Notre illustration : de nouvelles affiches dans les rues du pays, rappelant à Bennet sa réaction voici un peu plus d’un an, et demandant que l’on traite le ‘Hamas comme il faut le faire. L’affiche en question lui demande d’agir, maintenant qu’il est au pouvoir…
La présidence de la Knesset a décidé de ne pas permettre de déposer des projets de loi privés dans le mois à venir. Pourquoi ? Evidemment de peur que l’une ou l’autre de ces lois déclanche une dispute entre les groupes formant la coalition fragile actuelle, ce qui peut amener fort rapidement la dissolution du présent gouvernement. Et après un mois ? Bon, cela sera déjà après…
Le député du Likud Ophir Katz a attaqué cette décision : « Que fait-on quand a peur des projets de loi ? Ben, on ne légifère pas. Que faites-vous lorsqu’il y a une pile de ministres et des députés arrivés à la Knesseth via la loi norvégienne ? On réduit la composition des commissions importantes et on nuit aux travaux de la Knesset », autrement dit, le gouvernement actuel est en train de réduire le travail démocratique auquel la Knesset est astreint, en une sorte de peur généralisée de tout incident.
La présidence de la Knesset a décidé qu’au cours des 30 prochains jours, la Knesset ne voterait pas sur les propositions législatives initiées par les membres de la Knesset, tant de la coalition que de l’opposition. Le but du gel est de réduire les conflits possibles au sein du gouvernement Bennett-Lapid.
L’initiative a été promue par le président de la coalition Idit Silman et le député Boaz Toporovsky. Il a également été décidé de réduire le nombre de membres dans les commissions centrales de la Knesset afin de pallier le manque de main-d’œuvre de la coalition, qui ne compte que 61 députés et dont beaucoup sont ministres ou sous-ministres. La réduction du nombre de membres de la commission devrait faciliter la coalition dans ses luttes au sein des commissions de la Knesset.
Le député Ophir Katz du Likoud a répondu à cette décision et a déclaré : « Et si le Likud avait agi ainsi ? On aurait entendu les cris que l’opposition aurait lancé très loin, même jusqu’au parlement turc… » On comprend à quoi ce député fait allusion, quand il fait arriver ces cris jusqu’en Turquie, où l’on connait ce genre de situations…
Ajoutons ici que les partis orthodoxes considèrent que cette décision ne les concerne pas, et ils pensent présenter nombre de projets de lois, les uns plus gênants que les autres pour la coalition actuelle.