Le parquet de Louvain a ouvert une enquête judiciaire à l’encontre de l’habitant d’une maison de Keerbergen (Brabant flamand) où des symboles nazis sont affichés. Celle-ci a été ouverte à la suite d’une plainte du Centre interfédéral pour l’égalité des chances Unia, a indiqué l’institution. L’homme a confirmé ses convictions à plusieurs journalistes et a expliqué son enfance difficile en tant que fils de collaborateurs.
« Je prenais des raclées parce que mes parents étaient collaborateurs »
« Oui je me décris comme néonazi. Un fan d’Hitler », confirme l’homme à De Morgen. « J’ai lu Mein Kampf quatre fois et je m’y identifie. Deux de mes oncles – du côté paternel et maternel – étaient volontaires dans l’armée allemande sur le front de l’Est. Après la guerre on a rasé la tête de ma mère pour la punir. Je devais toujours m’asseoir sur le banc du fond à l’école. J’ai même dû faire faire ma communion depuis le dernier rang à l’église. Je prenais des raclées parce que mes parents étaient des collaborateurs », raconte-t-il après avoir fait un salut hitlérien devant le journaliste de De Morgen.
Assez d’éléments nouveaux, selon Unia
« Il y a suffisamment d’éléments pour déposer une nouvelle plainte », selon Bram Seberechts d’Unia. « Nous avons agi sur base de nouveaux éléments. Par exemple, l’habitant a installé dans ses arbres des textes contenant des messages antisémites clairement visibles depuis la voie publique. Unia annonce qu’elle se portera partie civile si l’homme est poursuivi. »
La plainte est fondée sur des violations de la loi sur le négationnisme du 23 mars 1995. Des peines jusqu’à un an de prison sont prévues. Le parquet de Louvain était quant à lui injoignable pour un commentaire jeudi soir.