Le président chinois Xi Jinping s’est engagé mardi à faire des efforts « sans relâche » pour promouvoir la paix au Proche-Orient à la suite d’une réunion avec le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas, a rapporté l’agence Reuters, alors que la Chine intensifie son engagement diplomatique dans la région.
« En tant que bon ami, partenaire et frère du peuple palestinien, la Chine espère que la Palestine et Israël pourront atteindre la paix le plus tôt possible, vivre et travailler en paix. La Chine fera des efforts sans relâche pour cela », a déclaré Xi après s’être entretenu avec Abbas dans la Grande salle du Peuple de Pékin, et après avoir reçu une médaille d’honneur de la part du président de l’AP.
Cette déclaration officielle a plus tard été confirmée par le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhang Ming, affirmant que Xi a réitéré son soutien à la création d’un Etat palestinien et a appelé à protéger la sécurité des Palestiniens et des Israéliens.
Le chef de la diplomatie chinoise a également précisé vouloir trouver un accord sur la base de la solution à deux Etats.
L’ambassadeur de Chine en Israël, Zhan Yongxin, avait déjà fait un pas en ce sens-là au mois de mars, confiant à i24NEWS que « la Chine peut être un médiateur entre Israël et les Palestiniens ».
Mohammed Hossam (AFP/File)
Relations Chine/Proche-Orient
Depuis plusieurs mois, les responsables palestiniens ont exhorté la Chine, dont la position historique est de soutenir un Etat palestinien indépendant, à prendre davantage part au processus de paix au Proche-Orient.
Si l’Empire du Milieu n’a jamais joué un rôle diplomatique significatif au Proche-Orient, des délégués chinois se rendent occasionnellement en Israël et Judée et Samarie.
Pékin a toutefois toujours entretenu de bonnes relations avec les Palestiniens mais son implication dans le processus de paix présente un risque pour un pays étranger aux tensions religieuses et politiques qui sévissent dans la région.
Israël et la Chine ont par ailleurs célébré cette année leurs 25 ans de relations diplomatiques, des liens qui n’ont cessé de croître au fil des années, notamment dans les domaines technologique et touristique.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait affirmé, lors d’une rencontre entre des hommes d’affaires israéliens et chinois en mars dernier, que l’Etat hébreu est le « partenaire junior parfait » de Pékin pour améliorer le niveau de vie grâce à la technologie.
La Chine, contrairement aux Etats-Unis et à l’Europe, qui ont de nombreuses fois tenté des négociations de paix, représente un nouvel espoir puisque novice en la matière.
Ces velléités diplomatiques qui risquent de froisser la nouvelle administration américaine, qui travaille ardemment pour s’imposer comme le médiateur de paix au Proche-Orient en multipliant les contacts avec les parties.
Un accord de coopération dans le domaine de l’eau entre Israël, les Palestiniens et les Jordaniens, a été annoncé la semaine dernière par l’émissaire américain du président Donald Trump au Moyen-Orient Jason Greenblatt, le ministre israélien des Communications Tzachi Hanegbi et le directeur de l’Autorité Palestinienne de l’Eau, Mazen Ghuneim.
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