Palestine : la carte géante de 1878 qui détaille chaque maison avec précision

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La Fondation pour l’exploration de la Palestine est une mission scientifique britannique qui à la fin du 19ème siècle a préparé une carte géante détaillée, avec une échelle de 1 sur 63 000, (chaque millimètre représentant 63 mètres). La carte prouve qu’avant la première vague d’immigration juive le pays était désolé et très peu peuplé. Cette fondation, créée en 1865 par l’élite britannique de l’époque, des Lords, universitaires, membres du clergé et gens très fortunés, s’était fixé pour objectif de mener des recherches dans les domaines de l’archéologie, de l’histoire, de la géographie et de l’ethnographie dans ce qu’on appelait alors la «Terre sainte » un peu à l’exemple de la mission scientifique de Napoléon Bonaparte pour l’Egypte.
L’expédition comptait plusieurs dizaines de personnes, parmi lesquelles des experts cartographes et était dirigée par des personnalités : Sir Charles Warren, Claude R.Conder, Horatio H. Kitchener. Le projet a été lancé en 1871 et achevé en 1878. La préparation de la carte a duré 7 ans, elle fut la carte la plus précise et détaillée de cette région. En raison de sa taille, la carte a été imprimée en 26 sections distinctes, en quatre couleurs, par lithographie.

Ce que nous apprenons de la carte :
La particularité de la carte est que les géomètres britanniques marquaient avec une grande précision la délimitation de chaque maison et notaient en couleurs spéciales les parties peuplées du bâtiment. Cette carte permet de déterminer la taille de chaque maison au cours de cette période, depuis le fleuve Litani au nord jusqu’à Beer Sheba au sud.
La carte représente sous forme de cartographie ce que Mark Twain a décrit sous une forme littéraire: un désert désolé et aride, presque vide. En utilisant une règle, il est simple de déterminer la taille de chaque établissement. En examinant les villages, nous constatons que leurs superficies sont minuscules. Les plus grands d’entre eux mesurent 150 mètres par 100 mètres. Ils comprennent à peine deux rangées de maisons. La légende des couleurs indique que St Jean d’Acre, par exemple, n’était alors que partiellement habité. Des zones entières étaient vides de personnes, de même que la vallée de Jezreel et la vallée du Jourdain, ainsi que toutes les zones que les pionniers juifs ont ensuite fait revivre.
Haïfa est marquée sur la carte par un rectangle de trois par sept millimètres. Chaque millimètre représente 63 mètres dans la réalité. Cela signifie que la région de Haïfa mesurait 190 mètres sur440 mètres. La colonie allemande se trouve en dehors du périmètre de Haïfa et c

haque maison est dessinée avec une précision minutieuse.
Nazareth était alors plus grande que Haïfa. Elle a la forme d’une gourde dont l’extrémité la plus longue est de 600 mètres et la plus petite de 300 mètres. Même Tibériade est plus grande que Haïfa, 300 mètres par 600 mètres. La grande Jaffa n’était qu’une petite ville de 240 mètres sur540 mètres. Shekh Munis, où se trouve maintenant l’Université de Tel Aviv, était un petit village de 90 mètres sur 180 mètres. De même, Usfiyeh, Yehud et de nombreux autres villages.
Jérusalem, à l’intérieur de ses murs, mesurait en réalité 1000 mètres sur 1000 mètres. Il n’y avait encore rien en dehors des murs et nous savons par d’autres sources que dans ses murs il y avait une majorité juive.

Source : http://www.zeevgalili.com/2004/10/325

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Haïfa en 1887, Shaar Hagaï (route de Jérusalem) et tombeau de Rachel en 1900
Haïfa en 1887, Shaar Hagaï (route de Jérusalem) et tombeau de Rachel en 1900
Haïfa en 1887, Shaar Hagaï (route de Jérusalem) et tombeau de Rachel en 1900

Haïfa en 1887, Shaar Hagaï (route de Jérusalem) et tombeau de Rachel en 1900

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