d’Israël.

 

D’autre part, on a grand mal à comprendre ce qui pourrait contraindre la France à s’aligner systématiquement sur des résolutions arabes, hormis l’esprit de soumission. D’autres pays moins importants, sur le plan diplomatique, comme la Pologne, en bisbille avec Israël sur le plan mémoriel, refusent le chantage arabe et trouvent plus sain de choisir de défendre, à travers Israël, l’Occident au sens large.

La seule protection des Palestiniens qui vaille consisterait à les aider à renverser la tendance orchestrée, pour se retourner contre leurs véritables ennemis : ceux qui les exploitent : le Hamas et l’Iran. Et, de plus, ce serait encore conforme à la vieille tendance crypto-marxiste dans laquelle sont imbibées les élites françaises, politiques (de moins en moins, sauf les dominions de Mélenchon et consorts communistes de la grande Couronne), journalistiques et intellectuelles, ce qui leur fait tant haïr les méchants capitalistes américains et sionistes israéliens.

Ce qui interroge également, dans ces prises de positions pour le camp des perdants, c’est l’art du double-langage dont ne se départit jamais la Maison France, en prétendant défendre les intérêts d’Israël à terme et malgré lui, tout en privilégiant de délivrer un sésame à ses pires ennemis, y compris les groupes terroristes comme le djihad islamique et le Hamas, en leur ré insufflant chaque fois une renaissance inespérée sur le plan médiatico-diplomatique.

On doit pouvoir admettre qu’au-delà de ces mises en causes ouvertes et particulièrement choquantes de la légitimité d’Israël, cette partie s’inscrit dans un environnement plus large, qui craint énormément la nouvelle administration Trump et son choix de faire cavalier seul, en se retirant de l’accord nucléaire avec l’Iran. Les Américains ont assortis ce refus de s’aligner sur le chantage du prédécesseur de Trump d’une tentative qui semble prendre forme, d’accord mieux réussi et, en ce cas, exemplaire (s’il fonctionne) de dénucléarisation de la Corée du Nord. D’un autre point de vue, Donald Trump tient ses engagements de campagne isolationnistes (America First), en matière de taxes commerciales à l’encontre des pays étrangers.

Au Moyen-Orient, l’Administration américaine s’avère être la plus pro-israélienne qui ait jamais été, notamment en concrétisant cette vieille promesse de transfert de son ambassade à Jérusalem. Bref, l’occasion est presque trop belle, pour que la France constitue un pôle dissident de “non-alignés” new look, avec la Turquie, le Qatar, l’Algérie et d’autres anti-israéliens systématiques, et tente de se draper dans les oripeaux des “droits de l’Homme”, même complètement dévoyés par le Hamas, en tentant de redistribuer les cartes, entre, d’un côté une administration américaine, considérée comme en “sortie de route” : tant vis-à-vis du sacro-saint “processus de paix”, que celui concernant l’accord nucléaire. La Russie, qui essaie de maintenir un équilibre instable en Syrie, tout en se coordonnant officiellement avec Israël, mais sans trouver de résolution appropriée, quant à l’ingérence iranienne, si près des frontières de l’Etat Hébreu (au nord, à l’Est et au sud).

Est-ce que cela empêche la France de célébrer les apports d’Israël, lors de la fameuse Saison France-Israël et de recevoir “dignement” Binyamin Netanyahou, le mardi 5 juin, à l’heure où Israël se trouve isolé diplomatiquement, dans son combat contre toutes les formes de l’hydre totalitaire islamiste (essentiellement chiite ou sous le modèle de l’hybridation sunno-chiite qu’incarnent les forces terroristes de Gaza)?

Point du tout, la culture comme disait autrement Goebbels (lui, tirait son pistolet), est ce qui reste quand on a évidé presque tous les autres sujets de lutte commune contre les fléaux contemporains.

Souhaitons néanmoins bonne chance au Premier Ministre israélien qui n’a jamais craint d’emprunter des terrains minés pour faire triompher sa propre vision de la diplomatie et de l’alliance avec des pays-tiers. Quant à la politique macronienne, elle n’aura apporté aucun renouveau aux vieilles lunes diplomatiques de tante Simone….

 

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