La convention annuelle du Parti travailliste britannique qui s’est tenue à Brighton a une nouvelle fois été le théâtre de propos antisémites extrêmes de la part de certains membres. Cela montre une fois de plus la dérive morale des partis de gauche un peu partout en Europe, imbibés de propagande arabo-palestinienne et dont certains ont adopté le discours antisémite islamo-nazi.
Lors de cette convention, des appels ont été lancés pour exclure du Labour les organisations juives travaillistes ainsi que le groupe parlementaire des « Amis travaillistes d’Israël ». Le leader du parti, Jeremy Corbyn, n’a pas réagi malgré des appels à condamner ces propos. Plus tard, un orateur à la convention a comparé Israël à un « Etat nazi », l’a accusé de commettre un « génocide » envers les habitants de Gaza et a demandé à ce que le Parti travailliste se comporte envers l’Etat d’Israël comme il le ferait envers un Etat nazi ou le régime d’apartheid d’Afrique du Sud.
Selon le Daily Mail, des propos révisionnistes ont même été tenus par l’écrivain israélo-américain Miko Peled lors d’une table ronde sur la liberté d’expression, qui a déclaré qu’il est permis de remettre en doute ce qui s’est passé durant la Shoah: « Cela touche à la liberté d’expression et celle d’avoir un avis critique sur tout sujet, qu’il s’agisse de celui de la Shoah ou celui de la Palestine. Tout question a le droit de faire l’objet d’un débat ».
Miko Peled est le fils d’un ancien gauchiste connu Matti Peled et il est le mari de Nurit Elhanan-Peled, militante pro-palestinienne qui parcourt Israël et le monde pour diffuser sa propagande. C’est elle qui n’avait pas hésité à absoudre les terroristes du Hamas de l’attentat qui coûta la vie à sa fille Smadar Peled hy » et d’en attribuer la faute à Binyamin Netanyahou (Rue Ben-Yehouda – Jérusalem – 4.9.97).
Par ailleurs, certains orateurs ont refusé de prononcer le nom « Etat d’Israël » et se sont appliqués utiliser « l’Etat sioniste ». Tony Greenstein, exclu du parti pour avoir tenu des propos antisémites, a été longuement applaudi lorsqu’il est apparu pour un débat.
L’indifférence affichée par la direction du parti à ces propos a irrité un certain nombre d’autres membres du Labour. Le président du groupe travailliste au Parlement a déclaré lors d’une table ronde sur la question de l’enseignement de la Shoah: « J’ai lu des tweets de certains de mes collègues, et je ne blague pas, les choses qui ont été écrites m’ont fait hérisser les cheveux ».
Jennifer Gerber, directrice-générale de l’organisation « Travaillistes amis d’Israël » a elle aussi vigoureusement réagi: « La tentative d’exclure du parti les forces qui soutiennent l’Etat juif est plus que scandaleuse ». Elle a vainement appelé la direction du parti à dénoncer ces propos et à s’en désolidariser.
Même la députée israélienne Stav Shafir (Camp Sioniste) qui représentait son parti à cette convention a dû se résigner à prendre la défense de son pays: « Nous ne céderons et ne nous tairons jamais face à ces manifestations de haine et d’antisémitisme (…). Les forces populistes au sein du Labour ou dans d’autres contrées d’Europe, qui tentent de chasser Israël des débats ne font que renforcer l’extrême droite et portent atteinte aux efforts de paix… »
Embarrassée par tant de propos antisémites, la direction du Labour s’est sentie obligé de réagir. Le porte-parole du parti a publié un communiqué disant: « Le Parti travailliste condamne vigoureusement l’antisémitisme. La Convention nationale a entériné un nouveau texte de loi en ce sens (…). Nous n’accepterons pas l’antisémitisme ni la négation de la Shoah ».
A-t-il convaincu? L’avenir dira combien ces bonnes décisions sont sérieuses…
Source www.lphinfo.com