Cela fait plusieurs années que des ingénieurs avertissent des risques d’un effondrement de cette passerelle en bois, censée être « provisoire » depuis des années, et qui est la seule voie d’accès au Mont du Temple autorisée par les musulmans aux non-musulmans. Elle est également située au-dessus de l’espace réservée aux femmes devant le Kotel. Le bois y est fortement attaqué et fissuré. Mais à chaque fois qu’Israël a évoqué une volonté de faire rénover cette passerelle en une infrastructure solide, les gouvernements successifs ont fait marche arrière suite aux protestations de la Jordanie, de l’Autorité Palestinienne et aux menaces « d’embrasement général » de la part d’organisations islamiques. L’Etat s’est toujours contenté d’y faire effectuer discrètement des travaux mineurs mais qui ne suppriment pas le danger d’un effondrement qui pourrait avoir un lourd prix en vie humaines parmi les femmes qui prient devant le Kotel. Un drame dont la responsabilité serait alors imputée à Israël !
Aussi bien les ingénieurs que les organisations juives liées au Kotel et au Mont du Temple exhortent le gouvernement à remplacer une fois pour toutes cette passerelle par une nouvelle infrastructure solide, ce qui relève normalement des prérogatives élémentaires d’un Etat souverain sur sa capitale. La « complexité politique » évoquée par les gouvernements et les organes sécuritaires pour ne pas agir n’est en fait que le résultat d’une situation dans laquelle ces gouvernements ont bien voulu se soumettre par une renonciation à l’application de la souveraineté. Une faiblesse qui n’attire que davantage d’ingérences et de menaces. La situation est telle que l’on arrive à des propositions absurdes : l’ancienne conseillère municipale de Jérusalem, Mina Fenton, qui est l’une des requérantes, demande à ce que l’espace réservé aux femme soit fermé tant que le passerelles ne sera pas réparée. Autrement dit, tout comme les visites de Juifs sur l’Esplanade du Temple, il est plus facile de punir les Juifs que de se mesurer aux exigences et menaces musulmanes.
Une issue positive à cette question est moins que probable à l’heure actuelle car ce genre de décision dépend en premier ressort du Premier ministre, qui est en l’occurrence l’otage du parti des Frères Musulmans qui affirmait encore récemment que les Juifs n’ont aucun droit sur le Mont du Temple.