Parachath Bo

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Assis à la table du Chabbath, par le rav David Gold

Quand l’idole se transforme en sandwich…

Cette semaine notre paracha marque la fin des 10 plaies d’Egypte et le départ définitif du peuple juif du royaume égyptien. Le dernier cataclysme et le plus impressionnant sera la mort des premiers nés. Le 15 Nissan au soir, exactement au milieu de la nuit, Hachem frappera durement la population égyptienne depuis les couches les plus basses de la société jusqu’au palais du roi. La précision est tellement spectaculaire qu’elle ne laisse aucun doute: c’est divin ! Les faits le prouvent puisque l’Egypte était connue comme le lieu de grandes dépravations (peut-être que cela atteignait même le niveau déplorable de la Gay-parade à Jérusalem et ailleurs…). Il était courant qu’au sein d’une même famille il y ait plusieurs victimes car la plaie touchait le premier né du père ou de la mère ! Or, il était fort possible qu’un des rejetons de la famille soit né d’un rapport extra-conjugal de la mère (alors que le père n’était même pas au courant et vice versa pour le mari)! Ce n’est que le 15 Nissan que se dévoilera aux yeux de tous, les entorses de la vie de famille… (On imagine la scène: plusieurs enterrements d’une même famille avec par la suite les grandes disputes qui en résulteront…) Cette plaie montre aux yeux de tous, les prodigieuses connaissances du Créateur du monde en ce qui concerne les choses cachés de la vie des hommes…

Le Or Ha’haim enseigne un ‘Hidouch sur le verset : « Et Pharaon se leva la nuit ainsi que ses serviteurs… et la clameur fut immense… » Il rapporte le saint Zohar que le soir du 15 Nissan la lumière resplendissait dans les rues du Caire et de Ramsès comme en pleine journée d’été ! Explique le Or Ha’haim que ce passage du Zohar est mentionné dans un autre verset : « Et tu raconteras à ton fils (la Haggada de Pessa’h) ce jour-ci… ». Or on sait que la Mitsva de dire la Aggada se déroule précisément la nuit du 15 Nissan. Pourtant la Tora assimile cette nuit à un jour, pour nous apprendre qu’au moment où Hachem se dévoile sur terre c’est le lieu d’une grande lumière ! Mais vis-à-vis de Pharaon ce sera la nuit (comme on le voit dans le verset : »Pharaon s’est levé la nuit ») car dans le monde il existe deux pôles: le bien et le mal. Pour les Juifs cette nuit du 15 sera une grande lumière, mais pour les mécréants se sera une nuit terrible (pire qu’Hiroshima et Nagasaki réunies…). C’est la raison pour laquelle le verset précise que Pharaon s’est levé en pleine nuit pour exhorter le Clall Israël à sortir au plus vite (tandis que pour les Bené Israël c’était le grand rayon de soleil après 210 ans d’esclavage) ! Formidable !

Pendant que les égyptiens accusaient le coup, les enfants d’Israël fêtaient leur premier Pessa’h en terre égyptienne. A l’époque, Hachem avait demandé de prendre un mouton par famille (le 10)  puis le 14 Nissan de faire son abattage rituel, d’en asperger les linteaux des maisons juives (afin que les familles juives soient protégées du fléau qui touchait les maisons égyptiennes) et enfin d’en manger. Ce n’est qu’au petit matin que toute la population prendra son balluchon et partira en direction de la Terre Promise : by by l’Egypte!

Les commentateurs demandent comment les Bené Israël ont-t-ils pu utiliser les moutons égyptiens pour les besoins de la nuit du Séder, alors que les Egyptiens les adoraient (non pas dans leur assiette en sauce épaisse mais ils en faisait un culte idolâtre ! Un peu comme on peut rencontrer des lieux en Inde où l’on vénère la vache, ou sous les tipis des indiens d’Amérique des hommes et des femmes qui adorent la terre ou le soleil… Et j’en passe des vertes et des pas mûres…). Or, après qu’ils en ont fait un culte, la bête devient interdite à la consommation et à tout profit au même titre que le mélange du lait et de la viande est interdit. Par conséquent, le Clall Israël ne pouvait pas en manger !

Le Panim Yafoth répond à partir d’une Guemara dans le traité Avoda Zara (53) : un idolâtre qui vend son idole (pour arrondir ses fins de mois et partir en week-end au club…) à un Juif, annulera le statut d’interdit qui repose sur l’objet ! En effet, puisque le gentil sait que le Juif est par exemple fondeur de métaux, inévitablement sa statue finira fondue et elle perdra son côté ésotérique. Donc, lorsque les Bené Israël ont acheté les moutons, les gentils savaient que leurs idoles allaient se transformer en sandwich (entre les matsoth et les herbes amers) dans les maisons juives ! Obligatoirement c’était l’annulation de l’idolâtrie.  Et c’est peut-être la même allusion que l’on retrouve dans les versets (rapportés dans Rachi 12,6) « Michkhou Vékéhou » retirez les mains de l’idolâtrie et prenez le mouton de Mitsva. C’est grâce justement à l’acquisition de l’animal par un Juif que l’interdit du culte idolâtre disparaitra. (Le Zikhron Yossef écrit qu’il reste une question sur ce développement, car  d’après le Ramban puisque la bête a servi à un culte idolâtre il reste un interdit de l’offrir en sacrifice pour Hachem… Avis aux érudits…)

Quand James Bond devient un Juif pratiquant

Dans notre développement nous avons parlé de la grande lumière (le 15 Nissan) et dans le même temps des grandes ténèbres (pour l’Egypte)… on verra au travers de notre histoire véritable -à la James Bond-  que dans la vie d’un homme il existe de grands trous noirs et aussi de la lumière. Il s’agit d’un Juif londonien, reb Mordékhai, qui fréquentait une des synagogues de Golden Green à Londres. Un jour, il s’est aperçu de la présence d’un nouveau-venu dans les différents offices de la synagogue. Avec le temps, Mordekhai s’approcha de notre quidam pour lui demander s »il avait besoin d’une aide quelconque, d’un gite, etc… L’inconnu qui était d’origine israélienne déclina poliment l’offre. Seulement les jours passèrent et à nouveau Mordekhai s’approchera de notre homme en lui proposant de faire une étude commune autour d’une page du Talmud (peut-être le Daf Hayomi… qui sait?). L’israélien accepta et les deux hommes s’assirent ensemble et commencèrent une étude soutenue après la prière. Plusieurs fois Mordekhai demanda à l’inconnu plus de précision sur son identité mais la réponse restait évasive. Une fois, après une étude très sympathique, le quidam décida de casser la glace et de dévoiler son histoire assez impressionnante. (Pour des raisons évidentes je ne vous dévoilera pas son identité véritable, uniquement à ceux d’entre vous qui ont la carte d’adhésion à notre feuillet par le mail…). » Je suis né en Erets Israël dans une famille traditionnaliste du pays. Après mon service miliaire que j’ai fini avec de superbes appréciation de mes supérieurs, on m’a contacté pour savoir si je voulais faire partie des services de renseignement… J’acceptais volontiers et commença alors des entrainements très éprouvants que je réussissais. Après cette première période, le Mossad israélien m’engagea dans des missions périlleuses aux 4 coins du monde. Mon travail était harassant et très dangereux mais je connaissais l’importance de mon action pour la sécurité du pays. Une fois, je fus envoyé avec un ami en Suisse à Zurich pour mettre hors de nuire un dangereux terroriste qui avait plusieurs attentats à son actif. Ce grand bandit logeait dans la ville helvétique. Durant toute une semaine on a pisté notre homme. Ce dernier était très organisé. Tous les jours à 20 heures il sortait de chez lui, tournait sur sa gauche et descendait dans un garage pour prendre sa voiture. Mon ami et moi avions décidé de l’attaquer le lendemain vendredi soir à 20 heures précise au coin de la rue. La veille de l’opération en après-midi je me promenais dans les rues animées de Zurich. Quand soudainement un homme typiquement juif s’est présenté à moi en me lançant un très cordial: « Chalom Alékhem, reb Yehoudi d’Israël! » Moi, qui était en pleine opération fit comme celui qui ne comprenait pas la langue sainte. Seulement celui qui m’accostait ne démordra pas et me répétera : « Chalom Alekhem! Comment vas-tu? etc… » Son rapport très chaleureux fit effet. En fin de compte je lui répondis en ‘ivrit « Alekhem haChalom! » C’est alors qu’il me demanda où je passais le Chabbath et il m’invita chez lui pour le repas du soir (c’était l’hiver donc le Chabbath rentrait très tôt). J’ai accepté et j’ai suivi mon hôte jusqu’à sa maison. C’est alors que j’ai vu un spectacle inoubliable: toute une famille assise autour d’une splendide table du Chabbath (peut-être qu’ils lisaient notre feuillet « la table du Chabbath » version helvétique?). Le père disait à chacun de ses enfants : »Gout Chabess… Gout Chabess.. » et trônait en tête de table avec son épouse de l’autre côté. Les 5 enfants chantèrent de magnifiques chants, bref une atmosphère digne du monde futur… Le repas était particulièrement savoureux et j’écoutais attentivement les paroles de Tora qu’il me traduisit etc… Tout d’un coup j’examinais l’horloge au-dessus de ma tête : il était 19h 55 ! Je bondis de ma chaise comme si un serpent m’avait mordu et sortit à toute vitesse de la maison en direction du quartier où le terroriste devait se tenir. Je fis mon possible pour arriver au plus vite, mais la distance était grande, il me fallait 25 minutes de marche à pas de course ! Vers 20h15 j’arrivais dans les parages de l’immeuble ciblé mais j’ai vu que le quartier était quadrillé par la police helvétique qui était sur le qui-vive ! Puis je vis un spectacle  terrible… mon ami zal avec lequel je devais faire l’opération avait été abattu ! Qu’Hachem venge son sang! En fait j’ai réalisé qu’il s’agissait d’un traquenard des terroristes. Ils se sont aperçus qu’ils étaient pistés toute cette semaine et avaient tendus un piège à notre équipe ! Si j’avais été présent sans aucun doute j’aurais été abattu car il s’agissait d’un groupe de terroriste armé et déterminé à tout. La nouvelle m’attrista profondément… La perte de mon ami et surtout mon sauvetage tout miraculeux me fit prendre conscience que dans la vie il existe D’ Qui dirige le pas des gens vers la vie et aussi le contraire… Rapidement après cette action je demandai à mon supérieur de prendre congé du Mossad… Et finalement cela fait quelques années que je suis installé à Golden Green à Londres et me rapproche de la Tora et des Mistvoth. Mordekhai était très pensif. Il demanda à son nouvel ami, à quoi ressemblait le salon de son hôte de Zurich, et où se trouvait l’horloge du salon. L’ancien du Mossad lui répondit immédiatement et finalement Mordekhai lui dira : » Sache que parmi les 5 enfants qui étaient à table: je m’y trouvais aussi! Car ma famille habitait Zurich et je me souviens parfaitement que mon père avait l’habitude d’inviter de nombreux étrangers à notre table du Chabbath… ». La boucle était bouclée: l’homme qui enseignait la Tora à notre inconnu était le propre fils de celui qui l’avait sauvé quelques dizaines d’années auparavant!

Coin Halakha: Parmi la famille des objets « Mouksé » il existe la catégorie: »Mouksé ma’hamat ‘hissron kiss ». Il s’agit de toutes sortes d’objets de valeurs dont l’utilisation à Chabbath est interdite et dont le propriétaire fait attention de leur conférer une place fixe. Par exemple une chaine stéréo, ou un appareil photo ou même de belles feuilles blanches destiné à écrire une lettre, etc… Puisque ces objets sont précieux aux yeux de leur propriétaire ils auront un statut particulier. Même si on aura besoin de l’endroit sur lequel ils sont posés, ou même qu’on désire les déplacer afin qu’ils ne s’endommagent pas: dans tous les cas on ne pourra pas les déplacer!

Chabat Chalom

David GOLD Sofer écriture ashkénase et écriture sépharade mezouzoths birka habait téphilines méguiloths ect…

Une bénédiction à notre lecteur et ami Eric Konqui (Paris) et à son épouse à l’occasion de la naissance de leur fille NOA. Qu’ils aient le mérite de la voir grandir dans la Thora et les Mitsvoth !
Une bénédiction pour notre ami dessinateur Dan Bar Lev et son épouse (Elad) pour tout son travail de qualité. Il se tient à la disposition du public.

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