Parachath Vaéra

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Autour de la table du Chabbath, par le rav David Gold

On souhaitera une grande guérison à Frédéric/Moché fils d’Alice/Assia (famille Mantel) à Vence parmi les malades du Clall Israël.

Il ne manquerait pas un peu de sel dans la dafina?…

Notre paracha marque la chute du royaume d’Egypte par le début des 10 plaies. Le spectacle est saisissant car en une année, le pays le plus puissant du monde sera dévasté par des cataclysmes au point de devenir un vulgaire pays du tiers monde. Hachem a exercé Sa stricte justice après que le pays fut responsable de l’asservissement injustifié de tout un peuple pendant une période qui s’étendra sur 210 années… Les commentateurs rapportent –preuve à l’appui- que la dureté de l’esclavage s’accentuera en particulier durant 80 ans.

La semaine dernière on vous a rapporté la fameuse explication du Ari zal concernant les étincelles de sainteté dispersées dans le monde et le fait que la communauté avait besoin de rester 210 années en terre égyptienne afin de les ramener à leur rédemption… Le ‘Hida fait remarquer une difficulté sur cette explication puisqu’à l’époque les Bené Israël n’avait pas reçu encore la Tora. Qui plus est, le Midrach enseigne que les enfants d’Israël péchaient dans la faute de l’idolâtrie!  D’après cela, comment les Bené Israël ont pu réparer et élever toutes ces étincelles et les amener à leur rédemption (sans la Tora et les Mitsvoth) ? Et répond le Ari zal, que le tri de ces étincelles s’est effectué grâce à la difficulté de l’esclavage ! C’est-à-dire que bien que les Bené Israël n’aient pas conscience du service divin, ils ont réalisé de grandes choses au niveau spirituel grâce aux difficultés de l’esclavage. Le Netiv Da’at rajoute un autre Midrach que le satan est venu accuser le peuple juif lors de la traversée de la mer Rouge évoquant le fait que les Bené Israël pratiquaient l’idolâtrie, donc pourquoi fallait-il sauver les Hébreux plus que les égyptiens ? La réponse de Hachem sera « Sot que tu es ! Est-ce que les Bené Israël ont servi les idoles de leur plein gré ? Bien sûr que non ; c’est uniquement à cause de la grande folie qui régnait parmi le peuple du fait de la dureté de l’esclavage qui leur fit perdre la tête que finalement ils ont pratiqué l’idolâtrie. Est-ce juste de mettre sur la même égalité une personne qui fait le pire en toute conscience –comme les égyptiens- et le peuple juif qu’il le fait uniquement à cause de facteurs externes ? Donc on ne pourra pas mettre sur le même niveau la faute par inadvertance et la faute volontaire ! » Fin de la réponse magistrale de D’ !

D’après ce développement, on comprendra mieux la valeur des différentes épreuves de la vie. D’après cela, même si une personne n’a pas véritablement conscience qu’elle réalise de grandes choses dans les mondes spirituels (par le simple fait qu’elle traverse des difficultés) elle aura tout de même un impact (on rajoutera cependant que l’étude de la Tora est le meilleur moyen d’amener à bon port ses étincelles égarées à Paris, Enghien ou ailleurs…)

Dans le même sujet, le Talmud  au début du traité Berakhoth (5) rapporte l’avis de Rech Lakich. Il apprend de l’expression « Brith »/alliance qui est employé dans deux versets, l’un sur l’obligation de verser du sel sur chaque sacrifice offert au Temple de Jérusalem, l’autre  avec une alliance que les Bené Israël ont contracté avec Hachem dans les plaines de Moav. Il s’agissait d’un pacte engageant toute la collectivité pour celui qui enfreindrait les lois de la Tora. Dans les deux cas, le verset emploie le même mot : « alliance/Brith ». Et, explique Rech Lakish : de la même manière que le sel a un effet sur la viande en faisant sortir le sang de l’animal avant de le monter en holocauste, pareillement les punitions lavent les fautes de l’homme ! Or, puisque le Talmud compare les souffrances avec l’action du (gros) sel sur la viande, il y lieu de considérer que de la même manière les souffrances de l’homme agiront sur lui, même s’il n’a aucune conscience que cela provient du Ciel ! Et on pourra extrapoler pareillement pour la génération d’Egypte : que l’asservissement a permis de faire monter toutes ces étincelles de saintetés même si les Bené Israël n’étaient pas au courant de la chose (selon l’explication du Ari zal et du ‘Hida). Formidable ! Seulement pour être exhaustif, je suis obligé de dire qu’il existe un second avis dans la Guemara : celui de rav Houna (sur la même page pour les férus du Daf Hayomi). Il enseigne un peu différemment : les peines de l’homme sont à l’image de l’offrande d’un sacrifice sur l’autel du Temple. Or, explique rav Houna, de la même manière qu’un sacrifice a besoin d’être offert en plein accord de la part du pèlerin (le sacrifice ne sera pas agréé par le Tout Puissant dans le cas où le propriétaire de la bête ne voulait pas l’apporter). D’après ce second avis, il faudra accepter les aléas de la vie comme provenant du Ciel pour nous parfaire afin d’arriver à la félicité soit dans ce monde soit dans celui d’après. Et si notre homme atteint ce niveau de foi, il méritera que s’appliquera à lui la suite des versets: » Alors il aura  une descendance, la longévité des jours et en plus son étude (de la Tora) sera prolixe ! » Les choses sont très intéressantes, mais il me semble que même d’après le 2° avis, il sera d’accord que toute peine est comptabilisée dans le Ciel. Et même si elle n’apporte pas la félicité dans ce monde (car il manquera la conscience que cela provient de Hachem), il reste sans aucun doute que cela enlèvera –après 120 ans- une bonne partie des fautes de l’homme.

Mieux que le Sioum du Daf Hayomi !

Cette semaine, on rapportera une histoire véridique qui s’est déroulée sous les cieux cléments (et aussi pluvieux!) de la Terre sainte. C’est aussi l’illustration dans la vie de tous les jours de notre développement. Il s’agit d’un couple qui venait de se marier. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, seulement les mois et années passèrent mais leur maison restait désespérément vide des gazouillis d’un petit bébé. Le temps passait et la situation devenait de plus en plus lourde et inquiétante. Le couple décida alors de se tourner vers le corps hospitalier d’Erets Israël. Les premières analyses furent faites, mais ce n’était pas concluant. Le couple se tourna alors auprès d’associations d’aides aux couples sans enfants afin qu’ils les aident afin de trouver les professeurs les plus expérimentés dans le domaine… Le couple orienté par un de ces organismes se rendit donc d’un bout du monde à l’autre pour essayer de trouver une solution; or il n’y avait toujours rien à l’horizon… Les années passèrent (on était après 10 ans de mariage) et l’association prit un rendez-vous avec le spécialiste mondial de leur problème particulier. Le couple se rendit en consultation au cabinet de ce grand ponte au-delà des océans et mers… Le professeur émérite demanda au couple du temps afin d’examiner tout leur dossier et leur pria de revenir le lendemain pour qu’il leur donne son opinion. Le couple passa une nuit anxieuse, car c’était vraiment leur dernière carte. Le lendemain matin ils se retrouvèrent les deux devant le professeur. Avant de prononcer ses paroles, il se racla la gorge et dit : » I’m Sory about… Je suis vraiment désolé, mais après avoir examiné en long et en large tout votre dossier, ma conclusion est sans appel: il vous est impossible d’avoir des enfants d’une manière naturelle! Il ne reste que la voie de l’adoption qui pourra vous apportez le réconfort. » Notre homme avec sa femme étaient sidérés car cette rencontre était le point culminant de toutes ces années de labeurs dans les centres hospitaliers à travers le monde. Et voilà qu’on leur annonce  que jamais ils n’auront droit à avoir une progéniture ! » La nouvelle les terrassa mais ils décidèrent de retourner au plus vite en Israël. Arrivé à destination le mari préviendra qu’il s’apprête à faire un repas en l’honneur d’un Sioum d’un traité (comme vous le savez, après avoir fini l’étude d’un livre de la Tora on a l’habitude de faire un repas et de se réjouir pour l’occasion). La famille et les amis étaient enchantés de partager un repas de mitsva avec ce couple et pour l’occasion vinrent tous à leur maison. La table était magnifiquement dressée et le repas pu commencer. Après avoir fini le premier plat et avant de passer à la viande les convives commencèrent à demander la lecture du passage. Le mari acquiesça et chuchota à l’oreille d’un des assistants (un des responsables de l’association qui l’avait aidé tout le long de leur dernier voyage) de prendre la parole et d’informer à toute la famille et amis les conclusions du professeur d’outre-mer. Le bénévole était très surpris de la demande, mais le maitre de maison réitérera d’une manière des plus explicites qu’il lui avait demandé de prendre la parole. Ce dernier accepta, se leva et dira (en se raclant -lui aussi- la gorge): »Mes chers amis, sachez que notre ami revient d’un voyage en Amérique et là-bas on l’a informé qu’il ne pourra jamais avoir d’enfants… » L’assistance était sans voix, et même certains pleurs se firent entendre d’ici et de là… Puis ce fut le tour du mari de se lever: « Aujourd’hui je vous ai convié à venir à un Sioum – un repas de clôture. Cette fois notre repas est différent de tous les autres Sioum auquel vous avez pu participé (par exemple le Sioum du Daf Hayomi de la semaine dernière…). A partir de maintenant, j’annonce devant vous que j’abandonne tout espoir dans la médecine ! Fini les rendez-vous par de là les mers, les médecins, les analyses etc…  Dorénavant JE PLACE MA FOI ET MA CONFIANCE DANS LE BORE OLAM! C’est uniquement Lui Qui me soutiendra et m’aidera dans mon épreuve! » Fin de l’intervention courte mais renversante : toute l’assistance restait sans voix. Le gens mirent du temps à finir le repas tant ils restaient pensifs… La fin de l’histoire sera que 10 mois après le couple réunira à nouveau toute la famille et les amis mais cette fois pour participer à la Brith Mila de leur fils qui était né dans les conditions des plus naturelles ! Béni soit Hachem ! Fin de l’histoire véridique.

On apprend de là, que même lorsque tout semble être figé, il existe toujours une grande porte ouverte à  chacun qui se tourne vers Hachem ! (D’autre part, il me semble que cela illustre bien le verset rapporté précédemment par rav Houna : « …Alors il bénéficiera d’une descendance… »)

Coin Halakha: Cette semaine on commencera une étude sur les lois des ustensiles Mouktsé à Chabbath. Les Sages de mémoires bénies ont interdit le déplacement de certains objets le jour du Chabbath (ce qu’on appel d’un terme générique: objets Mouktsé/ dont leur utilisation est repoussée le jour du Chabbath). Plusieurs raisons ont été donné pour expliquer la raison de ce décret. La 1° c’est que de la même manière que les prophètes ont interdits  certains propos durant Chabbath (par exemple dire à son ami : « Demain je prends le train/l’avion »: c’est interdit), pareillement les Sages ont institué de ne pas déplacer des objets. 2°, Si on nous avait permis de déplacer tous les objets (par exemple un marteau, un stylo), avec facilité on arriverait à transgresser le Chabbath car à force on viendrait à faire des petites réparations (avec le marteau) ou à écrire. 3° il existe dans la communauté certaines personnes qui n’ont pas d’activité (comme les retraités/chômeurs/rentiers etc…), donc le jour du Chabbath ne change pas pour eux des jours de semaine. Pour cela les Sages ont institué que LE JOUR SAINT DU Chabbath on n’ait pas le droit de déplacer les objets mouktsé. 4° Le Raavad explique que les Sages ont interdits certains objets afin qu’un homme se souvienne qu’il est interdit de déplacer tout objets dans le domaine publique (à l’extérieur de la maison).

Chabat Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut   

David Gold Sofer écriture askhénase et sépharade mezouzoth téphilines birkat habait meguiloth

On remerciera vivement notre lecteur assidu et ami Monsieur Y. W. pour l’aide à la parution de notre feuillet et on lui souhaitera par la même occasion une bénédiction et une bonne santé pour lui et son épouse avec toute sa descendance bénie du Ciel.

Une bénédiction pour la famille Benhamou Laurent et son épouse (à Suresnes) à l’occasion de la naissance de leur fils Noah-Aharon. Qu’ils aient le mérite de l’éduquer dans la Tora et les Mitsvoth.

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