Autour de la table du Chabbath, par le rav David Gold
On priera pour la bonne santé de tous les malades du Clall Israël et en particulier de Yacov ben Yohéved, , Bernard Bearl ben Itshaq, Haim Edmond ben Rah’el et Haim Edmond ben Léa… parmi tous les malades du peuple juif.
La sainteté au juste, c’est quoi M. le rabbin?
Cette semaine notre paracha sera double : on lira « A’haré-moth » puis « Kedochim ». A la fin de « A’haré », sont édictées toutes les lois concernant les interdits qui peuvent exister dans les rapports entre les hommes et les femmes, les incestes sans oublier l’homo… Ce sont des choses connues dans la communauté mais qui ont besoin d’être redites dans le grand public. En effet, notre corps ne nous appartient pas vraiment pour faire « ce que je veux quand je veux… », mais la Tora nous enseigne que c’est un dépôt sacré ! En effet, Hachem le place (notre corps) dans nos mains jusqu’à ce qu’Il vienne réclamer sa part (l’âme) après les 120 ans qu’on aura passé sur terre. Donc même si je suis parfaitement conscient de mes actes, je ne pourrais pas me marier à Chypre (ou en version française à la mairie de Paris) avec mon ami (du banc de fac des lettres…) de longue date… Car c’est interdit dans la sainte Tora. Et c’est vraiment dommage de devoir l’écrire noir sur blanc dans un feuillet qui se veut respectable ! La suite de « A’haré » sera « Kedochim » qui veut dire : « Soyez saints ! ». C’est-à-dire que D’ enjoint le peuple à mettre plus de sainteté dans sa vie. On posera une question : comment attrape-t-on la sainteté ? Est- ce en ouvrant une pochette surprise à deux sous ou peut-être que c’est la prime d’un nouveau jeu sur notre IPhone (qui a pris un sérieux coup de vieux tant on l’a manipulé ces derniers temps) ? Ou peut-être que non : la sainteté cela s’attrape au détour de la rue comme le corona (que D’ nous en préserve) ! La réponse qui est donnée par les commentateurs (Rachi) c’est que pour accéder à cette vertu il faut se détacher des rapports interdits et de tous leurs dérivés… C’est-à-dire que plus l’homme se retiendra de débordements d’affection vis-à-vis de sa jeune secrétaire, de sa cousine ou encore d’ami(e)s de famille de longue date… Alors il pourra se dire : aujourd’hui je me suis un peu plus rapproché de Hachem ! Autre exemple du même type : « J’ai décidé de ne pas me poser avec mes Ray-Ban fumées sur la grande place du village (il fut un certain temps on s’en souvient… quand il n’y avait pas encore le corona qui courait dans les rues…) pour scruter la faune et la flore (car j’ai lu le cours d’un rav –dont on ne dévoilera pas le nom- qui disait que ce n’était pas bien) et en cela, je deviendrai plus spirituel ! »
Le Midrach enseigne (BR 90.2) quelque chose de profond : « Soyez saints ». Va- t-on dire (qu’on puisse accéder à la pureté) comme moi (Hachem)? Or il est écrit : « Car Je suis votre D' » : Ma sainteté est plus grande que la vôtre ! (fin). Les commentateurs font remarquer que ce Midrach émet l’éventualité que l’homme puisse acquérir le niveau de sainteté de Hachem puis repousse (cette éventualité) en disant que cette pureté n’est accessible que par D’ Lui-même et pas par l’homme (ici-bas sur terre mais après 120 ans on profitera de l’éclat divin). Cependant, il reste qu’un homme a la possibilité de se sanctifier. Rachi explique que cela passe par s’écarter des plaisirs interdits (en particulier ceux de la chair…) mais ce n’est pas tout ! Car l’ascète dans un Ashram de Katmandou peut se séparer du matériel –soit- mais ne pourra pas accéder au spirituel ! Le Or ha’haim (début de Kedochim) rapporte un passage du Zohar Hakadoch où il est dit : « Tout celui qui fait une Mitsva, le Nom de Hachem résidera sur ses membres qui font le commandement ! Et par un jeu de lettres (pour les connaisseurs At/Bach) le mot Mitsva se transforme en A-do – na-ï ; c’est-à-dire le Nom de Hachem! C’est-à-dire que la sainteté de D’ reposera sur les membres de l’homme qui accomplissent le commandement ! Formidable, n’est-ce pas ? Donc après cette introduction, on répondra à notre première question : oui on peut se sanctifier en se séparant de la matière et en faisant la Mitsva (et pas en ouvrant la pochette surprise)! On est loin de la conception faussée des nations qui considèrent que la sainteté est réservée à l’homme non-marié confiné dans un monastère au fin fond des Indes ou dans les montagnes en Ardèche (d’ailleurs, c’est la première des choses qui est fustigé dans le grand public lorsqu’un des enfants fait Techouva: « Maurice est devenu complètement fou… il ne fait plus la bise à sa tante… Il devient comme les curés du quartier… »). Nenni, la Tora nous enjoint de faire descendre cette sainteté sur terre par l’intermédiaire des Mitsvoth. Donc, on pourra vivre une vie de sainteté au sein de nos familles dans la joie et la gaité en associant notre corps avec notre âme (à travers des délices du Chabbath on pourra atteindre la sainteté… autre exemple, la joie matrimoniale dans le couple juif fait aussi partie du domaine sacré). Bien sûr, il ne s’agit pas de gouter le délicieux plat préparé par son épouse en prétextant de faire comme Baba Salé –que son mérite nous protège- mais nous aurons des intentions saines pour la Mitsva). Et, après avoir intégré ces données, la transmission à nos enfants et à nos petits enfants sera très simple : ils en seront imprégnés, ils seront conscients que tous les plaisirs qui sont véhiculés dans la société sont autorisés par la Tora dans le cadre du mariage. Donc au lieu de vivre dans l’interdit, nos familles seront bâties dans la gaité et la sainteté de la Mitsva (car cela fait aussi partie des devoirs sacrés d’un homme au même titre que les autres commandements). La barre peut sembler être haute, je l’avoue, mais peut-être que c’est aussi la leçon magistrale que le monde est en train de vivre avec le corona. Aujourd’hui le fait de vivre en reclus, alors qu’on n’a pas pris le billet pour les Indes… vient nous apprendre que les plaisirs ne sont pas forcément la panacée de la vie ! Qu’un homme doit mettre l’accent sur le domaine spirituel afin d’avoir une vie plus équilibrée et moins tournée vers l’utilisation de l’autre pour son auguste plaisir ! Corona entraine qu’on ne fait plus la bise à son voisin(e) ses amies de longues dates, etc… Peut-être que D’ est en train de nous dire : « Toi aussi, tu peux devenir plus spirituel que tu ne le penses ! » Donc si vous êtes d’accord avec ce développement, vous allez vous rendre compte que cette épidémie entraine que le monde devient plus saint, moins tourné vers les plaisirs… qui sait… peut-être que c’est une grande miséricorde de la part du Ribono Chel ‘Olam de nettoyer le monde de différentes perversions (Gay Parade, un monde sans aucune valeur où tout est permis…), qu’en dites-vous ? Et si, avec l’aide d’Hachem et des prières des vrais Tsadikim le Corona disparait, peut-être serait-il judicieux de garder les bonnes habitudes que l’on a prises ces dernières semaines par un comportement exemplaire dans tous les domaines cités plus haut… Jusqu’à quand demandez vous anxieusement? Jusqu’à la naissance de votre nouvelle tante…(smile) ! Expression israélienne qui traduit en français dit « quand les poules auront des dents…. »
Nouvelle prescription médicale: 3 fois par jour avant le repas…
Cette fois et ce n’est pas ma coutume, je vous invite à faire un petit effort… En effet, je vous propose de dire, une prière particulière à Hachem ! A la place de notre histoire traditionnelle, j’ai choisi de vous faire partager la prière d’un des grands de la Hassidouth : Rabbi Eliméleh de Lisentsk. Son intérêt est multiple, en particulier ce sera une aide formidable pour passer des jours plus agréables dans notre confinement dans notre T3 ou T4 avec femme et enfants… Comme vous le savez, la promiscuité est un facteur qui n’arrange pas la vie de famille encore plus lorsque l’on est astreint à rester 24 heures sur 24, 7 jours /7 ensemble sous un même toit (Bon sang…quand reprendra- t-on le sacré travail?) ! Or, les Sages ont dit une chose très intéressante concernant la Mitsva du pèlerinage à Jérusalem : le public –composé de millions de personnes- a toujours été très heureux de trouver un gîte (durant les fêtes) dans la vieille ville de Jérusalem. Or on le sait, la superficie de la veille ville n’est pas bien grande. Donc comment comprendre ce phénomène quand ce petit espace suffit pour la grande foule ? La raison est : lorsqu’il y a de la place dans le cœur alors il n’y a plus de limites! Donc la question qu’on aura à résoudre –durant notre confinement- c’est de savoir faire la place à l’autre dans notre cœur. Or comment faire lorsqu’on a déjà une certaine difficulté de cohabitation avec son jeune fils/fille ou (autre cas) avec sa femme qui nous en fait voir des vertes et des pas mûres (ce n’est pas mon cas je vous rassure, car j’ai la chance d’être marié avec une Tsadéketh… d’ailleurs je lui souhaite une longue vie en bonne santé avec toute la maisonnée…) La réponse sera : prier Hachem afin qu’il nous ouvre le cœur ! De voir le bien chez l’autre (et aussi en soi) c’est un superbe départ pour une nouvelle vision de la vie et d’établir de meilleur rapport avec son prochain (et avec soi-même). Tout ce que je vous dis est écrit noir sur blanc dans cette prière « de la lumière et de l’amour » du rav de Lisentsk, donc ce sera de bonne augure –Monsieur le docteur– de la lire trois fois par jour (avant chaque repas) et avec l’aide du Tout Puissant, on vivra de grands miracles dans nos maisons… (Comme dans tout, cela dépendra de notre lecture plus ou moins sincère…). J’ai souligné certains passages qui me semblaient importants, mais le propre d’une prière c’est d’être personnel, donc à chacun de dire comme il l’entend.
« Que soit Ta Volonté –notre Père au Ciel- que Tu prépares notre cœur à ne voir que le bon de la vie
Et que Tu jettes sur nous des eaux pures
Et d’annuler de nos pensées tout désespoir, tristesse et mauvaises pensées…
Et à la place qu’on mérite d’un cœur entier, pure et plein de foi de joie et d’espoir et de lumière!
Qu’on ne ressente plus en nous le manque et le vide car Tu nous auras rempli tous nos manques
Mais qu’on soit repu de Ton bien et toujours prêt à le partager (Ton bien) aux autres
Que Tu retires de nous tous les obstacles qui font séparation avec Toi
Et qu’on mérite de faire Techouva (Repentir) entièrement
Qu’on répare tout ce qu’on a détruit ou endommagé depuis toujours
Et que Tu plantes dans nos cœurs Ta crainte et Ton amour
Qu’on arrive à déverser notre cœur devant Toi au moment de la prière
Et que notre pensée soit pure et limpide
Pour comprendre la profondeur de Ta volonté dans l’étude de la Tora
Et qu’on ait envie de se rapprocher de Toi
De faire le bien et la droiture à tes Yeux
Aide -nous à pardonner et aimer chacun et de ne pas voir les manques et défauts des autres
Au contraire (adéraba..), faits qu’on ne voit en chacun que les qualités de son prochain
Et que l’on ait pas dans nos cœurs aucune haine –que D’ nous en préserve-
Seulement que l’on répande autour de nous beaucoup de miséricorde et d’Amour
Père miséricordieux, donne nous la force et la santé
Afin de Te faire plaisir et d’être proche de Toi : »Tu m’as créé avec un cœur pur; un esprit droit Tu renouvelleras en moi »
(Pour ceux qui sont « Inn » il faut savoir que le chanteur ‘hassidique Avraham Fried a composé voici bien longtemps une mélodie sur le passage « Adéraba… » fort sympathique)
Coin Hala’ha: Il est interdit de parler en mal sur son prochain (de la communauté) même si cela s’avère exact. Si ce sont des calomnies, c’est encore bien plus grave… l’enfer sera encore plus profond… la transgression s’appellera « Motsi chem ra ». Pareillement si une tierce personne nous oblige à parler en mal, on ne devra pas proférer aucune parole dénigrante. Comme il s’agit d’un interdit de la Tora, on devra être prêt à perdre son emploi si notre activité nécessite de parler en mal (par exemple sur son concurrent). Idem si notre responsable nous demande de proférer des mauvaises paroles sur un collègue de travail: on ne devra pas l’écouter. Il n’y a pas de différences si on parle ou que l’on écrive un mot. Même si ce n’est que par allusion, on ne pourra pas proférer une information dénigrante. Pareillement si on s’associe à sa mauvaise parole du genre: « je suis vraiment un bon à rien…d’ailleurs Mickael aussi… », c’est aussi défendu.
Chabat Chalom, on souhaitera toujours beaucoup de courage au Clall Israel et on priera pour la santé et le bienêtre de notre communauté.
A la semaine prochaine si D’ le veut
David Gold
Soffer Ecriture Ashkenase et Sépharade mezouzoth téphiline birkat ha bait meguilath Esther etc….
Email :9094422g@gmail.com tél : 00972 52 767 24 63
On souhaitera une grande bénédiction au rav Avraham Garcia Chlita et à son épouse (Elad) à l’occasion des fiançailles de leur fille avec un très bon Bahour : Itshak Adler (Strasbourg/Yechiva Mir) Mazel Tov, Mazel Tov!
On bénira Daniel Albala et son épouse (Villeurbanne) ainsi que tous leurs enfants en leur souhaitant beaucoup de courage, réussites et santé avec toutes les familles apparentées.
Ces paroles seront étudiées pour l’élévation de l’âme de Berthe-Bajla fille de Néshuma (Famille Kovarski/Paris) Nichmata Tsroura Bétsror HaHaim ainsi que de Albert/Aibi Ben Ytshak תנצבה
Pour l’élévation de l’âme de Moché ben Simha – famille LALOUN de St Brice