Des pays arabes assistent à la conférence de l’Armée de l’air à Herzliya en Israël

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Des dizaines d’officiers supérieurs des forces armées originaires de 20 pays sont arrivés en Israël cette semaine pour une conférence de trois jours organisée par l’armée de l’air israélienne, dans le district de Herzliya, à 15 km de Tel-Aviv. Au nombre des invités auraient figuré des commandants de l’armée de l’air de certains pays membres du Conseil de Coopération du golfe arabe.

L’information a été reprise par la radio israélienne  qui a confirmé la présence des officiers de certaines monarchies riveraines du golfe et de la Jordanie à la dite conférence. Et pourtant l’Armée de l’air israélienne s’était bien gardée de fournir une liste complète des participants à la demande des pays arabes concernés qui préfèrent pour l’heure d’agir en secret et ne pas divulguer leurs liens militaires avec Israël. Or cette précaution n’a pas été respectée par la radio israélienne dont l’animateur a mentionné en détail le nom des pays arabes assistant à la conférence de Herzliya.

Toujours est-il que parallèlement à ces révélations, des informations ont été diffusées sur la participation des Émirats Arabes Unis aux exercices militaires conjoints Etats-Unis et Israël. Les Émirats et l’Arabie saoudite veulent bénéficier de l’expérience de la défense aérienne israélienne.

L’Armée de l’air israélienne affirme avoir activé ses F-35.

À Herzliya, le commandant en chef de l’Armée de l’air israélienne a jugé bon de faire une révélation, pour rassurer les pays arabes  golfiens sunnites.  Le commandant de l’Armée de l’air israélienne, le général Amikam Nurkin, aurait reconnu l’utilisation des F-35 lors des frappes israéliennes contre la Syrie, le 22 mai 2018.

Selon lui, Israël est « le premier pays à avoir opérationnalisé les F-35 « . Toujours  selon lui, ce serait ces mêmes F-35, à l’origine de deux frappes aériennes contre les sites militaires en Syrie.

Les nouvelles révélations du général israélien au sujet de l’usage des F-35 ont été suivies ensuite par les avertissements de l’ex-directeur des services secrets de l’armée israélienne, Amos Yadlin: « Tant que l’Iran ne revient pas sur sa présence militaire en Syrie, Israël fera voler ses avions sophistiqués dans le ciel syrien… L’image des F-35 israéliens dans le ciel libanais a un message à faire passer. Le Hezbollah ne devra pas suivre Téhéran, si un jour il lui demande de tirer ses missiles contre Israël.

Les propos du général Nurkin sur la présence des F-35 en Syrie et au Liban est message aux iraniens. Seules Israël et les États-Unis utilisent des F-35. L’usage de chasseurs bombardiers F-35 a d’ailleurs amené la Russie à faire voler des Sukhoï Su-57 au dessus de Damas.

À Herzliya, les Israéliens ont surtout tenté de faire du marketing face à leurs hôtes arabes qui constituent des principaux clients des armements US et Israéliens.

Riyad et Jérusalem  renforcent leurs coopérations militaires

L’Arabie saoudite et Israël  renforce leur  coopérations militaires  face à  la présence de l’Iran dans la région de sorte que Riyad, pour face aux missiles en provenance de Yémen, envisage de faire l’acquisition de biens militaires israéliens, dont le système antimissile Dôme de fer.

Riyad a exprimé son intérêt pour l’achat du système antimissile Dôme de fer, fabriqué par la société israélienne Rafael Advanced Defense Systems, a écrit le Jerusalem Post, se référant à un article paru dans le journal suisse Basler Zeitung fin avril 2018 .

Un expert d’armes européen résidant dans la capitale saoudienne Riyad a déclaré que les Saoudiens considéraient d’acheter des biens militaires israéliens, y compris le système de protection active Trophy, développé par Rafael Advanced Defense Systems et le groupe Elta d’Israel Aerospace Industries, a poursuivi le journal.

Des experts militaires saoudiens ont examiné des équipements militaires israéliens à Abou Dhabi aux Émirats arabes unis, ajoute le Jerusalem Post.

Israël et le royaume saoudien  n’ont pas de relations diplomatiques officielles. Cependant, la coopération entre les services de renseignement saoudiens et israéliens a connu une forte progression. En effet, la présence de plus en plus forte de l’Iran dans la région a incité Israël et l’Arabie saoudite à intensifier leur coopération militaire, a expliqué le journal, qui conclut en disant que la démarche des Saoudiens a deux objectifs : se rapprocher de Tel-Aviv et se protéger des missiles tirés depuis le Yémen.

Transférer la guerre anti-iranienne du Yémen au Liban

Le quotidien Al-Akhbar a publié un courriel en avril 2018 évoquant une initiative d’Abdulrahman ben Ibrahim al-Sadhan, conseiller de Mohammed ben Salmane, selon laquelle « il faut transférer la guerre par procuration contre l’Iran du Yémen au Liban ».

Le quotidien libanais Al-Akhbar a rendu public aussi un courriel de l’ambassadeur des Émirats arabes unis à Washington Youssf al Otteiba selon lequel le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane entendait transférer le conflit du Yémen au Liban.

Israël s’attend à une extension du conflit vers l’Iran après la mort des 7 experts itaniens dans l’aéroport T4. L’attaque au missile menée  par les israéliens, était destinée à porter un coup dur à Assad. Toute réponse aux criminels de Tehreean et du sud Liban doit reposer sur cette connaissance des faits.

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© Souhail Ftouh pour Europe Israël

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