Les médiateurs arabes indiquent que les discussions se concentrent principalement sur un cessez-le-feu temporaire et des échanges de prisonniers. Le Hamas aurait opté pour une stratégie de négociation par étapes, visant d’abord à obtenir la libération de détenus palestiniens et une augmentation de l’aide humanitaire vers Gaza. Parmi les propositions discutées figure un cessez-le-feu de 60 jours, accompagné de la libération de 30 otages sous certaines conditions. Cependant, Israël aurait refusé de libérer certains prisonniers demandés par le Hamas, notamment des figures emblématiques comme Marwan Barghouti, un leader du Fatah emprisonné pour des actes terroristes.
Les différences dans les exigences des deux parties aggravent la situation. Par exemple, le Hamas aurait rejeté 12 des 34 otages proposés par Israël, préférant offrir en échange 22 otages vivants et 12 corps. Cette divergence reflète une dynamique de négociation bloquée, renforcée par l’absence d’une liste détaillée d’otages vivants de la part du Hamas, ce qui complique davantage les pourparlers.
La pression internationale : un facteur à double tranchant
Dans ce contexte tendu, l’élection de Donald Trump comme prochain président des États-Unis pourrait ajouter une dimension supplémentaire aux discussions. Lors d’un discours à Mar-a-Lago, Trump a averti le Hamas qu’il devait libérer les otages avant son investiture, prévue le 20 janvier 2025. Il a même promis des « répercussions sévères » si cette exigence n’était pas respectée. Cette position ferme contraste avec les approches diplomatiques souvent nuancées et a été saluée par certains responsables israéliens, qui y voient une clarification morale des enjeux. Par exemple, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a applaudi la volonté de Trump de dénoncer sans équivoque les responsables des « atrocités contre l’humanité ».
Le soutien exprimé par des familles d’otages à l’égard de Trump reflète leur espoir qu’une approche différente puisse aboutir à des résultats concrets. Ronen Neutra, dont le fils est otage, a déclaré au Jerusalem Post que Trump possède les compétences nécessaires pour négocier avec succès la libération des captifs.
Des perspectives incertaines
Malgré les pressions internationales et les efforts de médiation, la situation demeure bloquée. L’incapacité des parties à s’accorder sur des échanges de prisonniers et les termes d’un cessez-le-feu temporaire souligne la profondeur des divisions. Avec un contexte régional tendu et des enjeux à la fois humanitaires et stratégiques, l’avenir de ces négociations reste hautement incertain.
Depuis le début des négociations il y a plusieurs mois, le Hamas semble croire qu’il peut tout obtenir d’Israël en échange de la libération des otages : la fin de la guerre, la libération de centaines de prisonniers palestiniens et une aide humanitaire substantielle pour Gaza. Ces conditions ont été jugées inacceptables par Israël depuis le départ. Beaucoup avaient espéré que la fermeté affichée par Donald Trump ferait évoluer la position des dirigeants du Hamas, mais il semble que cela ne soit pas le cas. Nous verrons le 21 janvier, lors de la prise de fonction de Trump, quelles mesures seront prises pour obtenir la libération des otages.
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