Parachath Chemoth        

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Autour de la table du Chabbath, par le rav David Gold

Comment accéder à la délivrance?

Cette étude est dédiée à la réfoua cheléma de Rachel Bat Gracia AMRAM

Cette semaine on commencera la lecture du deuxième livre de la Tora: Chemoth/Les Noms (des enfants d’Israël). Il s’agit de l’histoire de l’exil d’Egypte, les grandes souffrances de l’esclavage puis de la libération du peuple par Moché Rabénou et enfin le commencement de la traversée du désert.

Au tout début de la section les versets commenceront par l’énumération de tous les enfants de Ya’akov : « Voici les noms des enfants d’Israël : Lévi, etc… » Peut-être est-ce aussi une allusion que la libération finale dépendra des enfants qui suivront le cheminement des pères et resteront fidèles à la voie de la Tora et des mitsvoth. La suite sera qu’un nouveau Pharaon montera sur le trône et reniera tous les bienfaits que la maison de Ya’akov a procuré au pays du Sphynx. En particulier, c’est Yossef qui a permis au royaume de surmonter les années de grandes famine et qui enrichira considérablement les trésors de la royauté. Comme on le sait, la nature humaine n’est pas des plus longanimes… Donc le grand souverain se dégagera de toute la dette morale vis-à-vis de la descendance de Ya’akov et commencera à asservir le peuple par de grands travaux… Les décrets s’accentueront terriblement lorsque les astrologues de la cour dévoileront à Pharaon que le délivreur du Clall Israël venait de naitre. Or les conseillers avaient un doute sur son identité : juive ou égyptienne, donc le roi préféra jeter à l’eau tous les nouveaux-nés mâles du peuple juif ainsi que des égyptiens…

La chose est intéressante à savoir car le tout jeune nourrisson Moché sera placé par sa mère dans un panier sur le Nil et en final il sera récupéré par la propre fille de Pharaon qui éduquera le jeune garçon au palais du Roi. Comme le dit le Steipler, lorsque Hachem décrète un événement, l’homme ne pourra pas l’en empêcher et au contraire, toutes ses actions ne feront qu’accélérer les desseins de Hachem !

Moché grandira dans à la cour de Pharaon et le verset énonce que Moché sortira à la rencontre de ses frères et verra un garde égyptien frappé durement un esclave juif. Le Midrach enseigne que cet égyptien se fit passer la nuit pour le mari de la femme (Choulamit bat Divri) et le matin frappait le mari qui se rendait compte de son malheur ! Voyant cette injustice, Moché frappa l’égyptien et il tomba mort. Pharaon aura vent de cela et poursuivra Moche pour le punir. En final, Moche s’exilera vers le pays de Midian et deviendra le gendre du grand–prêtre Yitro et s’occupera du bétail de son beau-père. A un moment, il vécut un événement extraordinaire, la vision d’un buisson qui brûlait mais ne se consumait pas ! Lors de ce miracle, D’ Se révéla à Moché en lui disant d’aller délivrer le peuple de l’Egypte. Le Midrach enseigne que ce buisson est le symbole que Hachem compatit avec le Clall Israël. Ce même sentiment animera Moché lorsqu’il est sorti du palais pour voir les conditions terrible de l’esclavage : il a voulu partager avec ses frères leur souffrance. De là, les commentaires expliquent que la condition pour accéder à la libération c’est lorsqu’on a l’oreille et le cœur ouvert aux problèmes de l’autre (à l’image du buisson ardent).

Cependant le saint Or Ha’haim demande pour quelle raison Hachem n’a pas délivré le peuple juif de suite après l’épisode du buisson ardent ? Pourquoi a-t-il fallut attendre une année entière (le temps d’opérer les 10 plaies d’Egypte), or la Main de Hachem est sans limite, et en un seul coup l’Egypte aurait pu être terrassée ?! Le Or Ha’haim répond à partir d’un principe qui se trouve dans la Kabala. La sainteté est dès fois cachée dans l’impureté (car toute chose dans  ce monde doit son existence à une étincelle de pureté qui lui donne sa raison d’être). Or, le Clall Israël a pour particularité qu’il trie et élève ces étincelles et les ramènent à leur rédemption. Mais l’impureté en Egypte était très profonde puisque les Sages de mémoire bénies enseignent qu’elle atteignait les 50 degrés d’impuretés, donc ces étincelles étaient enfouies très profondément. Et pour pouvoir les extraire, il fallait du temps. Continu le Or Ha’haim, le niveau d’impureté était tel que le Clall Israël n’avait pas les capacités pour l’affronter (le niveau du Clall Israel avait atteint le 49° degré de pureté et non le 50°). Seulement, enseigne l’Or Ha’haim, lors des dernières générations (dont la nôtre !), le Clall Israël aura la capacité d’extraire toutes ces étincelles enfoui au 50° degré d’impureté grâce à la Tora ! Et la raison pour laquelle en Egypte on n’a pas pu réussir ce travail, c’est qu’il n’y  avait pas de Bené-Tora (d’Avrékhim qui s’adonnent à l’étude de la Tora) !

 Le Zikhron Yossef rapporte un autre enseignement tout aussi intéressant (Biour Hahalakha) au sujet d’un érudit qui aurait fauté. Le Choul’han ‘Aroukh fixe que le Talmid ‘Hakham n’a pas à faire des jeûnes (en expiation de la faute), car cela diminuera d’autant son niveau en Tora ! Comme l’écrit le Ari zal, « Un Talmid ‘Hakham ne devra pas faire toutes sortes d’expiation mais redoubler dans l’étude de la Tora. » Comme l’écrit le ‘Hayé Adam : « La Tora est comparée à un Mikvé d’eau pure et aussi au feu pour nous dire que toutes les impuretés de l’homme seront brûlées par le feu (son étude) ! » On apprendra de tout ce développement que Hachem à créé un monde qui est divisé en deux pôles : le bien et le mal. Et que le Clall Israël a pour fonction d’élever toutes ces saintetés égarées et les ramener à leur racine.

Comment hâter la délivrance?

Une fois, on a entendu des petites coups répètes à la porte du rav du quartier de Névé Ya’akov à Jérusalem. La femme qui frappait était assez indécise : frapper plus fort ou repartir chez elle avec sa tristesse. Puis la porte s’ouvrit, les gens de la maisonnée firent rentrer la dame dans le salon. La maison était habitué à ce va et vient du public qui venaient prendre conseil auprès du rav Neuchtad de la communauté de « Kahal ‘Hassidim ». L’heure était assez tardive et il faisait froid à l’extérieur. La femme s’assit dans le salon: on pouvait voir des traits tirés et beaucoup tristesse. Le rav pénétra dans la pièce avec à ses côtés la Rabbanith. Cette dernière lui proposa une tasse de thé afin de l’a réchauffée car l’hiver à Jérusalem est rude. La dame but avec réconfort la tasse et commença son histoire : » Ce jour, ce sera la deuxième année depuis cette fameuse journée. » Elle parlait comme si tout le monde connaissait son drame. « Cette soirée, cela fera deux ans que mon petit Roubi/diminutif de Réouven a quitté notre maison sans donner de nouvelles ! Il a préféré partir vers d’autres cieux. » Puis elle explosa en pleurs… Après avoir réussi à se calmer, elle continua : »Roubi était un enfant formidable qui réussissait bien en classe. C’était une fleur à la maison et puis soudain il a commencé à chercher de nouveaux domaines. Depuis, notre maison est devenu un champ de grandes tensions, on voyait notre fils se transformer de jours en jours… Les mois passèrent, mais la tenson ne fléchissa pas, Roubi sortait le soir et nous étions habitués à le voir rentrer en pleine nuit. Puis, un soir -ce même jour il y a deux années- il est sorti mais n’est plus rentré ! On était anxieux de ne pas le voir rentrer, en plus il faisait très froid dehors. On l’a attendu longtemps et c’est vers 2 heures du matin qu’on a reçu un coup de fil : notre fils nous prévient que tout allait bien mais qu’il ne fallait pas l’attendre et il raccrocha sans rien ajouter. On a essayé de le rappeler mais c’était d’une cabine téléphonique en pleine ville. Et depuis, Roubi n’a plus de lien avec sa famille et n’a plus remis les pieds à la maison. Seulement quelques fois on reçoit un coup de fil en provenance de n’importe quel coin de la planète : au fil c’est Roubi nous disant que tout va bien. D’autre fois on reçoit de ses nouvelles avec ses amis qui l’on rencontré quelque part dans le grand Orient ou en Amérique ! Mais les liens avec sa famille sont rompus et cela me brise le cœur ! A nouveau la maman pleura avec de chaudes larmes… Je pense tout le temps à mon fils… c’est comme si on m’avait enlevé une partie de ma propre chaire tellement la séparation est difficile ! Un si bon enfant qui a choisi de changer du tout au tout ! La honte que j’ai eu vis-à-vis des voisins et de ma famille s’est estompée ! Ce qui compte c’est de revoir mon Roubi ! Qu’est-ce que je peux faire pour le retrouver ? » La Rabbanith écoutait avec attention les paroles de cette mère en détresse, puis elle lui dira : » Tu sais les pouvoirs des sentiments sont immenses ! Aujourd’hui tu gardes beaucoup de rancunes et de non-satisfaction vis-à-vis de ton fils. Tu couves une grosse colère contre son comportement. Essaye de changer de direction ! Je te propose qu’à partir de maintenant tu essayes tous les jours de prendre une feuille et un crayon et d’écrire une lettre à ton fils avec des mots de mère, des mots d’amour et d’affection. Tu dois te concentrer sur les points positifs de ton fils: les bons côtés de sa personnalité. Le fait que tu rabâches les points négatifs accentue ta colère ! Mais si tu réfléchis sur les bons côtés de ton fils tu pourras écrire par exemple : « Cher Roubi, tu es bien loin de moi, mais tu restes mon fils. Tu étais mon fils si chéri, je n’ai que de la nostalgie pour les années passées ensemble… Maman qui t’aime etc…  » Et à partir de ce moment, notre mère dévouée appliqua ce conseil avec beaucoup d’assiduité ! Le premier soir les mots et les phrases étaient difficiles à écrire, cela a commencé par : « Mon cher fils… » puis la feuille se remplit de sanglots… Mais au fur et à mesure les mots se délièrent et l’amour prit le dessus sur la colère. Chaque soir notre mère prit 5 minutes de son temps pour  écrire  ses sentiments positifs qu’elle continuait à entretenir avec son fils malgré l’éloignement. Même à l’approche de Pessa’h alors que le travail se faisait beaucoup plus harassant, en aucune façon notre mère n’oubliait d’écrire ses mots  comme à son accoutumé… Puis arriva la veille de Pessa’h et malgré tout elle prendra le temps d’écrire ses quelques mots, puis soudainement le téléphone sonna et au bout du fil une voix qui lui était familière: c’était Roubi. Il disait : « Maman : est-ce que je peux venir passer le Seder de Pessa’h à la maison !? La mère dit : « BIEN SUR? JE T’ATTENDS ! » Après ce coup de fil, la petite maisonnée était alors en grande effervescence. C’est après 40 minutes que des coups à la porte se firent entendre, elle ouvrit et elle vit son Roubi avec un sac à dos et tout l’attirail d’un grand voyageur. Il avait des larmes aux yeux de revoir sa famille. Il disait simplement : « Maman j’ai roulé beaucoup ma bosse mais j’ai depuis quelques temps –depuis cet hiver- des sentiments qui sont nés en moi ! J’ai le sentiment que personne ne m’aime si ce n’est ma famille ! Tout était très attirant, mais dans le fond personne n’avait un véritable amour ! J’ai donc décidé de tout quitter et de revenir à la maison ! » Et en final Roubi réintégrera l’équilibre familial.

Chabat Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut !  

David Gold   soffer écriture askhénase et écriture sépharade Mezouzoth birkath habait tephilines méguiloth

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